La construction narrative de cette ultime saison tient du génie. Il coupe l'herbe sous les pieds aux amateurs de spoilers, dans le sens où la progression n'est pas chronologue ou linéaire, mais plutôt dramatique. Ainsi, un peu comme dans un jeu de dés, on apprend au fil des épisodes ce qui se passe finalement tout au long de la vie de chaque personnage. On arrive donc à ce dernier épisode en sachant tout, ou presque : reste à savoir le plus important, ce qui a fait le déclic de la grande carrière de la fabuleuse Mme Maisel. C'est ce qui devait, depuis le début, être le point final de la série, le point d'orgue dramatique de cette histoire profondément touchante, marquante, passionnante, mais aussi et avant tout : drôle.

Ce dernier épisode fait définitivement entrer Mme Maisel dans mon panthéon de séries, juste à côté de son jumeau publicitaire Mad Men.

Un dernier coup d'éclat pour Midge qui permet à la serie de partir la tête haute, malgré les errances des 2 dernières saisons.

Ce dernier run a clairement été construit autour de ces fameuses 4 minutes, et on sent l'enthousiasme communicatif des scénaristes à les amener. C'est effectivement un beau monologue assez brillant qui met en lumière toutes les forces de la série. 

La saisonvaura finalement refusé le drame. Nousxne verrons ni la mort de Lenny Bruce (si ce n'est celle symbolique dans cette intro, dont on peut retrouver la véritable captation en ligne), ni celle des parents de Myriam (malgré cette étrange évocation de la maladie de Rose dans un flashforward), ni celle de Myriam. La série s'est voulue une petite capsule d'énergie pure, à l'image de son héroïne, et l'histoire d'une romance professionnel entre 2 femmes qui ont réussi à se faire une place au soleil, envers et contre tous.

C'est un beau final, je suis ravi de quitter la série sur une si haute note. Je regretterai seulement de ne pas passer un peu plus de temps aux côtés de Susie, un superbe personnage qui aura porté la série de bout en bout.