Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par une femme ou un homme. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...

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En cours Anglaise, GB, CA Pas de durée
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique BBC One, France 4 2005
13.19

3 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

Image illustrative de l'épisode 12.10 - L’Enfant intemporel

The Timeless Children (2)

Le Docteur est piégée par le Maître, qui lui révèle l'histoire secrète de Gallifrey. Ses compagnons doivent faire face aux Cybermen et survivre...

Diffusion originale : 01 mars 2020

Cliquez pour voir plus d'informations sur l'épisode

Diffusion française : 01 mars 2020
Réalisat.eur.rice.s : Jamie Magnus Stone
Scénariste.s : Chris Chibnall
Guest.s : Sacha Dhawan , Jo Martin , Patrick O'Kane , Julie Graham , Ian McElhinney , Alex Austin , Rhiannon Clements , Matt Carver , Seylan Baxter , Kirsty Besterman , Paul Kasey , Nicholas Briggs

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Avatar Mmaginère Mmaginère
Rédacteur
Avis défavorable Déposé le 10 mai 2022 à 21:47

Je n'ai aucun problème avec cette nouvelle touche de mythologie, bien que, comme plusieurs d'entre vous, j'aurais sûrement préféré que le Timeless Child ne soit pas le Docteur.

Mais cet épisode .... les cybermen....la fin nulle d'Ashad, le Master le plus nul du monde, les compagnons les plus inutiles de tout l'univers.....

Et le twist final... pfff


Avatar elpiolito elpiolito
Administrateur
Avis favorable Déposé le 12 septembre 2020 à 14:08

Difficile de vraiment évaluer un tel épisode tant ça part dans tous les sens. Le bon rencontre le mauvais, on t'envoie dans une direction pour de couper dans l'élan 5 minutes plus tard, on te twiste des twists, le kitsh cotoie le réaliste, etc.

Si on se pose deux minutes, ça ne tient pas la route deux secondes. Il y a plein d'incohérences, des trucs sortis du chapeau... Mais se poser objectivement sur une série telle que Doctor Who, c'est un peu aller au contraire de l'essence même de la série.

Non, il faut se laisser porter par les flots et cet épisode rempli parfaitement son rôle de divertissement. On ne s'ennuie pas, il y a son lot de suspense, de mystère, d'actions, de nawak, on est vraiment sur un bon épisode final, tellement supérieur à ce qu'on a eu la saison dernière.

L'épisode arrive à raccrocher avec énormément des pistes lancés cette saison et si on a plus de question que de réponses au final, on a vraiment l'impression, cette fois, d'avoir une ligne directrice sur la série qui change de ce que l'on a vu depuis son retour en 2005 et ça c'est cool. J'ai vraiment envie d'y revenir et c'est bon signe.

Quant au respect du canon et le puritanisme de la série, un coup de timey wibley dans 4 ans et on en parlera plus.

Bref, un chouette final, plein de promesse


Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 05 mars 2020 à 13:49

Dans un épisode inégal et foncièrement laid, Chris Chibnall parvient à définir précisement et définitivement l'essence même de la série et transforme même l'ensemble de son run en une cohérence impacable.

Like A Chiboss.

Critique à venir.


Avatar KingMob KingMob
Membre
Avis neutre Déposé le 05 mars 2020 à 10:36


Avis décousu, vous m'excuserez

Bon, c'était...pas trop mal. La saison est meilleure que le précédente (c'est pas difficile) et que celle d'avant qui se payais le luxe d'avoir les plus mauvais épisodes de toute la série. Rien d'exceptionnellement mauvais (quelques épisodes pas bon du tout certe mais bon..), rien d'exceptionnellement bon non plus.

Cet épisodes reflete bien ça d'ailleurs:

Compagnons nuls sauf Yaz

On se centre sur le Docteur, mais elle ne fait rien de l'épisode, elle laisse meme sont grand moment a un personnage tertiaire (au fait elle voulait pas tout détruire par principe ou juste par peur de la mort? parceque le coup du "sacrifie toi à me place" c'est même résultat sans probleme de mauvaise conscience)

Le méchant trahit par le Uber méchant parceque TWIST!!! qui créé une armée  de (10, paye ton armée) Uber-robot, pour... bah rien tous mort, hop la suite. (Au fait, y a une explication de comment il à récupérer des corps de time-lord? Ils les à tués en boucle jusqu'a la fin des régénération?)

Le forshadowing au fraise: Harkness, "la mort en moi", les visions (d'ailleur, je suis le seul à pas avoir compris que c'était des visions?) (et pourquoi l'Irlande bordel?). Le Big Bad Wolf me manque.

Tous ces défaut on été la tout au long de la saison, ce qui nous donne des épisodes oubliable et donc une saison oubliable.

Chibnall est encore la l'année prochaine? Savoir si j'attend avec impatience ou pas. (tant qu'il ne ramene pas le préceent show-runner, ça ira)
 


Avatar Jasper Jasper
Membre
Avis neutre Déposé le 04 mars 2020 à 09:36

Je trouve que cet épisode marche intellectuellement, mais pas émotionnellement. L'idée du Timeless Children ne me déplaît pas, c'est une manière de redonner de l'élan à la série en permettant de créer de nouvelles histoires. ça posera quelques soucis de continuité, mais ce n'est pas dramatique. Les Cybermen Time Lord, pourquoi pas. Bien utilisés, ça peut être intéressant.

Par contre, zéro émotion devant cet épisode et c'est là où on voit que le showrunning de la saison a échoué. On se contrefout de ce qui arrive aux 3 compagnons, ce n'est qu'un temps mort en attendant de savoir quelle sera la big révélation de la mort teasée avec la subtilité d'une blague de Jean-Marie Bigard. Les réactions passives de 13 sont exaspérantes, elle n'a toujours pas un vrai épisode à elle où elle peut montrer qui elle est. Pire, je ne comprends pas pourquoi elle refuse la main tendue du Master quand 10 & 12 insistaient beaucoup sur le fait de renouer cette amitié, malgré tout ce que le Time Lord avait pu faire.

Le speech de Graham envers Yaz est assez symbolique : elle seule a droit à un hommage, car c'est bien la seule des 3 qui tienne à peu près la route. Il n'y a juste rien à dire sur les deux autres qui ne sont que des archétypes sans consistance. Toutes les erreurs d'écriture de la saison se concentrent ici et font que l'épisode tombe à moitié à plat.


Avatar nicknackpadiwak nicknackpadiwak
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 03 mars 2020 à 19:11

L’épisode commence de manière hyper-tragique avec la mort pleine d'émotion de .... la fille au bonnet qui les accompagnait. Mais heureusement, la série arrive à vite passer le deuil de ce personnage si emblématique de l'écriture de Chibnall et passe très très très rapidement à autre chose.

Sinon honnêtement, j'ai le sentiment que Chibnall a très mal pris le fait qu'on lui reproche dans la saison précédente d'avoir été trop sage avec la mythologie de la série et a décidé de frapper un grand coup. Ici, c'est carrément l'origine du Docteur qui est bouleversé et le décompte des Docteurs que le fan connaît scrupuleusement qui est complètement chamboulé. Perso, cela ne va pas m'empêcher de dormir, même si j'ai été surpris du crossover avec Capitaine Marleau et que c'est celle-ci qui a découvert le Timeless Child. 

A part ça, c'est du grand classique cybermen attack, avec ces derniers qui n'arrivent jamais à toucher leurs adversaires. Donc on court, on se cache, on élabore des plans à la con (mention "spéciale" avec le "cachons nous dans leurs armures, en retirant préalablement le reste des corps des humains qui y sont". Dégueux et cela semble si simple à faire finalement). Ryan joue une nouvelle fois les imbéciles, idem pour Graham que Chibnall ne peut faire intervenir sans une blagounette relou et plombante, même après un chouette échange avec Yaz, Yaz qui par ailleurs assure, c'est la seule à qui cette saison a fait du bien. Mais du coup, toutes les promesses de l'épisode 5 ne sont pas tenus, aucune trace de Jack Harkness, tandis que Ruth apparaît le temps d’un clignement d'œil et encore ce n’est pas vraiment elle, mais un souvenir. Cela donne vraiment l'impression d'un pétard mouillé et au lieu d'un épisode renversant, on subit une heure de grimaces de Sacha Dhawan.

Mais, là, où je suis super déçu est l'écriture de ce nouveau Docteur par Chibnall. Elle est incroyablement passive, lève à peine le petit doigt pour protester mollement lorsque le Maître fait venir les cybermen pour tuer sa Fam. Ensuite, elle reste les 3/4 de l'épisode prisonnière, il faut l'intervention de l'autre Docteur pour qu'elle se bouge un peu. Et au moment où se dit que ça y est, sa vraie naissance a eu lieu, elle fait une nouvelle fois preuve d'un flagrant manque de caractère pour s'enfuir et laisser un vieux tout pourri se sacrifier à sa place. Je ne sais pas si un parti-pris (un Docteur qui doute et subit les événements) ou si c'est Chibnall qui ne sait pas écrire le personnage, mais c'est très déconcertant, voir un peu irritant.

En tout cas, l'épisode clôt cette saison 12 qui si elle est un cran au-dessus de la précédente, mais qui confirme que Chibnall ne sera pas le sauveur-renouveau du show. 

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Avatar Gizmo Gizmo
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 03 mars 2020 à 13:52
Spoiler

Doctor Who, c'est du Play-Doh. Tout est possible avec, et la série n'est jamais aussi frustrante que lorsqu'un auteur ne profite pas de cette opportunité, comme Chibnul en saison 11. Mais Chibnul n'est plus, acclamons le Chiboss ! 

J'ai souvent regretté sous le règne de Moffat que la série se complaise dans le fan service et les intrigues d'initiés. Cependant, il faut bien l'admettre, arrivée à sa douzième saison il est difficile de contenter à la fois les nouveaux venus et les fidèles parmi les fidèles. Après une saison 11 qui ouvrait la porte à tout le monde, Chibnall s'amuse cette fois-ci à la claquer au nez des puristes en bouleversant 57 ans d'histoire comme jamais aucun showrunner ne l'avait tenté avant lui. Spyfall nous l'avait promis, tout n'était que mensonge.

Certes, je suis plus client d'un Docteur simple gallifreyéen animé par l'envie de découvrir le monde, et recourir au cliché du héros/élu à l'origine de tout est loin d'être mon approche favorite, mais je ne me formalise plus du canon de la série. The Timeless Children nous rappelle qu'à l'image de son héroïne, Doctor Who est protéiforme, et qu'un futur showrunner pourra très bien effacer ou prolonger les idées de Chibnall pour nous proposer autre chose.

La qualité essentielle qui ressort de l'épisode/la saison, c'est que Chibnall s'amuse enfin. Il n'a plus peur d'une série à l'héritage si massif. Au contraire, il joue avec, réalise quelques délires de fans (les CyberLords au design aussi grotesque que génial, ou encore l'intégration du générique de la série classique), et ouvre des perspectives pour la suite. Il va maintenant falloir se retrousser les manches et ne pas fuir face à ce qui a été (dé)construit, monsieur Chibnall. Car nous dire que le Docteur reste le Docteur, peu importe son histoire/son nom, Moffat l'a déjà fait. Maintenant, il va falloir s'emparer de son sujet et poursuivre sur cette voie, en corrigeant encore un peu cette écriture empesée et parfois un brin fainéante (l'intervention de pépé à la fin) pour paver l'avenir du show.

Comme le dit si bien Galax, la question est désormais posée : Doctor Who ?

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Avatar MrZ MrZ
Membre
Avis défavorable Déposé le 02 mars 2020 à 22:38

Je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire, mais ce jour devait arriver à un moment ou à un autre.

Et ce jour arrive maintenant.

Le jour où ma série favorite ne provoque plus rien chez moi.

Doctor Who ne raconte plus rien, ne survit plus que par des twists mensongers faits par un showrunner incapable d'assumer son égo qui préfère l'empilement d'informations au détriment de la cohérence de son principal récit, ne survit plus que par son teasing et sa préparation permanente et ne survit plus que par les gimmicks de ses personnages secondaires dont la série a fini par complètement se foutre.

La série n'arrive même plus à cacher l'immobilisme constant de ses personnages, son refus de faire réellement progresser ses personnages et son univers, parce qu'elle est devenue incapable de faire ce qu'elle pouvait si facilement faire pendant douze ans.

Quand une série ne fait plus rien, ne raconte plus rien à travers ses personnages, à travers SON personnage, c'est que d'une certaine manière, elle est perdue.

Se tourner vers un passé révolu n'a pas de sens lorsque la voie vers le futur reste fermée à cause d'une couardise cachée derrière une ridicule montagne d'égo et un tel manque de talent d'écriture.

Doctor Who n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Une ombre d'une tristesse incroyable.

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Avatar ClaraOswald ClaraOswald
Membre
Avis favorable Déposé le 02 mars 2020 à 07:16

Je pense que je vais avoir besoin d'un revisionnage mais ça ne m'a pas paru si fou que ça ces changements du canon !

On nous dit que everything changes mais au final les révélations sur la nature du Docteur ne changent pas grand-chose (Ruth le dit elle-même) et la série va probablement rester exactement pareil. Je ne suis pas très friand du côté élu du Docteur, je préférais qu'elle ait acquis ce statut plutôt qu'elle soit "née" avec. Ça reste toujours le cas mais ça minimise quand même un peu son exceptionnalité par ses actions plutôt que par "birth right". 

La décision de détruire Gallifrey est assez bancale. Ça fait re-edit de ce qu'on a vu il n'y a pas si longtemps et ça rend caduc tous les évènements de Day, Time et Hell Bent, je trouvais ça beaucoup plus intéressant le peu que Moffat avait développé avec ce conflit Timelords/Doctor que de les faire disparaitre, encore.
Si cela avait été montré ça aurait pu être acceptable mais le fait que ce soit fait dans une ellipse et hors champ est assez risible. Day changeait le statut de Gallifrey mais on voyait la scène se dérouler devant nos yeux, c'est pas comme si on arrivait dans Time et que le Doc expliquait à Clara "Au fait j'ai sauvé ma planète lol btw je suis tout nu" 

Je ressens la même chose que dans Alien Covenant [spoiler] quand on nous révèle que la fameuse planète des ingénieurs qu'on attendait tant a été décimé par David. Mais au moins là on a un flashback qui nous montre l'évènement plutôt que le Maître qui nous le raconte.

En parlant du maître c'est probablement la pire incarnation du new who. Le personnage assez cool, j'aime que l'idée d'amitié/ennemi soit abandonnée au profit d'une haine pure envers le docteur. Le problème c'est que quand tu prends un acteur qui a des yeux de puppy tout mignon a qui tu veux juste faire des câlins... ça ne marche pas. Sacha était un des pires choix pour le rôle, il n'est pas menaçant du tout et n'est pas crédible quand il s'excite comme un fou. On dirait un gamin là où Simm ou Gomez avait un côté plus sarcastique et trollesque dans leurs délires. Gomez qui était d'ailleurs terrifiante par son jeu de regard et son imprévisibilité, ce qui n'est pas le cas avec Sacha alors que pourtant le personnage se veut comme ça! Je le trouve bien meilleur en friendly Maître (les rare fois où il l'est) !

La fin d'Ashad est tellement naze et expédiée, quatre épisodes de build up pour ça... Pourtant ce cyberman est probablement le plus classe et badass qu'on ait eu de l'histoire de la série, c'est vraiment dommage.

La musique est toujours aussi discrète, j'ai trouvé le passage où ils jouent le thème principal aussi cringe que dans les classiques ou The Woman Who Fell On Earth. Je préférais la façon plus subtile de Murray Gold de l'insérer dans ses musiques comme ici : https://youtu.be/UBTR3UG_6m4?t=26
Mais allez pour une fois ils jouent le thème de Thirteen et du Tardis, il était temps. Celui du maître n’est par contre vraiment pas terrible, on est très loin de la folie du thème de Simm ou du thème du Paradis de Missy tellement envoutant !

Je dois dire que j'étais également assez déçu par la représentation visuelle de Gallifrey, je sais que c'est des ruines mais au final on ne voit qu'une seule salle, qui est d'ailleurs un recton des Cloister de Hell Bent pour en faire la même chose avec un autre nom dans une salle moins belle ? Why ? (Mais j'ai peut-être mal compris). On est très loin des magnifiques plans que nous offrait Hell Bent avec ses déserts filmé façon Western, https://i.imgur.com/gy8krp2.png les Cloisters clair obscurs https://i.imgur.com/yShb7kK.png  et ce plan séquence magnifique de la citadelle de nuit : https://youtu.be/p5eHJmQg-_M?t=138
Même les ruines de Gallifrey étaient plus intéressantes dans Hell Bent avec ce jeu du lumière à la fin de l'univers ! : https://i.imgur.com/rjenbz1.png
Et chaque environnement avait ses bruitages et son ambiance propres à lui, ici tout se ressemble. 
C'est vraiment dommage que la série soit devenue banale visuellement. Elle est infiniment moins kitch mais beaucoup plus mainstream, ça a perdu de son charme, de son identité.

Il y avait quand même de bonne chose ceci dit ! J'ai trouvé Jodie très bonne, elle était enfin crédible en étant en colère. Le dialogue de Yaz et Graham est absolument excellent ! C’est d’ailleurs seulement leur deuxième dialogue en deux saisons, leur premier étant dans l’épisode 6 de la saison 11 (oui j'ai compté) qui était lui aussi excellent, il faut vraiment leur accorder plus de temps ensemble et virer Ryan ce mongole qui ne sert à rien. 


Tout le flashback sur les régénérations est génial. J'adore l'idée que les "Timelords" aient exploité la ressource d'un être qui vienne d'ailleurs pour créer les régénérations, ça remystifie leur peuple et le Docteur (dommage qu'ils soient morts, encore.). J'aurais juste aimé que cet enfant ne soit pas le Docteur (pourquoi pas le maître ? Ça aurait justifié sa colère et sa haine contre eux et expliqué pourquoi il a détruit Gallifrey). Mais ça reste intéressant et j'espère que ce sera une piste explorée pour la prochaine saison et que Chibnall ne va pas nous faire un Moffat à abandonner sa piste.

Même si je ne suis pas d'accord avec tous les choix qu'il a pris, Chibnall nous propose une vision, sa vision, et c'est beaucoup mieux que l'inutilité totale de la saison 11. Et il recton pour faire quelque chose de neuf. donc chapeau pour ça. J'espère qu'il continuera sur cette route. j'applaudirai toujours plus une prise de risque, même si elle me déplait, qu'une histoire qui se la joue safe.

J'aurais quand même aimé que cet épisode soit un peu plus dans le ton doux et calme de Hell Bent, quitte à virer la menace Cybermen et faire un duo Doc/Maître pour le reste de l'épisode au calme sans actions piou piou haha.

Mais ça restait pas mal ! On y croit !


Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 01 mars 2020 à 23:20
Spoiler

Chris Chibnall est un homme complètement fou. Si on m'avait annoncé après Tim Shaw et le final dernier que cette saison s'achèverait par un tel bouleversement, je ne l'aurais jamais cru.

En l'espace d'une heure, Chris Chibnall impose définitivement son sceau sur l'ensemble de la série, avec une maîtrise et une audace rarissime. Le final est le plus "Master Who" jamais réalisé, avec un Maître de Sacha Dhawan qui mène la danse et balaie tous les doutes que j'ai eus à son sujet : il est plus réussi ici que dans les précédents épisodes (même si je le trouve quand même trop inconstant dans l'ensemble).

Et pourtant, c'est aussi un épisode qui parvient à faire ce que Steven Moffat - oui, j'ose - n'avait jamais vraiment réussi à faire : redonner au Docteur une aura de mystère impénétrable et redonner du sens au titre de la série. Doctor Who en fait ? Les idées de l'épisode sont incroyables, les non-réponses sur Ruth et Brendan sont tellement fascinantes et bien amorcées qu'on ne peut que s'incliner face à cette remise en question totale du personnage et des acquis de la série, tout en salivant pour la suite.

Gallifrey en Irelande, le TARDIS qui reste toujours en cabine de police, le Docteur voulant être roux, la distinction entre "Gallifreyiens paysans" (ou "Shobogans" désormais) et Time Lords mégalomaniaques, l'enfance du Maître, "The Other", le Docteur ayant une aura et un pouvoir jamais vraiment expliqué sur les Seigneurs du Temps... même, je pense, la mère (adoptive, du coup) du Docteur de The End of Time : on peut virtuellement tout justifier par cet épisode et ça tient debout.

L'épisode culmine lors de cette séquence absolument phénoménale dans la matrice, où Thirteen repense à toute son histoire pour faire un "mindblown" au système - et aux cerveaux des fans au passage, avec un emploi de la musique du thème du générique qui donne un sens à tout l'épisode et à sa portée universelle sur la série. J'en ai eu des frissons. Tout est pensé pour avoir un double-sens, Chibnall se permettant de court-cicuiter au passage toute critique qu'on pourrait avoir à l'égard de ces révélations : non, ça ne change rien à qui est le Docteur et qui elle a toujours été. Il faut également un peu de temps à Thirteen pour qu'elle s'en souvienne, et quand c'est le cas, elle réalise qu'elle n'est pas diminué par ce qu'elle a appris, mais qu'elle devient encore plus infinie qu'elle ne l'était déjà, dans une sublime scène où elle méprise littéralement le Maître.

Thirteen était probablement la meilleure incarnation du Docteur possible pour apprendre cette info mythologique d'ailleurs, tant cela va dans le sens de l'universalité de son message d'espoir, tant c'est une preuve de son ouverture d'esprit qu'elle et la série ne cesse de prôner, et tant elle embrasse ce savoir avec ses espoirs, ses craintes, ses questions et ses certitudes. C'est une réaffirmation du Docteur et c'est magnifique.

Les Cybermen sur qui j'avais des doutes ont ici un emploi vraiment original, de la motivation excellente, novatrice et logique d'Ashad d'éléver les Cybermen au-delà du rang de convertis, en voulant se débarrasser totalement de la chair, à la moquerie du Maître face à ce plan qui les transformerait en "simples robots" (un nouveau tacle bien mérité). C'est intéressant, c'est du jamais-vu à l'échelle de la série malgré la simplicité extrême du plan. C'est totalement en contraste avec la vision des anciens Cybermen, et c'est exactement ce qu'il fallait. Enfin, l'emploi du Cyberium pour créer cette espèce hybride méga-fanfic-jouissive des CyberLords, est bien heureusement très vite évincée car totalement OP et dingue, à l'image du reste. Mais tout de même, c'est le festival d'idées géniales qui unifient la "trilogie Cyberium" depuis l'épisode 8. Il faut aussi noter qu'en trois épisodes, les Cybermen sont passés par presque trois réinventions et trois apparitions qui changent du tout au tout, là où d'autres showrunners (dans les classiques ou RTD notamment) les ont fait stagner pendant des années.

Au point où je me demande quelle success story est la meilleure : les Cybermen dans la nouvelle série, ou Chris Chibnall comme showrunner ? Les deux ont atteint de tels fonds que les voir s'élever au plus haut depuis, cela relève du miracle.

Même les motivations du Maître pour ses actions sont devenues crédibles, c'est dire à quel point ce final m'a surpris. Certes, on ne sait toujours pas vraiment ce qui pousse le Maître à s'éloigner de son incarnation de Missy (même si je n'exclus pas qu'on révèle la place dans la chronologie du Maître ultérieurement, comme Moffat avait placé Missy seulement en saison 10), mais effectivement, comprendre qu'une partie de l'ADN du Docteur se trouve en lui, comprendre donc qu'il est destiné à perdre sa lutte idéologique, cela explique toutes ses actions, de la destruction de Gallifrey à la volonté de mettre la Doc au courant de la vérité pour la dégoûter d'elle-même. Une fois encore, des actions totalement perverties et mal placées qui représentent si bien le personnage. Avec ce scénario, le Maître de Sacha Dhawan a déjà eu de très beaux moments qui, sans révolutionner le personnage (révolutionner le canon du Docteur est déjà suffisant pour un épisode, je pense !), montrent que Chris Chibnall a également bien compris quoi faire du Maître.

Bien sûr, on pourra reprocher quelques maladresses du scénario, notamment le sacrifice final du vieux Ko Sharmu qui, bien que très symbolique, a une portée émotionnelle réduite voire totalement disproportionnée par rapport à la charge monumentale de révélations qu'on a eu avant. Mais justement : tout est virtuellement insignifiant face au Big Bang Mythologique qui se déroule sous nos yeux. Donc... osef un peu ?

Et puis, j'ai toujours aimé l'idée que peu importe jusqu'où le Docteur sera prêt à aller, des inconnus que son message touche pourront lui venir en aide (gros propos de la fin de saison 3 également, que j'adore). On pourra aussi être en désaccord avec le choix de détruire une nouvelle fois Gallifrey "pour de bon", même si un peu à l'image des retours inexpliqués du Maître, ce n'est pour moi jamais quelque chose de totalement figé dans le marbre, surtout quand l'épisode laisse des portes ouvertes sur ce point (tous les "corps froids" des Seigneurs du Temps conservés par le Maître + Rassilon est toujours dehors + tu peux toujours dire que certains ont pu s'enfuire avant).

On pourra, enfin, reprocher à Chris Chibnall de rendre le Docteur spécial et différent de tous les autres. Mais soyons honnête, il l'a toujours été du point de vue de l'audience et de la série elle-même de par l'héritage que le personnage laissait derrière lui. Le canon ne fait que rejoindre cette réalité. Je peux comprendre cette critique peut-être plus que n'importe quelle autre, mais je ne la rejoindrai jamais, ce serait pour moi brider un potentiel libéré pour raconter tant de choses, que ce soit dans la série ou dans son imagination, ce qui devenait de plus en plus impossible depuis l'instauration des règles trop nombreuses.

Il reste cependant plusieurs défauts "pratiques" à l'épisode : Ashad est évincé trop rapidement, Ryan qui fait du basket pour détruire les Cybermen on a vu mieux, Graham et Yaz dans des Cybermen c'est aussi bof (leur dialogue était ok mais semblait un poil forcé), bref, les péripéties ne sont pas parfaites... Mais dans un épisode à fond les ballons sur le lore, est-ce si gênant ?

The Timeless Children fait entrer la série dans le rang privilégié des épisodes qui scinde la série en deux : l'avant-Timeless Children, et l'après-Timeless Children. En 60 minutes, Chris Chibnall unifie absolument toute la série autour d'une même thématique et laisse la porte grande ouverte aux théories les plus folles sur l'essence même de la série, sans jamais que cela semble improvisé, forcé ou même trop ouvert. Le rapport entre les réponses, les questions toujours en suspend et les questions dont nous n'aurons jamais la réponse (notamment d'où vient le Timeless Child original), est absolument parfait. Le petit coup de génie "fanservice" qui me parle le plus personnellement, c'est l'intégration des images des anciens Docteurs de The Brain of Morbius, une ancienne incohérence qui ne collait pas au canon des 13 régénérations. De toute façon, avec cette fin, virtuellement n'importe qui peut devenir le Docteur. C'est fantastique.

Au-delà de ça, parvenir à re-mystifier un personnage et une série dont on pensait tout savoir, c'est un vrai coup de maître.

Doctor Who renaît, entre les mains du scénariste renégat que tout le monde rejetait. Belle revanche. Il est peut-être là le vrai propos de l'épisode.

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