Ah, enfin ! Ca fait du bien de voir ces personnages se poser, discuter, verbaliser leurs problèmes et leurs ambitions. D'illustrer qu'on a le droit de merder si on admet ses torts et qu'on a envie de progresser. J'ai vraiment adoré cet épisode. et le fait que des petites détails disséminés au début se révèlent importants, comme l'importance de garder la recette de spaghettis au menu et le pourquoi des petites boites à la place des grandes.

J'ai fini par comprendre (un peu tard j'admets) que le "bear" du titre, au fond, c'est le restaurant - cet héritage énorme, indomptable, écrasant, qui a du mal à rester en cage.

Cela dit j'espère que la saison 2 donnera une explication au "twist" de fin. J'imagine que Michael voulait offrir à son frère le restaurant dont ils rêvaient étant enfants, ou quelque chose comme ça. C'est plutôt une jolie idée.

Et qu'ils finiront par trouver un modèle économique qui leur permettre de travailler sans être toujours dans l'urgence et d'exprimer leur créativité et leur talent culinaire - surtout Sydney, Marcus et Carmy.

C'est rigolo car quand la série est sortie, j'avais du lire de travers une critique, car je pensais qu'il s'agissait d'une émission de télé-réalité à la manière de Top Chef. Soit presque exactement ce à quoi ressemble la première scène et le rêve de Carmy dans ce final. Rigolo, je vous avais prévenu.

Sinon, un final apaisé (même s’il y a un moment une bagarre qui dégénère et un mec qui tombe dans le coma suite à un coup de poing) où, après que Carmen réalise que le rapport toxique qu'il a avec son restaurant est une projection de sa relation avec son frère (extraordinaire performance de Jeremy Allen White), hésite un moment pour les ténèbres (l'incendie qui réduirait en cendre The Beef), pour choisir finalement la lumière. Donc, ça fait le job, c'est peut-être un peu trop happy-ending (le coup des billets, assez difficile à avaler, c'est le cas de le dire) pour déclencher chez moi une véritable vague d'émotion, mais The Bear termine sa première saison avec un repas entre tous ces personnages, personnages qui sont vraiment l'atout majeur de cette série très attachante, malgré les cris et les engueulades quasi permanentes.