Twin Peaks
La série se déroule dans la petite ville de Twin Peaks. Elle débute lorsque Laura Palmer, étudiante modèle très respectée dans la petite ville, meurt brutalement dans la nuit du 23 au 24 février 1989. Le shérif Truman assistée par Dale Cooper, agent du FBI, se charge alors de l'enquête. En suivant la série ...
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Terminée | Américaine | 47 minutes |
Drame, Fantastique, Policier, Crime, Drama, Suspense, Fantasy, Horror, Mystery, Romance, Thriller | Showtime, La Cinq, Bravo!, ABC (US) | 1990 |
2 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
3.08 - T'as du feu ?
Part 8
Le double de Cooper menace Ray et tente de lui soutirer des informations. Celui-ci lui tire dessus.
Diffusion originale : 25 juin 2017
Diffusion française :
25 juin 2017
Réalisat.eur.rice.s :
David Lynch
Scénariste.s :
David Lynch
,
Mark Frost
Guest.s :
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 14 janvier 2018 à 13:41 |
-Donc voilà le script de l'épisode 8 les gars. -Mais je croyais que ça devait parler de l'origine de la série ? -Bah c'est le cas, non ? -... -Pourquoi vous me regardez comme ça ? -T'es sûr de toi là ? Parce que si on diffuse ce truc, on va diviser nos audiences par le nombre d'épisodes prévus si ça continue. Même chez tes fans il va y avoir vendetta. -Quel est le problème ? J'ai transformé un personnage de la série en youtubeur vendeur de pelle, j'ai changé le personnage phare de la série en fruit de mer humain et j'ai fais une scène de trois minutes sur un balayeur, les spectateurs s'attendent à tout maintenant -Ouais mais le truc, c'est que je sais pas si ils s'attendent à ça. Personne va s'attendre à ça. Avec ça tu peux causer un arrêt cardiaque à ceux qui ont pris l'habitude de regarder la série en étant complètement arrachés. En vrai Michael avait raison David, tu vas finir par tuer des gens avec ton travail. -J'ai pris l'habitude de ne pas écouter ceux que je transforme en Arbre-Cervelle-Caca d'oeil en CGI. Et puis Mark est d'accord. -Mark est vraiment d'accord ? -Pourquoi est-ce qu'il ne le serait pas ? -... -Mais pourquoi vous me regardez comme ça ? |
Avis neutre | Déposé le 21 novembre 2017 à 10:53 |
L’épisode pour moi le plus faible de la saison. Pas à cause de sa complexité (ce n’est pas si complexe que cela), mais plutôt à cause de sa lenteur. Chaque plan dure bien, mais alors bien trop longtemps. Facile 30 secondes de trop à chaque fois. J’ai regardé l’épisode en étant fatigué et cette longueur n’a clairement pas aidé. Le pire étant la séquence dans la White Loge où j’avais vieilli de 5 ans à la fin. Épisode marquant toutefois (et qui restera dans ma mémoire sans doute) et qui donne l’alpha et l’oméga de l’ensemble des œuvres de Lynch. Revue de détails : - Une scène non tournée du film (mais présente dans le script) mentionnant la création des hommes noirs (woodman en VO) : « Nous sommes fait de purs atomes. Ce n’est pas un accident » (un truc du genre). Lynch teasait lui-même la bombe A, il y a deux épisodes de cela avec une photo de l’explosion derrière son bureau. - La musique qui passe lors du test au Mexique (et qui a vraiment existé à la date et au lieu d’indiqué) est une musique d’homme aux victimes d’Hiroshima "Threnody for the victims of Hiroshima." ==> https://youtu.be/Dp3BlFZWJNA - Le livre « Les Secrets de Twin Peaks » mentionne l’histoire de huit bucherons qui sont morts brûlés en 1945. Or, les woodman sont huit. Et point bonus : le mari la log lady était bucheron et il est mort brulé (après vu le diable). - Toujours dans le film, le manchot mentionnait que Bob lui avait volé des canettes de soda lorsqu'il tenait un connivence store. Or, que voit-on à la fenêtre du connivence store de cet épisode ? Des canettes. - Pour comprendre d’où vient l’affreuse créature mi sauterelle, mi crapaud, vous pouvez regarder cette vidéo de Lynch qui cuisine… de la quinoa : https://www.youtube.com/watch?v=uSP-ewdJYJc (20 minutes quand même). - Pour moi, le monde violet est bel et bien la White Loge qui existait avant la création des woodman. Suite à cela, le géant créé Laura Palmer afin de lutter contre eux. Ceci pourrait expliquer la fin ultra bizarre du film avec l’apparition de Laura en ange. - La mère mentionnée par Ronett dans le début de la saison pourrait être celle qu’on voit ici donner naissance à BOB en vomissant (putain la phrase que je viens d’écrire ^^). C’est aussi celle qui apparaissait dans la boite noire dans le deuxième épisode. Plus globalement et c’est là où c’est très fort, l’épisode explique tout un tas de détails et de phrases incompréhensible non seulement du début de saison (les phrases du géant notamment), mais aussi des deux premières saisons (La cousine de Laura qui disait : « She is not my cousine »). |
Avis favorable | Déposé le 29 août 2017 à 23:57 |
"The return" est bien celui de "Twin Peaks" mais aussi celui de David Lynch. Le voilà reparti dans ses délires abstraits, et le pire (ou le meilleur?) dans tout ça, est que c'est sa manière de faire avancer l'intrigue. Là où d'autres auraient fait un simple délire sans explications, Lynch cache un sens derrière tout ça, et nous, sachant ça, on se triture les méninges à chercher quel est ce sens. Je me remets à peine, au bout de quelques années, de ce petit jeu avec "Mulholland Drive", et voilà qu'il repart de plus belle au niveau supérieur. Reste à savoir si c'est génial parce que c'est du Lynch, ou si c'est génial, tout court. C'est peut-être là le seul défaut de chaque chose que ce grand monsieur nous pond. En attendant, moi, même si je digérerai ce truc plus tard, je mets 20. |
Avis favorable | Déposé le 30 juin 2017 à 04:37 |
Excellent! Pardoxalement c'est l'épisode qui est passé le plus vite des 8, et probablement mon préféré. Lynch et Frost ont réussi à nous faire un délire psychotique abstrait captivant à voir tout en apportant énormément de réponses sur la mythologie TwinPeaks, bob, Sarah, la blacklodge et surement bien plus ! Chapeau! |
Avis favorable | Déposé le 29 juin 2017 à 13:53 |
Spoiler
Lynch a du se dire : "c'est un peu trop facile pour les spectateurs pour l'instant, je vais corser le truc et tester leur patience jusqu'au bout en faisant de l'art abstrait". Le fou. Alors forcément, c'est quitte ou double ce genre d'épisode, mais mis à part les 10 minutes de bruits blancs et d'images saturés, j'ai vraiment été happé par l’épisode, notamment la partie de 1956, magnifiée par un noir et blanc somptueux et qui ressemble plus que jamais à un excellent court métrage de Lynch à ses débuts. Pour la note, c'est plus compliqué. Cet épisode serait arrivé après un début de saison réussi, j'aurai crié au génie. Mais vu que c'est plus que poussif, je suis divisé. |
Avis favorable | Déposé le 29 juin 2017 à 10:53 |
Avec cet épisode, Lynch donne des arguments à ceux qui disent que cette saison 3 est un pur délire arti qui n'a plus grand chose à voir avec l'ancienne série. C'est vrai mais quelle baffe monumentale. Cet épisode est un objet sériel non identifié comme on n'en a jamais vu à la télévision. J'ai trouvé ça magnifique, dérangeant, éblouissant. Et le pire, c'est que j'en redemande. Vivement l'épisode 9 ! |
Avis favorable | Déposé le 28 juin 2017 à 15:10 |
Spoiler
Je ne reviens pas souvent pour poster des avis. Mais je sens que sur ce coup-là je suis obligé. Alors oui ma note est très elevée. Non, ce n'est pas du tout objectif. Oui, j'ai kiffé. Je comprends l'avis de Jo_, beaucoup de gens peuvent être laissé·es sur le carreau par ce genre de délire. C'est éloigné de ce qui faisait le charme des premières saisons de Twin Peaks. Mais je suis désolé, les premières saisons de Twin Peaks, c'était il y a quasiment trente ans. Bien sûr elle n'étaient pas que le fruit du travail de David Lynch, mais il avait eu un grosse influence dessus tout de même. Alors je ne vais surprendre personne en disant que le David Lynch, il a évolué en trente ans de vie. Ça fait plus de 10 ans que Lynch s’est plus ou moins retiré de l’industrie du cinéma pour se concentrer sur d’autres formes d’arts. Ça se ressent particulièrement sur son travail sur le design sonore de l’actuelle saison de Twin Peaks. Et ça se ressent particulièrement sur toutes les synesthésies qui construisent l’épisode. Je suis particulièrement sensible à cet effet de style qui vise à associer et à mêler les différents sens. Et tout le travail de Lych dans les autres formes d’arts se retrouvent particlièrement ici. J’ai pris mon pied littéralement. C’est très rare que je sois captivé à 100% par ce qu’il se passe à l’écran. Je n’ai pas décollé mon regard, je n’ai pas bougé d’où j’étais. À propos, j’étais ailleurs. Je n’ai même pas une seule seconde essayer de relier ce qui se passait à quelques tentatives de narration. Ce qui se passait à l’écran était transcendant. C’est le genre d’épisode que je pourrai revoir des dizaines de fois et en avoir une interprétation différente à chaque fois. Il y a tellement de contenu dans cet épisode. Des couleurs sonores. Je pense que c’est ce qui permet de résumer le mieux une grosse partie de l’épisode. En se concentrant plus sur le contenu narratif. J’ai eu des relans de “In Heaven” que l’on retrouve dans Erasearhead lors de la scène du théâtre :) . Bref, je suis encore sous le “choc” de cet épisode. Je ne peux pas en parler avec assez de recul, peut-être que je reviendrai ici pour écrire un avis plus construit. |
Avis neutre | Déposé le 27 juin 2017 à 08:42 |
Bordel. Qu'est ce que je viens de regarder ? Dire qu'on a pu reprocher à Lynch son manque d’onirisme lors des derniers épisodes... Il vient de se rattraper pour toute la saison. Et je comprends mieux pourquoi certaines personnes ont évoqué le fait qu'il s'inspirait de ses visions pour créer certaines scènes. La drogue, c'est mal, m'voyez. Blague à part, l'épisode commence de façon plutôt classique. On retrouve Mr. C. après son évasion, qui se fait trahir bien comme il faut par son pote qui tente de le tuer. Surprise, BOB et les membres de la Black Lodge (?) viennent à son secours. A mon sens, il est impossible de le tuer. Seul Dale Cooper peut le faire. S'ensuit un live de NIN, qui confirme que vraiment, ce genre de musique n'est pas du tout ma came. Puis, ça part méchamment en vrille. Restent 40 minutes de pur délire lynchien, à mon sens irregardable pour beaucoup de monde (et je m'inclus dedans). Entre une impression d'art contemporain et de bad trip (ce qui n'est pas incompatible). Si j'ai bien tout compris, on assiste à la naissance de BOB et de la Black Lodge, qui serait due à une explosion nucléaire. Son premier habitant serait le géant, dont l'essence vitale a été happée (par BOB ?). Tout ce beau monde coexiste dans une boule dorée (référence au sort du vrai Doogie dans la Black Lodge), à l'image de Laura Palmer et propulsée vers Twin Peaks. Rien que ça. Cela pourrait s'arrêter mais non. On continue dans le délire. 10 ans plus tard, on retrouve deux petits amoureux mignons, dont le village semble perturbé par l'arrivée d'entités noires, répondant sans doute aux ordres de BOB (entités que nous avons déjà aperçu dans l'épisode 2, lorsque le couple surveillant la cage de verre meurt, puis de manière plus éparse dans certains épisodes). Ce n'est pas une surprise, ils tuent beaucoup de monde, et "endorment" une partie de la ville en répétant un haïku chelou. Ils en profitent d'ailleurs pour faire rentrer une grenouille avec des ailes dans la bouche de la pauvre petite fille. Et si ce couple d'amoureux était Leland et Sarah Palmer ? Sarah porterait le mal en elle depuis cette nuit là, afin de le léguer à sa fille, dont le destin était finalement tout tracé... Bref, merci David Lynch pour cet épisode complètement barré, que je suis bien incapable de noter tellement il était perché ! |
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Critique : Twin Peaks 3.01
Ça y est, on les a vus.
En accéléré, l'épisode est sans doute génial. En l'état, il m'a été extrêmement difficile de ne pas divaguer et penser à autre chose tout du long...
Ca commence par 15 minutes inspirées par l'épisode The Long Night de Game of Thrones, à savoir que c'est tout noir. Je n'ai absolument rien pu voir, même en mettant la luminosité de mon écran au maximum, puisque j'ai eu le malheur de regarder ça sur un petit écran, dans une pièce sans volets par un temps nuageux classique. Je sais bien : "quel culot" me direz-vous... J'ai honte, je fais honte à l'art en ne respectant pas le matériel d'origine : j'ai fait tout mon possible pour aller m'acheter une télé 4K, le blu-ray de la saison et ajouter une pièce home cinema chez moi, mais c'était trop tard, j'avais déjà lancé l'épisode. Quoique vu le contenu j'aurais bien eu le temps d'aller acheter tout ça et de revenir sans avoir louper grand-chose.
Car c'est bien là le vrai problème de l'épisode : tout est interminable. Blague à part sur le fait de filmer tout super sombre qui me casse un peu les bonbons, ce n'est pas non plus rédhibitoire et ça ne dure que pour les scènes au début. Le reste est lisible et même très joli, et fascinant par moment. Juste vraiment, vraiment trop long.
Je comprends l'idée de nous faire réfléchir et planner sur les images et le son, mais je suis quelqu'un qui peut vite m'ennuyer quand je trouve les idées ou les images répétitives, il me faut du changement constamment. Au lieu de me faire cogiter 30 fois sur le même plan de 5 minutes (ce qui est la volonté de Lynch, je pense), si le plan ne change pas, je vais juste cogiter 3 ou 4 fois avant de penser à autre chose. Je sais bien que ce n'est pas le cas de tout le monde et que certains sont visiblement restés scotchés de A à Z, et je sais que le côté contemplatif et la lenteur font un peu partie de la série, mais là c'était un poil too much. Dans mon cas, si on condensait l'épisode entier (enfin, la partie "trip psychédélique" surtout) sur 5 minutes au lieu de 30, et qu'on collait ça à la fin d'un épisode lambda de Twin Peaks, j'aurais sûrement claquer 18 et crier au génie.
Car oui, l'idée derrière est super, je trouve, nous raconter les origines du mal de façon si abstraite et esthétiquement belle (ce qui tranche avec le kitsch extrême des apparitions de la loge en temps normal, sous forme d'arbre ou de lazer moche). Mais en l'état, la présentation de l'épisode est juste infernale et horriblement déplaisante à regarder, pour une morale qui n'est pas si différente de l'impression qu'elle me laisse. J'entends par là que c'est un épisode sympa à considérer, à réfléchir après-coup, mais vraiment pas à expérimenter durant ces 50 longues minutes. C'est difficile à décrire d'ailleurs, car ce n'est pas que j'ai trouvé le temps long, l'épisode est passé vite, mais chaque scène individuellement était pénible. Le concert au milieu, quel enfer... (et je trouve le ratio "longueur/importance dans le lore", pas super bien respecté sur ce coup-là).
Il y a quand même un autre problème avec ce format, une critique que je n'ai pas beaucoup vue et pourtant qui est moins personnelle que mes reproches sur le rythme : tout nous est présenté de façon trop objective. Ca m'a frappé assez vite et ça a joué sur mon appréciation de l'épisode. Tout est posé là comme ça, sur un plateau. Un panneau "Twin Peaks: origins of everything" en début d'épisode n'aurait pas été d'une grande aide tellement on avait compris que l'épisode allait être spécial dès qu'on commence les scènes en 45.
Je trouve que ça rend l'épisode beaucoup plus "simple" à lire qu'il n'y paraît et que ça retire presque plus du mystère que ça n'en ajoute (même si on se pose toujours des questions après). En fait, on s'attend du coup, à avoir ce délire, à chercher à comprendre ce qu'on voit, etc. Or, depuis le début de la série, tous les délires viennent au compte-goutte, ou toujours par contraste avec un élément humain normal (Cooper très souvent, évidemment, mais pas toujours). Ici, la caméra semble prendre juste le point de vue omniscient de l'univers et du mal qui s'installe, et il est presque impossible de questionner ce qu'on voit.
Au passage, je me suis toujours dit que tout ce que Cooper vit comme expérience dans la Black Lodge, et toutes les manifestations de celles-ci dans notre monde, sont des signaux ultra biaisés par nos sens humains, et que c'est pour ça qu'ils n'ont pas forcément de sens. Comme si des entités qui nous dépassent essayaient de communiquer (d'où le langage à l'envers, l'arbre bizarre, la bille dorée, etc.). Or, ici on semble un peu nous montrer qu'ils se manifestent naturellement toujours comme ça dans notre monde. Sauf que voir une vraie bille dorée avec le visage de Laura, ou voir un mec dégoulinant de je-ne-sais-quoi réciter un poème en langue anglaise, je sais pas, ça casse un peu le charme du truc je trouve.
Il y a tout de même cette idée meta très belle de la scène avec un écran de cinéma montrant la Terre, qui semble sous-entendre que notre monde n'est qu'un terrain de jeu et que c'est bien la série qui fait aussi un biais, parce que c'est une forme d'art spécifique, sur tout ce qu'on voit. Mais le problème est bien qu'on ne voit pas que la Terre mais aussi des choses plus omniscientes, toujours sous format "terrestre" (la fameuse boule dorée ou le géant qui se régénère). Et puis, si le mal a vraiment une origine terrestre comme c'est sous-entendu, c'est assez curieux de partir sur plusieurs "plans cosmiques" ?
Enfin, là je réfléchis un peu au fur et à mesure sur l'épisode quand j'écris, preuve qu'il a quand même été efficace pour chambouler nos acquis, et que je ne rejoindrais pas non plus la team "c'est de l'art type branlette intellectuelle" qu'on peut très vite attribuer à l'épisode, car je reste assez sensible à tous les thèmes de celui-ci. Mais pfffiou, en le regardant, sans personnage "point de vue" comme Cooper pour être étonné et subjugué par ce qu'il vit, le spectateur (en tout cas, moi) a manqué d'ancre pour trouver ça vraiment fascinant de façon régulière - et on en revient au problème des plans trop longs qui m'ont ennuyé.
Et du coup, en faisant un épisode qui te fait très vite comprendre qu'on est juste constamment dans le bad trip origin de Twin Peaks, on n'est jamais vraiment amené à savourer l'inattendu ou l'ambigu de la série. Durant toute la série, j'adorais le fait que d'une scène à l'autre, la black lodge pouvait pointer le bout de son nez, la présence de Bob pouvait se faire ressentir, etc. Et tu ne savais jamais si ça pouvait durer tout le reste de l'épisode (comme la fin de saison 2), une petite moitié (comme l'épisode avec le sous-marin dans l'espace de cette saison), ou bien juste pour quelques échanges ? Ici, on sait directement à quoi on a affaire, c'est un peu dommage.
Après, reconnaissons tout de même que les plans ont beau être trop longs, ils sont magnifiques (quand ils sont bien éclairés), avec plusieurs scènes qui me resteront en tête pour longtemps. Reconnaissons aussi que l'histoire, même si trop peu subtile à mon goût alors qu'elle reste pourtant très abstraite, reste dans son entièreté super géniale et fascinante : ya un côté mystique qui me parle beaucoup et qui forme un tout très cohérent, et des théories simples à faire qui réalimentent mon intérêt pour le lore, comme ceux que j'imagine être les parents de Laura Palmer. En lisant des résumés de l'épisode et des analyses (qui rejoignent ou pas ce que j'avais compris), je me dis "ah ouais c'est trop cool !". Juste, le média employé était peut-être, en deux mots, "trop Lynchien" à mon goût.
C'est évidemment un épisode un peu impossible à noter, puisqu'il était à la fois un gros calvaire à vivre et très génial à résumer. Il va sûrement mieux vivre dans ma mémoire que dans mon expérience de visionnage, ce qui reste un signe positif, je suppose. A voir aussi à quel point l'éclairage qu'il aura apporté va influencer positivement la suite de la série.