Stringer Bell parce qu'il était intouchable me laissait amer dans le 1x12. Mais le voilà qu'il me manque déjà..

Femme naïve, je n'avais pas vu venir du tout la scène finale. Alors oui, ça sentait le roussi entre Stringer et Avon depuis un petit moment, et j'avoue qu'entre les deux, j'aurais aimé que ce soit le premier qu'on continue de voir à l'écran.

Comme le dit Koss, il y'a effectivement une vraie volonté de la part de ce personnage de s'éloigner de son point de départ, d'évoluer. Et j'ai le sentiment que dans cette série, l'évolution se paie au prix fort (les Sobotka, vous me manquez).

Jusqu'au bout, j'ai pensé que Bell allait s'en sortir, parce que, merde, en 2004, on ne tuait pas les personnages principaux dans les séries. Mais je dois me rendre à l'évidence : comme dans Oz, le vrai personnage principal, c'est Baltimore, pas ses habitants.

Une fin amère, rapide et miteuse, pour un protagoniste qui avait des rêves de grandeur.

Bon eh bien j'ai généralement un peu la flemme d'écrire toute de suite après le visionnage mais là, ai-je vraiment le choix !

Un épisode exceptionnelle. Grosse tarte dans la gueule. Le personnage principal (selon moi) de l'intrigue n'est plus. C'est horrible, tout au long de la série je me disais que tout se ferait avec Stringer, que lui et Mc Nulty sont les deux maillons principaux de la série, mais non !

J'ai encore du mal à réaliser et je suis impatient de voir la suite ! Outre ça, l'épisode était bien entendu de très bonne qualité.

Il est clair que ce n'est pas la surprise du siècle mais c'est tellement bien amené et fait avec brio qu'on ne peut que s'incliner. La conversation Avon/Stringer sur le toit, notamment, est géniale. Je me la suis repassée après avoir vu l'épisode car elle prend tout un autre sens.

Il y a encore quelques épisodes j'aurais plutôt parié sur Avon si le croque-mort devait réserver un autre cercueil, c'est ce que la série semblait nous dire en tout cas. Mais ensuite la série a commencé a multiplié les indices avec String, le point de non-retour a vraiment commencé pour moi avec la mort de Devonne.

Du coup, cela m'a complètement rabiboché avec l'idée du retour de Mouzoune. Et ça laisse prévoir encore plus de changements pour la suite.

Et puisque je n'aime pas donner des 16 que pour une scène finale, parlons un peu du reste de l'épisode. Mine de rien je trouve ça fantastique comment ils ont réussi à mêler Carcetti à Hamsterdam, par l'intermédiaire de Burrel. On ne savait pas que les deux se connaissaient (où on l'a peut-être vu trèèèès rapidement dans un des premiers épisodes de la saison) et en tout cas cela complexifie encore plus le schéma narratif de Baltimore.

Et que dire du moment où Stringer se fait griller par l'écoute et que les policiers se réjouissent ? Cette joie sur le visage de Lester, la poignée de main amère entre Jimmy et Cedric... Bon là c'était carrément plus le point de non retour, c'était déjà le pied dans la tombe pour String, ce coup de filet. Il n'en reste pas moins mémorable. Et oh mon dieu j'imagine déjà les retombées de cet événement dans l'épisode suivant...

... que je lance sur le champ...

J'ai préféré les deux saisons précédentes (contrairement à beaucoup je crois) mais cet épisode est magistral. Il m'a un peu rappelé le 2x06 avec le dialogue flashback peu avant la mort d'un personnage qui essayait de quitter le game, dans ce qui est sûrement la scène la plus forte de la saison.

C'est quand même très courageux d'éliminer maintenant et aussi "froidement" un personnage de cette ampleur, mais la série ne sacrifie pas son réalisme tout en placant un peu de symbolisme je crois ( tentant de s'échapper et d'atteindre les étages supérieurs, rattrapé par la "rue", lui qui a négligé son code moral (Mouzone) et son imprévisibilité (Omar). Par contre perso contrairement à pour la mort de Dee je n ai pas été surpris. Comme ont dit Ganache et Koss sa chute avait été amenée plus ou moins directement et quand Avon demande l'heure du rendez vous (ça et le fait que la Police ait de quoi le coincer, ils nous ont fait le coup en saison 2) c'était plié pour moi. Le reste de l'épisode est aussi très bon (notamment le démarrage : Mouzone-Omar, la gestion de la crise Hamsterdam et la scène Levy-Stringer) et plus fluide qu'a l'accoutumée.