Pour le coup, je suis assez d'accord avec Galax sur l'intrigue de Mike et ça a quelque peu saboté mon plaisir.

Breaking Bad avait parfois cette particularité de construire des intrigues plutôt saugrenues pour privilégier les rebondissements et la tension au réalisme. Parfois ça marchait du tonnerre (je pense au braquage du train par exemple), mais à d'autres moments les péripéties franchissaient la frontière de l'invraisemblance et l'illusion tombait ; c'est une des raisons pour lesquelles je n'ai pas apprécié le final d'ailleurs.

Là, ça m'a fait le même effet. Je n'ai pas réussi à croire au plan de Mike et la résolution m'a fait l'effet d'un pétard mouillé. C'est à la fois bourré d'incohérences et basé sur un facteur chance trop élevé pour que ce soit raccord avec sa personnalité.

Sinon rien à dire sur l'intrigue de Jimmy, encore une fois bien gérée.

Très bon épisode où les deux storylines sont autant intéressantes l'une que l'autre, pour des raisons différentes.

Ca reste lent mais il y a plus d'intensité que dans les autres épisodes de la saison.

Par où commencer...

Je n'aime toujours pas les intrigues de Mike, bien trop Breaking Badesques à mon goût et juste moins intéressantes que le reste. Honnêtement, quel est l'intérêt de lui consacrer autant de temps ? C'est peut-être aussi mon manque de souvenirs du personnage dans la série mère qui fait défaut.

L'aspect hybride entre les intrigues de Jimmy et Mike, que je trouve incompatibles, ne me botte toujours pas. Si on prend l'exemple de cet épisode je comprends toujours pas si le show veut être une série originale (partie Jimmy) ou un pur spin-off de Breaking Bad (partie Mike).

Bref. Mettons de côté ça pour ne se concentrer que sur l'intrigue Tuco Mike elle-même.

Dès que le plan concernant le meurtre de Tuco apparaît, on sait très bien qu'il ne sera jamais mis en place, puisque Tuco est tout ce qu'il y a de plus vivant par la suite. J'ai d'abord pensé que ça allait dégénérer à cause d'une couille imprévue, avant de me rappeler qu'on est dans Better Call Saul, donc on fait du Breaking Bad mais pas trop : ici, Mike envisage toutes les couilles possibles et refuse simplement le deal pour quelque chose de cent fois plus incohérent et improbable (il ne masque pas sa voix, pré-suppose beaucoup trop de variables, a un timing millimétré absolument improbable...), mais passons, disons que c'est logique dans sa façon de penser (même si ça ne l'est pas). De toute façon comme dit nicknack, le flashforward du début (qu'on ne peut pas oublier vu les indices mis là pour nous en rappeler - le colier de Tuco, notamment) nous spoile les 10 dernières minutes, donc bon. Ces dernières restent cool en soi.

Quant à l'intrigue de Jimmy dans cet épisode, elle était très bien partie mais ne finit...pas ? On voit bien trop peu Kim et son unique scène avec Jimmy laisse sérieusement à désirer. Je suppose qu'il faudra attendre l'épisode suivant pour voir quelle décision sera prise concernant Kim dans la boîte, si elle change à nouveau.

Quant au "clash" avec Chuck, on se contente de remuer la marre entre Chuck et Jimmy, sans vraiment aller oser se jeter à l'eau. Leur "clash" est entrecoupé d'un passage qui m'a profondément frustré ("I'm your brother and I love you" non sans déconner comment ils peuvent balancer ça ?!) et la non-réponse de Jimmy à la fin m'a aussi pas mal laissé sur ma faim. Peut-être est-ce dû à l'intrigue de Mike prenant trop de place.

L'épisode comporte pourtant plusieurs scènes vraiment sympas en soi et se suit très bien. L'apparition de Krazy 8 était assez géniale. Et je suis toujours subjugué face au soucis du détail avec l'univers de BB (sauf quand il y a des aberrations énormes à côté comme la petite fille de Mike, mais bref) comme Koss en fait liste dans le Coin du Fan.

Mais je sais pas, même en mettant à part les choses de cet épisode qui me plaisent pas, il manque toujours l'étincelle. Le show est super monolithique (ouais on peut appeler ça "régulier" si on veut). Il me procure jamais d'émotions, j'ai l'impression d'être toujours en dehors. Si on prend l'exemple du clash Jimmy/Chuck, si c'est vraiment ça les "confrontations" que peut faire la série, c'est chaud comme ça manque de puissance... j'ai l'impression qu'à tous les épisodes on se dit "ouah quel maîtrise dans les dialogues et les persos, on se rapproche un peu plus de l'issue du Saul et du Mike de BB, qu'est-ce que ça va être bien quand ça va arriver" mais que le show est destiné à stagner d'ici son series-finale.

Je pense que ce qui me manque surtout au fond c'est en fait un attachement aux personnages. Pour moi là tout sonne encore froid et sans direction précise : tout le monde sait où ils vont aller (le début de BB) mais en attendant tout le reste n'est qu'un énorme zig-zagg. Alors j'étais prêt à suivre au début de la saison 1 car j'espérais à un moment ou un autre un roller-coster émotionnel mais on en est encore bien loin. La fois où la série m'a le plus touché ça reste quand Jimmy rentrait seul dans son bureau un soir et n'avait aucun message et putain je crois que c'était dans le pilot. Là on est quand même au 2.04, je commence à avoir de moins en moins d'espoir à ce qu'un jour j'accroche. Mais bon, on verra bien...

Top.

On a droit à une des meilleures scènes entre les frères McGill depuis le début de la série.

Voir le Tuco des origines est particulièrement jouissif et une fois de plus BCS donne de l'épaisseur et du sens à Breaking Bad.

Mike fait encore dans la half-measure, Dieu sait que ça ne durera pas. J'ai beaucoup aimé le dernier plan où il disparait dans un nuage de fumée.

Tout mène aux points de non retour de Mike et Jimmy, qui risquent d'être atteints à peu près en même temps.

Le soucis du flashforward est qu'il annule tout le suspense de la scène finale. Dés que Mike touche la voiture de Tuco, j'ai compris le plan.

Et j'ai aussi trouvé l'épisode un peu moins intense.

Bordel, qu'est ce que j'aime cette série.

Comme beaucoup d'entre vous, je crois, je préfère également cette saison 2, que je trouve plus aboutie. Tel que l'indique Contrairement, les épisodes semblent plus "nets" et on se laisse porter par les différentes intrigues tant on est persuadé que Gilligan sait où il va et comment il souhaite y accéder.

J'ai tout bonnement adoré la partie sur Mike. Moi qui pensais qu'il allait mettre ses valeurs au placard en acceptant de tuer Tuco, j'ai été agréablement surprise. Lui aussi maîtrise parfaitement bien la gestuelle et la parole, et contrairement à Jimmy, est capable de mettre de côté ses sentiments (en tout cas, en apparence).

Côté Jimmy d'ailleurs, très belle scène avec Chuck. Depuis le temps qu'il fallait que ça explose, c'est chose faite, et avec brio. On sent que Kim est à la fois sa force et sa faiblesse et qu'elle sera en grande partie responsable de son changement.

Comme je suis pressée de voir la suite !

Après avoir décantés pendant quatre épisode, les personnages vont à la confrontation. Pendant ce temps -là, Krazy 8 nous fait un coucou.

Critique à venir.

Excellent une fois de plus ! Cette saison 2 est tout bonnement excellente.

Je suis content de voir que Mike prend 50% du temps à l'écran à chaque épisode (quasiment). Je préfère ça plutôt que sa gestion dans la saison 1 où il pouvait disparaître pendant 2 épisodes pour ensuite avoir un épisode entièrement consacré à lui.

J'espère que ça continuera à suivre ce shéma.

Pas beaucoup de Kim cette semaine mais c'est largement compensé par l'excellente scène entre Jimmy et Chuck digne de celle de la saison 1 (episode 9). Bob Odenkirk est parfait.

Encore un excellent épisode, avec plus de scènes tendues que n'en proposaient les trois premiers. Chaque scène est très belle et fait sens, tout est impec', on retrouve de vieux amis, il n'y a pas 5 minutes à supprimer.

Cet épisode nous montre avec une très belle aventure que Saul n'est peut-être pas le seul à être passé maître dans l'art de l'embrouille ; Mike use seulement d'outils plus courageux et virils que la parole, deux attributs que Jimmy ne possède et ne possédera jamais.

Même si la série n'est pas aussi spectaculaire que Breaking Bad, je pense qu'elle fait tout aussi bien le boulot, et de façon plus constante dans la qualité. On atteindra sûrement jamais dans BCS toute l'intensité inhérente à la dimension tragique de Breaking Bad, mais je pense néanmoins qu'au final, BCS apparaîtra comme une oeuvre plus aboutie et moins dispersée que sa grande soeur. A mon sens, l'équipe Giligan s'améliore. D'où ce 17, amplement mérité, note que je plafonne volontairement en prévision de l'excellence à venir. Relativement aux autres séries, je trouve que c'est du caviar qui vaudrait légitimement son 18 à chaque épisode.