Critique : Doctor Who (2005) 12.0

Le 09 janvier 2021 à 11:03  |  ~ 25 minutes de lecture
Rien de révolutionnaire dans ce Revolution of the Daleks, mais Doctor Who revient avec un bon épisode spécial festif qui saura faire plaisir.
Par Galax

Critique : Doctor Who (2005) 12.0

~ 25 minutes de lecture
Rien de révolutionnaire dans ce Revolution of the Daleks, mais Doctor Who revient avec un bon épisode spécial festif qui saura faire plaisir.
Par Galax

 

Après avoir passé la plupart de l’année 2020 comme la Treizième Docteur passe la première partie de l’épisode, à savoir : confinée, avec les mêmes compagnons de cellule et chaque jour ressemblant trait pour trait au précédent, cela fait du bien de retrouver un peu de Doctor Who. Qui plus est, avec un bon épisode dans l’ensemble !

Le pitch était prometteur et multiple. Un retour des Daleks en force policière, une Docteur piégée en prison, un retour de Jack Robertson et surtout de Jack Harkness, ainsi qu'une fin de la "Fam" qui accompagnait Jodie Whitaker depuis ses débuts… Beaucoup d’éléments donnent à ce spécial une dimension festive épique.

 

Poster

 

Cela aurait été un exploit de rater cet épisode. Et ce n'est heureusement pas le cas. On est, comme la saison 12 par rapport à la 11 je trouve, à mille lieux du spécial précédent en termes d’intérêts et d’enjeux ! En revanche, il est dommage de constater que le spécial ne se hisse pas à son niveau maximum de potentiel : il ne nous "subjugue" pas. Mais si tous les fans – moi le premier – des saisons 1 à 10 (ou d'une sélection au choix parmi elles) se disent constamment "purée, dans [insérer ère favorite] avec [insérer David Tennant], ça aurait été un chef-d'œuvre !", la série n'avancera jamais.

Voyons donc l'épisode pour ce qu'il est pour ses trois gros événements : les Daleks, Jack et la fin de la Fam.

 

Exteris Johnson

 

L'histoire avance plein de bonnes idées qui font passer les soixante-dix minutes assez vite et réussissent à capter constamment notre intérêt. Tout est fait dans l'art de "faire du neuf avec du vieux". À commencer par les nouveaux Daleks. Leur design est déjà super beau selon moi. Le concept de leur faire tirer du gaz lacrymogène est quand même méga cool, tout comme le fait de les faire passer pour des drones de sécurité du gouvernement britannique.

ROBERTSON: It's the security equivalent of the iPhone.

En termes de message politique c’est pas mal. Les dialogues sont parfois un peu lourds : le speech de présentation des drones où le mot "security" est répété cinq fois en trente secondes – le scénariste n'a de toute évidence pas une haute estime des talents d'orateurs de ses dirigeants... mais le début de l’épisode comporte plusieurs bonnes scènes, de la démonstration de leurs pouvoirs à tout ce qui touche aux deux personnages politiciens qui fomentent leur ascension.

 

Robertson funny head

 

Jack Robertson est hilarant tout du long : sa réaction d'horreur quand il découvre qu’un Dalek est cloné (un méchant classique se serait frotté les mains), ses répliques d’homme d’affaires, sa tentative de négociation auprès des Daleks, son auto-correction pour être politiquement correct… L’acteur est franchement incroyable et cela m’a fait beaucoup plus plaisir de le revoir que je ne l’imaginais. Donner de la cohérence à l'univers de la série d'une saison sur l'autre a toujours été un plus dans l'ère d'un(e) Docteur, et je trouverais ça marrant qu’on le revoit une dernière fois en président des États-Unis l'année prochaine. La nouvelle Première ministre, Jo Patterson, sorte d’Harriet Jones conservative, possède aussi de bonnes répliques, mais agit plus comme la méchante lambda.

PATTERSON: I was super-psyched too, until they told me that my budget was £2.70.

Dommage tout de même que cet aspect de l’intrigue possède une longue introduction pour un climax minime. Cela cause même un déséquilibre, je trouve, au début de l’épisode : les scènes de la Docteur/de la Fam semblaient trop courtes par rapport aux mésaventures du chauffeur routier transportant le Dalek ou du jeune PDG qui se fait contrôler (qui s'en balek total ? moi !). Les nouveaux Daleks drones n’ont finalement pas beaucoup de temps d’écran. Jo Patterson se fait évincer trop rapidement après un « je ne me rends jamais » peu convaincant.

Et puis il y a toujours ce malaise dans la série de l’humanité qui ne se souvient pas des Daleks. Une des meilleures idées du précédent showrunner était, je trouve, d’avoir inventé ce concept de faille expliquant l’oubli de l’humanité des Daleks et autres événements importants, puis de ne quasiment jamais avoir fait apparaître les Daleks sur Terre dans une énième invasion. Dommage qu'on revienne ici à quelque chose d'aussi old-school, même si cela fait aussi le charme de l'épisode.

ROBERTSON: You're getting much too excited about a bunch of 3D-printed shapes.

L’épisode ne révolutionne rien concernant les Daleks : leurs liens avec un Premier ministre, c’est du Victory of the Daleks (qui exploitait mieux le concept). Le fait de présenter une race de Daleks impure mixée avec l’ADN humain, c’est vieux comme le monde (en saison 3 avec l’hybride humain surtout). D’autres idées étaient quand même assez intéressantes, comme le concept d’imprimer en 3D des coques Daleks 100 % mécaniques. Ou encore, cette très jolie résolution où la Docteur piège les Daleks dans le TARDIS récupéré de l’épisode précédent. On est encore à des années-lumières du micro-ondes de l’épisode spécial de la saison 10 (quelle horreur purée), et le plan du TARDIS suspendu au milieu d’une nuée de Daleks (ci-dessous) était très joli. Rien que le fait de se débarrasser des Daleks en appelant de vrais "Daleks purs", avec cette "unité d’épuration Dalek", qui s'occupent de maintenir la pureté de la race, est un concept original que j’ai trouvé ma foi très créatif et logique dans leur canon.

 

Joli plan TARDIS Daleks

 

L’écriture reste parfois "Chibnallesque", à savoir super approximative en se donnant un genre un peu trop malin. Il y a ce passage assez nul où le Dalek révèle tout son plan, qui est évidemment une façon d’expliquer tous les trous dans le scénario à l’audience. Sauf que ça reste flou et débile quand même. Et c’était quoi cette histoire de lumière ultraviolette qui permet aux Daleks cultivés de se téléporter dans leur armure ? Sans parler de quelques répliques toujours un peu douteuses ou en auto-pilote, qui sonnent mieux dans la tête du scénariste que de la bouche des acteurs (« Ça ressemble à un Dalek, mais ce n'est pas un Dalek, à moins que ce soit un Dalek », « Ne jamais sous-estimer un Dalek », « Vous êtes impur les Daleks ne tolèrent pas les impurs », « J'ai deux cœurs : un triste, un joyeux », même si j'aime bien le symbole derrière). Bref, l'habituel niveau des dialogues.

Ce n’est rien qui entache sérieusement le plaisir pur, "facteur popcorn" de l’épisode et les idées sont suffisamment créatives pour que je laisse couler sans problème.

 

Jack (le vrai) (l’immortel) et les autres

 

Ah ! Le grand retour de Jack Harkness. C'est à peu de chose près parfait à mes yeux. On pourrait lui reprocher de ne pas être le centre d’attention ou d’être trop peu présent dans la seconde moitié d’épisode. Et en effet, je trouve quand même sa fin un peu trop expédiée – un coup de téléphone en mode "bisou à plus, on se revoit en saison 13" – au moins, la mention de Gwen Cooper semble être une porte ouverte à son retour, déjà que celui de Jack semble fixé dans le marbre.

Mais autrement, réfléchissons sérieusement. A-t-on vraiment envie d'avoir plus de Jack dans un épisode ? Je trouve que c’est une très bonne idée de ne pas rendre cet épisode trop "spécial" à cause du retour de Jack. Revoir des personnages d’un univers aussi large que celui de Doctor Who devrait être plus courant maintenant, sans forcément de raison et sans mettre tous les projecteurs sur lui. Et même si c’est un chouchou des fans, Jack a toujours été un sidekick, comme la Docteur le lui rappelle en début d’épisode : il n’a jamais eu de chambre dans le TARDIS. Pour moi la conclusion est claire et factuelle : il fonctionne le mieux en support.

 

Jack is Back

 

Chaque ligne de John Barrowman n’en est que plus savoureuse. Son flirt avec Graham, sa dynamique avec Yaz, ses petits gadgets et ses références "pour adultes" : pas de doute, le Jack qu’on adore est de retour et toujours en forme. Quoi qu’on pense de l’acteur (personnellement, je ne l'aime pas), on ressent à chaque seconde qu’il est ULTRA ravi d’être là… et c’est totalement communicatif ! Chacune de ses répliques peut aussi bien être attribuée à Jack qu’à l’acteur lui-même (« Ça m’a manqué », « Je suis immortel »...).

Cette frontière devenue floue entre le personnage et l'acteur accentue le côté second degré constant du personnage, qui devient une énorme private joke entre l’audience et le public. Dans le passage où il se planque dans le recoin d’un couloir pour éviter des Daleks et "patiente" quelques secondes sans rien faire, Jack jette un petit coup d'œil à la caméra, ce qui m’a beaucoup fait rire. Bref, pour moi c'est exactement le genre d'apparitions de Jack qu'il nous fallait et qu'il nous faut.

DOCTOR: Have you had work done?
HARKNESS: You can talk!

Le retour de Jack permet d’aborder la notion d’anciens compagnons ayant voyagé avec le Docteur... avant d'être laissé pour compte. C’est à nouveau rien de révolutionnaire : "profite du voyage tant qu’il dure", le message est plutôt limité, simplement écrit. Le retour de Sarah Jane Smith en saison 2 permettait déjà d’aborder la même problématique (en mieux, je trouve). Mais ici c’est plus actualisé à la nouvelle série, j’imagine : le message résonne sans doute plus avec 90 % du public. Cela reste clairement un des thèmes les plus intéressants que peut offrir la série.

YASMIN: It felt cruel. To be shown something I couldn't have any more. It felt like, I'd rather not have known. I'd rather not have met her, because having met her and then... being without her, that's worse. How do you deal with that?
HARKNESS: How many people in the universe get to meet the Doctor, let alone travel with her? We're the lucky ones, Yaz. Enjoy the journey while you're on it. Cos the joy... is worth the pain.

Jack parle de tout ça avec Yaz, qui tout au long de l’épisode, gagne un nouveau développement. Il est évident, même sans suivre les news, que Yaz allait être celle qui reste parmi le trio de la "Fam", étant toujours celle avec le plus de potentiel et le moins d'épaisseur. J’aime assez sa "nouvelle" personnalité. Encore une fois, rien de nouveau sous le soleil : Yaz se Clara-ise ni plus ni moins, devenant accro au TARDIS, délaissant sa vie sur Terre.

 

Yaz et 13

 

Reste que sa relation avec Thirteen est assez prometteuse et avec un peu de chance, Yaz existera vraiment en saison 13. Cet épisode annonce une direction prometteuse en tout cas – les compagnons sont à leur paroxysme dramatique quand ils arrivent à un stade où ils ne peuvent plus quitter le Docteur et où la série se doit d'avancer sans eux malgré tout, forçant leur sortie.

 

Bye Fam

 

Il ne reste qu’un point à aborder : le départ du reste de la Fam. Ryan et Graham (et Yaz, hein) sont pour moi les trois pires compagnons de la série. Et je dois dire que… je ne vois pas quelle meilleure fin ils auraient pu offrir à cette Fam !

Premièrement, il y a cette scène entre Ryan et la Docteur dans le TARDIS. Sans rire, c’est sans doute la première fois que ces deux personnes se parlent à cœur ouvert. Et même si on sent que le scénariste était en sueur derrière son écran, en mode "bordel je dois bien leur faire une scène pour leur dernier épisode ensemble ou tout le monde va me tomber dessus !", je dois dire qu’il s’agit d’une des meilleures de Ryan, peut-être même son meilleur moment tout court.

L’épisode fait quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas : revenir sur les événements de The Timeless Children, le dernier épisode, qui ont bouleversé le lore de la série et surtout le personnage de la Docteur. Cette dernière se dit "en colère" par ce qu’elle vient d’apprendre – ou désapprendre – sur son passé. Au passage, c'est à mes yeux la preuve que le showrunner avait parfaitement connaissance des réactions qu’il allait entraîner suite aux révélations du final... En tout cas, rapprocher la différence entre Ryan et la Docteur après leurs temps respectifs écoulés en solitaire (dix mois sur Terre pour Ryan, des décennies en prison pour Thirteen), était probablement l’une des meilleures idées pour leur dernier échange. Les personnages concluent par dire qu’ils suivent la même trajectoire : pas vraiment le même Ryan, ni la même Docteur, quelque chose a changé, mais au fond ils ont aussi appris beaucoup de choses et n’attendent que de voir ce que l’avenir leur réserve. C'est probablement un des passages les mieux écrits de l'ère, même si ça démarre de façon un poil mécanique (« coucou je t'ai jamais dit j'aime bien ton bonnet jaune ». Je trouve ça joliment cathartique : Thirteen a finalement eu autant de mal à se lancer dans un tel dialogue que Chibnall n'a eu à se lancer dans l'écriture de celui-ci...

RYAN: Sometimes we get a bit scared, cos new can be a bit scary, right?
DOCTOR: New can be very scary.
RYAN: So, when we're done with this Dalek problem, you find out about your own life. Confront the new, or the old. And then everything will be all right.
RYAN: No doubt.
DOCTOR: Thank you, Ryan, for being my friend.
RYAN: Thank you for being mine.

De plus, le fait que Ryan choisisse de partir de lui-même, une première depuis Martha, offre un bon contraste à la plupart des compagnons et est approprié selon moi pour cette ère. À nouveau, l'épisode en a conscience. Vers la fin, en entrant dans le vaisseau Dalek avec Jack et Graham, dans une mission ultra périlleuse que les précédents showrunners auraient très certainement conclu par un drame, Ryan dit lui-même : « on n’a pas fait tout ce chemin pour mourir dans un vaisseau Dalek ! »... Et il a raison : ce n’est pas le propos de cette ère.

Ryan est ressorti grandi de ses aventures avec la Docteur, a surpassé son handicap en sauvant des vies, veut aider ses amis et sa planète (c’est intéressant de voir que les épisodes comme Orphan 55 ou Can You Hear Me? ont eu un plus gros impact sur lui que prévu). Et ce que je préfère dans sa fin : Ryan ne sait toujours pas pédaler à vélo. La dernière scène est certes un peu marrante, "mdr la dernière image qu’on voit de lui c’est qu’il se vautre à l’instar de tout son perso", mais blague à part, c’est franchement un bon message qui évite les clichés.

 

Ryan et Graham

 

Graham a une fin beaucoup plus expéditive. Son arc est en fait terminé depuis la saison 11 et sa non-importance totale de tout l’épisode (et de la saison 12) en est la preuve. Celui qui était au départ le compagnon le plus prometteur sera finalement sans doute retenu comme le moins intéressant des trois, à ceci près que Bradley Walsh reste le meilleur acteur du trio (les deux autres sont tout de même honorables ici). Il ne fait que suivre son petit-fils, ce qui a du sens, mais c'est tout. Il faut tout de même saluer le caméo de Grace, tout en légèreté à mon sens, qui m’a beaucoup plus ému que je ne l’imaginais – sans doute car ces moments assez fantastiques et poétiques sont très rares sous l’ère Chibnall, ce qui augmente leur impact.

Avec peu de mots et des moments touchants bien placés, l’épisode réalise donc une superbe scène de fin. J’ai notamment apprécié la musique, pour une fois très marquée, ainsi que la très belle réalisation (aucune autre saison n'aurait pu filmer/éclairer une colline aussi joliment franchement) qui fait écho aux tous premiers plans de The Woman Who Fell to Earth, leur premier épisode. Ryan et Graham étaient sur la même colline, mais Graham était placé de l’autre côté (il regardait vers la droite – vers le futur, un peu). Il a ici pris la place de Grace, aux côtés de Ryan, et c’est Grace qui est maintenant un fantôme à gauche, vers lequel Ryan se dirige. Une symétrie peut-être involontaire que j’ai trouvée assez belle.

 

Grace apparition

 

La Fam’ reste éclatée, hein. Yaz a des chances de ne pas décoller l’an prochain, leur câlin à quatre aurait dû arriver il y a une saison et ne m'a pas vraiment ému. Enfin, même si l’image de la Docteur et Yaz toutes seules et attristées dans le TARDIS est assez marquante et me donne de la peine surtout pour la Doc', je suis quand même vachement content que Ryan et Graham soient partis. C’était juste pour clarifier.

Mais à nouveau, belle fin. On ne pouvait imaginer mieux et ça élève vachement l'épisode. Un tour de force vu mon attachement minime à ces personnages !

 

Conclusion

 

Sur bien des points, Revolution of the Daleks est un épisode "totalement standard", avec des répliques presque automatiques, et des péripéties en roue libre. Le scénario est en effet à mi-chemin entre réchauffé des précédentes saisons et embryons d'idées sympathiques propres à l’ère actuelle. Mais en fait, il est difficile de ne pas apprécier cet épisode. D’une part, grâce aux retours assez jouissifs des deux Jacks, des Daleks ou de la série elle-même. D’autre part, l’épisode réussit de façon surprenante là où on ne l’attendait pas forcément : donner à Ryan et Graham un départ réussi, arriver à me rendre nostalgique de la Fam’ et ému par la fin, ou même annoncer de bonnes perspectives pour la saison 13 avec la quête d’identité de la Docteur.

Bref, un festif réussi, bourré de références comme la saison 12 nous en a fait, et qui témoigne du fossé qualitatif énorme avec le début de cette ère.

 

Je n’ai pas aimé (oui je commence par le mauvais pour finir sur une note positive d’espoir) :

  • Chaque concept majeur (la Docteur prison, les Daleks comme armes d’un gouvernement policier...) aurait pu faire l’objet d’un épisode entier.
  • Le déséquilibre du début d’épisode entre les personnages principaux et les figurants chairs à canon de Dalek dont on se fout royalement.
  • L’écriture toujours fébrile par moment, quasiment le seul défaut important, mais il reste de taille !
  • La Docteur aurait dû entendre cette réplique sur Rose ! (je fanboy à fond, je sais).

J’ai aimé :

  • L’émotion totalement inattendue lors des scènes finales.
  • La sortie parfaite de Ryan, et satisfaisante pour Graham (mais qui se faisait surtout attendre dans son cas).
  • Malgré des redites inévitables, les trouvailles ingénieuses sur les Daleks qui les rendent encore plus cool et qui enrichissent leur lore (leur design, leurs armes anti-manifestants, l'unité d'intervention type SAS Daleks...).
  • La double-résolution (appeler une unité d’élite Dalek pour tuer les nouveaux hybrides + les leurrer dans un TARDIS) très maligne.
  • L’équilibre de la seconde partie d’épisode entre actions et scènes calmes de dialogue, bien géré cette fois, avec notamment les échanges Jack/Yaz et Ryan/Docteur qui sont les points forts.
  • Le retour de Jack Robertson, le personnage qui me manquait beaucoup trop sans que je ne le sache !
  • Le retour de Jack Harkness (qui reste le meilleur Jack) extrêmement bien géré, qui marche constamment sur la fine ligne entre le cheesy et le subtil, c’était parfait.
  • Les directions annoncées pour la saison 13 concernant Yaz, Jack ou la Docteur, avec le retour sur les événements de The Timeless Children (que j'adore, eh oui !).
  • Plus généralement, l’aspect ultra-fanservice omniprésent, pourtant bien dosé car en support d'une histoire classique, ce qui donne ce côté festif "spécial sans l’être" à cet épisode, surtout vu le contexte. Certes c’est involontaire et en partie dû à 2020 alors que l'épisode a été écrit et tourné en 2019 ; mais le résultat est inévitablement plaisant.

Ma note : 15/20

 

Le Coin du Fan :

 

Comme d'habitude, je ne mentionne ici que les références dont je n'ai pas déjà parlé dans ma critique. Pour tout savoir il faut donc se farcir la lecture de celle-ci (à toi qui a juste scrollé jusqu'en bas : sorryyyy !). Mais en vrai, je n'ai rien dit qui ne soit pas évident, et les références les plus fines sont ici :

  • Le titre de l'épisode est non seulement une suite à Resolution, le précédent spécial d'il y a deux ans, mais aussi une référence à la série classique dont les trois dernières histoires de Daleks avaient toutes la forme "Re______ of the Daleks" : respectivement Resurrection, Revelation, Remembrance.

 

  • En prison, la Docteur veut se raconter une histoire et commence à réciter par cœur de tête les premières lignes de Harry Potter à l’école des sorciers.

 

  • La prison où est la Docteur est l’occasion de revoir un Ood, un Sycorax, un Ange Pleureur, un Silence et un Pting (que Ryan appelle à la fin de l'épisode "The Mighty Pting", une appellation que j'ai trouvée très mignonne). Au passage, il est marrant/triste de constater que le Pting est l'ennemi le plus mémorable de l'ère Chibnall à ce stade. C'est mérité, quand bien même il est ici ce qui est aujourd'hui l'épisode que j'aime le moins de toute la série.

 

Prison Docteur

 

  • Référence la plus pointue de l'épisode que j'ai trouvée : quand Robertson rencontre Jo la politicienne, celle-ci lui dit : « Je souhaite expédier notre projet », ce à quoi Roberton répond qu’il s’agit de « six des plus beaux mots de la langue ». Un nombre qui apparaît peu anodin car c’est en utilisant six mots et en insistant sur ces six mots que le Dixième Docteur avait fait tomber Harriet Jones dans The Christmas Invasion.

 

  • Jack mentionne souvent sa première mort face aux Daleks et sa résurrection, il mentionne d’ailleurs Rose piégée dans un univers parallèle. J’aurais vraiment bien aimé que Thirteen écoute/réponde à ce nom…

 

  • Lors de leur dernier échange, Ryan et Graham évoquent des événements potentiellement surnaturels sur Terre qui appellent à l’aventure. Ils mentionnent des « trolls aperçus en Finlande » et « du gravier qui prend vie en Corée ». Ces deux répliques pourraient faire référence aux Sontariens, petits ennemis en forme de troll, et les très connus Anges Pleureurs. Et dans le cas où ces ennemis feraient leur retour en saison 13, il est très possible que l’on revoit Ryan et Graham, à la façon de Martha en saison 4 (au passage, c'est maintenant ou jamais pour faire revenir Martha bordel !).

 

  • Je suis d’avis que l’apparition de Grace de la fin d’épisode est une sorte de "cadeau" de l’univers Solitract qui avait pris sa forme dans l’épisode onirique It Takes You Away – que Ryan mentionne juste un peu plus tôt. Mais les théories sont ouvertes.

 

Qu'avez-vous pensé de l'épisode ? D'autres références ? Envies sur la suite ? Erreurs dans ma critique ? Mauvaise foi dans une de mes remarques (ça c'est impossible, mais cherchez toujours...) ? En tout cas n'hésitez pas à nous le dire en commentaires.

Merci d'avoir suivi ce qui est probablement le dernier papier issu de 2020, en espérant que les séries pourront toujours autant nous dépayser l'an prochain. Pour ce qui est de Doctor Who, on vous donne rendez-vous vers l'automne si tout se passe bien pour la saison 13.

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Commentaires

Avatar OmarKhayyam
OmarKhayyam

Très belle critique! Je partage tout tes points sur Jack Harkness et les Daleks de Darmanin Lallement Robertson!

Je suis d’avis que l’apparition de Grace de la fin d’épisode est une sorte de "cadeau" de l’univers Solitract qui avait pris sa forme dans l’épisode onirique It Takes You Away – que Ryan mentionne juste un peu plus tôt. Mais les théories sont ouvertes.

En y réfléchissant moi ça me fait un peu penser à la fin de la première saison de Broadchurch la reliogisité en moins. Je ne sais pas que ça dit du rapport que Chris Chibnall entretient avec la mort. Mais ces apparitions oniriques sont un motif assez récurrent dans son taff et son approche pas si athée est fascinante

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Gizmo

Bonne critique, on sent moins la PASSION que sur certaines critiques de Moffap, mais c'est du bel ouvrage plein de sincérité. Comme l'épisode. La partie sur Jack/Barrowman est particulièrement réussie !

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