Game of Thrones s’est définitivement achevée il y a quelques semaines, en ayant fait souffler un vent de folie comme nulle autre série ne semble capable de le faire. Game of Thrones ici, Game of Thrones là-bas, Game of Thrones en haut, Game of Thrones en bas. Il a été impossible de résister à la tempête médiatique qui a accompagné chacun des six épisodes. Ici même sur le site, nous avons célébré la sortie de chacun d'entre eux avec des critiques de haut vol.
C'est un constat, toute la France a succombé à la folie Game of Thrones.
Toute ?
Non !
Car il existe un îlot de résistance, niché au cœur même de la rédaction de Série-All. Car chez nous, Elpiolito, notre marmotte favorite, a, contre vents et marées (oui, il est Breton) résisté vaillamment à la déferlante de dragons et des winters qui sont coming tavu, a suivi, loin des projecteurs, son Game of Thrones personnel et s’est donné comme challenge de se faire l’intégrale d'une série un brin moins médiatisée, avec moins de violence, de trahisons et de sexe entre frère et sœur, à savoir… Meurtres au Paradis. Si, si. La preuve est là. Un tel détachement face aux tendances modernes, une telle impassibilité, une telle déférence, une telle ataraxie, une telle impénétrabilité, une telle impavidité, un tel stoïcisme, un tel vazybalek forcent l’admiration.
Et il n’est pas le seul à se pencher sur des anciennes séries, comme un affront, un acte de résistance à la frénésie et boulimie actuelles, tels Galax ou Jo_ qui se sont lancés dans le visionnage de Twin Peaks, Killerquinn qui nous a gratifiés d’un article spécial sur Lost, moi-même qui ai entrepris une révision de Seinfeld tandis que Manoune398 est en train de se refaire la mythique Six Feet Under, nous livrant des avis succulents qu'on envisage de réunir en un livre cartonné à mettre en vente, une fois qu’elle aura atteint la fin de la saison 5.
Car, si on aime vraiment les séries, on sait que certaines sont intemporelles.
Même Mouche.
Le Fonz du mois : Angel (Pose)
Avis très favorable
Avis favorable
Avis neutre
Avis défavorable
Sommaire :
- Barry
- Black Mirror
- Black Summer
- BONDiNG
- Chernobyl
- Dead to Me
- Game of Thrones
- Gomorra
- High Seas
- Meurtres au Paradis
- Now Apocalypse
- The Handmaid's Tale
- Tuco & Bertie
- Vernon Subutex
Barry - saison 2
Nick : La saison 1 de Barry avait été l’un de mes coups de cœur de l’année passée, même si, surtout au début, le mélange humour + action ne fonctionnait pas, dû à l’extrême violence de certaines scènes. Ce dosage est incontestablement mieux préparé pour cette seconde saison, les premiers épisodes sont savoureux et c'est avec un plaisir infini que j'ai retrouvé cette galerie de personnages hauts en couleurs (mention à Noho Hank et ses potes mafieux arméniens). Malheureusement, après la moitié de saison,
une fois l'affaire de la balance résolue,
la série s’essouffle un peu, peut-être dû à la trop grande place laissée à Stella, personnage pas toujours très sympathique, ni bien écrit. Néanmoins, Barry confirme son statut de série fun et gentiment déjantée en proposant quelques bonnes scènes bien drôles, grâce notamment à Bill Hader toujours aussi excellent dans la comédie que dans l'expression de la noirceur que son personnage laisse parfois échapper.
Avis favorable
Black Mirror - saison 5
Galax : C’est toujours avec plaisir qu’on accueille de nouveaux épisodes de Black Mirror. De petite gemme british passée inaperçue du grand public, elle est devenue un véritable carton pour toute audience grâce à Netflix. Et depuis son passage sur la plateforme, elle nous a offert de superbes épisodes... mais certains diraient également, une baisse de qualité. Avec cette saison 5, je ne peux que rejoindre certaines critiques. Charlie Brooker a beau avoir chapeauté l’ensemble, pas facile d’apprécier une nouvelle saison quand seulement deux épisodes sur trois sont assez moyens (sans compter le spécial Noël qu’on avait découvert, ben, à Noël). Ce n’est pas mauvais, loin de là, c’est toujours un bon moment, mais force est de constater que les scénarios nous prennent moins aux tripes : entre un épisode aux concepts déjà vus (de la réalité virtuelle, youhou) qui ne va pas assez loin, un autre dont le message est finalement quasiment sans rapport avec la technologie et se contente de raconter l’histoire d’Hannah Montana (true story), et un dernier épisode plus fort mais peut-être un poil long et dont l’impact à long terme reste à voir… on ne peut que ressortir un poil déçu.
Malgré cela, la qualité de l’épisode 2 et le fait que la série soit toujours unique en son genre sont clairement des raisons suffisantes pour regarder la série. Mais pour combien de temps celle-ci saura rester aussi cinglante ? Charlie Brooker devrait peut-être déléguer un peu son travail d’écriture s’il ne veut pas voir la concurrence pointer le bout de son nez… Affaire à suivre en saison 6 ou au prochain spécial.
Avis favorable (tout de même)
Black Summer
Nick : Black Summer est un spin-off/préquel de Z Nation, la série cheap et nawak de Syfy. Mais cette filiation est de l'ordre de l’anecdote, car à part le terme de "Black Summer", expression qui désigne l'été où l'Humanité a basculé dans le Chaos suite au réveil de morts-vivants, il n'y a rien qui rattache les deux séries. Et surtout pas le ton, sérieux et beaucoup plus sombre que celui de la série mère. Aucune chance donc de retrouver le Doc en train de dégommer joyeusement du zombie, un pétard à la bouche. Pour continuer les comparaisons, Black Summer part du même point de départ que Fear The Walking Dead. Mais là où le préquel de The Walking Dead sombrait dès les premiers épisodes et empruntait les ficelles trop effilochées de sa série mère, la nouvelle Netflix a proposé une expérience plus intense.
Car, ce qui frappe très rapidement dans la série est le silence, un silence omniprésent et oppressant. Avec peu de bande-son et des personnages trop occupés à courir pour sauver leurs vies pour discuter, l'absence de bruits parasitaires ou de dialogues ampoulés (coucou Walking Dead) est une réussite qui renforce le côté documentaire du show et transcrit au mieux l'urgence et la détresse d'une civilisation qui s'effondre.
Et si tout n'est pas parfait (les personnages n'ont aucun background et un vol organisé d'une cargaison d'armes dans un entrepôt hyper surveillé se fait à l'aide d'un plan hasardeux et tiré par les cheveux qu'on dirait sorti du crâne du Professor de La casa de papel), Black Summer est vraiment une surprise agréable, au rythme trépidant, bien aidé par la segmentation en chapitres courts des épisodes et où on n’hésite pas à tuer sans chichi des personnages qui semblaient partis pour tenir les premiers rôles, le tout proposant une sorte de mix d'adaptation non-officielle des jeux vidéos de morts-vivants (infiltration, gunfight à ciel ouvert, survival et exploration d'une école d’apparence déserte).
Je suis sûr qu'il y a plus à grignoter sur l'os de Black Summer en une saison que sur les cinq de Fear the Walking Dead.
Avis favorable
BONDiNG
Galax : Une série décomplexée sur le BDSM en seulement sept épisodes de quinze minutes en moyenne, voilà qui a de quoi rendre curieux. Et effectivement, la (mini à ce stade) série s’est révélée très sympathique, avec des personnages charmants et des messages aussi bien délivrés que les situations comiques. La fantastique D’Arcy Carden (Janet dans The Good Place) est présente. Et si ça ne vous suffit pas, les deux leads de la série, un jeune garçon en manque de confiance en lui aux histoires d’amour compliquées et sa meilleure amie dominatrice pragmatique mais assez fragile à l’intérieur, sont très attachants. Une bonne série à binge-watcher, même s’il faudra sans doute une saison 2 pour que cela vaille le coup : en effet, le dernier épisode de la saison est assez incompréhensible et semble vouloir finir sur un cliffhanger un peu inutile… Je ne peux que vous recommander les six premiers épisodes en revanche.
Avis favorable (même si ce final de saison était vraiment troublant tant il était en décalage avec le reste en termes de qualité)
Nick : Du lot incessant de séries qui sortent sur Netflix, séries souvent sympas sans plus, j’ai failli passer à côté de Bonding. Heureusement, grâce à quelques aventuriers et aventurières du site qui se sont enthousiasmés sur cette dernière, j’ai découvert une série hyper-attachante. Si elle reste relativement sage par rapport aux thèmes abordés (relativement car il y a une scène d’urologie pas piquée des vers dès le deuxième épisode), la série doit énormément à l’attachement qu’on ressent pour ses personnages, notamment le duo principal Tiff, la dominatrice et Pete, son assistant, ainsi qu’à leurs boyfriends respectifs. De plus, en à peine quinze minutes par durée d'épisode, la série arrive à aborder des tas de thèmes contemporains, tout en restant fun et légère. Il me faut juste fermer les yeux sur le dernier épisode loupé, où soudain Bonding s'est faite lourdement explicative (deux fuites à des époques différentes mises en parallèle) et a usé de grosses ficelles (un psychopathe tombé du ciel) pour arriver à ses fins.
Mais mis à part ce faux pas final, Bonding est une série que je conseille "hotement".
PS : La scène du doigté entre colocs est LA scène culte de la série, une vraie réussite bien drôle et restera indubitablement dans les annales des séries télévisées.
Avis très favorable
Chernobyl
Altaïr : Une grande, très grande mini-série sur un sujet difficile. La caméra adopte un point de vue humain et pudique, et un ton toujours juste, pour traiter de ce grand drame qui a bouleversé la vie de millions de gens. Les acteurs sont extraordinaires, tout particulièrement Jared Harris et Stellan Skarsgård, qui interprètent respectivement le responsable scientifique (Legasov) et le responsable politique (Shcherbina) de la gestion de la crise sur le terrain, et qui forment un duo étonnamment attachant et émouvant. La réalisation n’est pas en reste – la photographie en particulier est extraordinaire, d’une force évocatrice incroyable qui crée des images puissantes et terribles qui imprègnent le cerveau pour longtemps. Et si j’avais au début certaines réserves sur certains choix de simplification qui ont été faits dans les premiers épisodes, le dernier épisode, qui est un véritable chef-d’œuvre, vient les balayer. Un énorme coup de cœur, et, je pense, un classique immédiat.
Fabuleux.
Avis : 15 000 Röntgen/heure
Helper9 : Je ne vais pas tourner autour du pot. C’est THE SÉRIE 2019 pour le moment, et l’une des meilleures mini-séries de ces dernières années. On n’est pas du tout dans le genre “catastrophe” à l’américaine où l’explosion et les effets spéciaux sont au centre de la série. Au contraire, après quelques minutes, dès l’épisode 1, bye-bye la catastrophe. Les épisodes sont davantage orientés vers la psychologie humaine, la manipulation politique et historique, la science… Je pense que cette piqûre de rappel sur cette catastrophe en URSS était la bienvenue. Pour ne pas oublier qu’il y a une trentaine d’années, on ne jouissait pas encore d’une grande liberté dans la plupart des pays d’Europe et que la manipulation politique et par conséquent du peuple était chose fréquente (quoiqu’elle n’a jamais disparu, vu l’état du monde). Et quand on voit la réaction de la Russie qui décide (après le succès de cette mini-série) de faire sa propre version russe (en sous-entendant bien fortement que cette catastrophe est majoritairement due aux USA et à un espion de la CIA), on comprend que certaines choses n’ont jamais changé et que certains pays sont figés dans le temps… Mais je m’arrêterai là pour ne pas causer de problèmes de censure à Série-All.
Le curseur atteint l’avis “Très favorable“ et explose
Nick : C’est parfois un poil trop romancé. Voilà, c’est la seule micro-critique que je fais à cette série qui m’a retourné, marqué, hanté et terrifié comme rarement. Le premier épisode est une des expériences les plus étouffantes que j’ai vécues via un écran.
Avis très favorable
Dead to Me
Helper9 : Dead to Me m’a parfois fait penser à Desperate Housewives. On suit la vie de deux nouvelles amies unies par la mort du mari de l’une d’elles. Entre vie quotidienne, péripéties, intrigues, enquêtes et exploration de la vie privée et secrète de ces deux femmes, on a clairement un air de Wisteria Lane... Chaque épisode nous révèle quelque chose et nous fait avancer, il n’y a aucun temps mort. Le seul bémol (valable pour 99 % des films et séries Netflix), c’est que c’est beaucoup trop court (pas forcément en nombre d’épisodes mais en termes de durée). Trente minutes pour la plupart des épisodes sur la plateforme, c’est certain qu’il n’y a pas souvent de temps morts, mais à l’inverse certaines saisons semblent souvent bâclées, les intrigues vites résolues et les personnages sont trop lisses (pas le temps de les connaître plus en profondeur)... Il faut satisfaire l’envie du public de regarder beaucoup de séries en peu de temps, mais tout de même. C’est pour cela que cette série passe à un cheveu de l’avis suprême.
Avis favorable
Game of Thrones - saison 8
Galax : On en a déjà beaucoup parlé. Parfois de façon dithyrambique, parfois de façon plus mesurée, parfois en en ayant gros sur le cœur. À ce stade, tout le monde a déjà dû se faire un avis. Mais même si le Vrickavrack a pour vocation de présenter un tour d'horizon des séries, Game of Thrones se devait d'apparaître une dernière fois dans notre chronique. Sinon, cela n'aurait pas "sonné juste". Et pourquoi en fait ? Parce que c'est quoiqu'il en soit la série de la décennie et une des séries les plus cultes de l'histoire... Peut-être même la dernière vraie série culte, aussi globale, de notre génération, celle d'avant l’avènement des géants du streaming. Un bel accomplissement en soi.
Avis irrelevant
Gomorra - saison 4
Nick : Gomorra est de retour et c'est toujours aussi bien, aussi âpre et sec. Cette saison 4 continue de suivre les aventures de mafieux sans foi ni loi ni pitié, dont gagner le plus d'argent possible est le seul but dans la vie. On y retrouve toujours cette intensité, ces guerres de pouvoir et cette retranscription quasi-documentaire d'une Italie gangrenée par la criminalité et corrompue jusqu'à la moelle. Évidemment, les défauts propres à la série sont toujours présents : notamment l’impunité totale de ces mafieux qui commettent meurtre sur meurtre sans qu’on ne voie l’ombre d’un policier, ainsi que quelques sixièmes sens ou dons de divination surnaturelle de certains personnages à certains moments, ce qui permet au récit d’avancer, au dépend de la crédibilité. Mais ces hics sont moindres par rapport à la force de frappe et de fascination que dégage la série.
De plus, la grande différence, cette année, est la prise de pouvoir des femmes.
Déjà, et même si elle bénéficie d'une présence à l'écran moindre, il y a Azzura, l'épouse de Gennaro, bien décidée à ne pas se cantonner au rôle de femme au foyer et qui s’immisce dans les affaires criminelles de son mari, quitte à engendrer des confrontions de titans avec ce dernier. Mais la famille très soudée qu'elle forme avec Gennaro et leur enfant donne lieu à de belles scènes. Mais c'est surtout Patrizia qui a le droit à la part du lion cette saison. Intronisée cheffe de l'Alliance, on la voit lutter pour se faire respecter dans le milieu hyper viril et macho de la Gomorra. Obligée de garder une façade impassible et sans pitié, c'est lors de quelques secondes éparses où elle laisse tomber le masque et laisse sortir sa fragilité que la série devient passionnante, comme lors de la scène où elle se lâche dans les bras de son amant. Christiana Dell’Anna qui l'incarne se révèle vraiment dans ces moments-là et est vraiment impressionnante dans son jeu d'actrice, alors qu'elle m'indifférait un peu dans les premières saisons.
Bref, Gomorra, malgré quelques lourdeurs, raccourcis et longueurs, continue d'être une très grande série.
Avis favorable
High Seas
Helper9 : Mettez vos tabliers et suivez la recette suivante : À dose égale, mélangez La Croisière s’amuse + Titanic + Mort sur le Nil, et vous obtiendrez une nouvelle série : High Seas. Hormis la VF pas géniale (on a vraiment un problème avec les doublages en France, à la télévision comme au cinéma), cette série est captivante. Chaque personnage est mis en avant et l’on assiste à une véritable partie de Cluedo. Après My Brilliant Friend qui nous vient d’Italie, je suis ravi d’avoir découvert cette série espagnole. Les séries anglophones et françaises laissent petit à petit la place et un peu plus de visibilité à leurs collègues. Bref, si vous aimez le genre “policier” et un retour dans le passé qui ne sont pas sans rappeler les intrigues d’Agatha Christie, alors vous apprécierez High Seas. Une deuxième saison est déjà prévue.
Avis très favorable
Meurtres au paradis - saison 8
Elpiolito : La série commence à montrer des signes de faiblesse. Assez répétitives, les enquêtes ne sont pas très palpitantes et peinent à convaincre : on a un peu l’impression d’avoir de l’écriture automatique. Les protagonistes principaux ont également du mal à exister hors du “travail” et sont assez génériques. Reste qu’un semblant de vie à été donné cette fois au personnage de Florence auquel il arrive plus de choses en six épisodes qu’en trois saisons.
Meurtres au paradis a été prolongée pour deux nouvelles saisons mais si elles sont similaires à celle-ci, pas sûr que je suive.
Avis neutre
Now Apocalypse
Marie-Louise : J’ai décidé de ne pas être objective avec Now Apocalypse. Car même si j’admets que le scénario de cette première saison n’est pas foufou (on tourne beaucoup en rond sur trois ou quatre épisodes, en ayant l’impression que l’intrigue n’avance pas), j’ai beaucoup de tendresse pour une série qui présente autant de sexualités différentes sans jamais les juger. Au programme de chaque épisode (oui oui, chaque épisode, et plusieurs fois par épisode les coquins) : du sexe homo, du sexe hétéro, du sexe solo, du sexe à plusieurs, du sexe vanille, du sexe BDSM, du sexe avec des jouets et même avec des aliens. Ajoutez à cela un univers aux couleurs pop acidulées, des acteurs beaux comme des dieux et des relations amicales hyper touchantes, et la mayonnaise prend sur moi. Je ne connaissais pas du tout Gregg Araki avant cela, et croyez-moi que je n’en ai pas encore fini avec lui.
Avis très favorable
The Handmaid’s Tale - saison 3
Galax : À l'heure où j'écris, je n’ai vu que les deux premiers épisodes, et The Handmaid’s Tale semble toujours rester simplement au-dessus de 99 % des séries en termes d’écriture, de jeux d’acteur et de réalisation. On en a déjà beaucoup parlé à ce stade, mais pour ses personnages féminins, pour sa caméra et pour le fait que la série résonne plus que jamais avec l’actualité qui lui donne de plus en plus de crédibilité, il faut regarder The Handmaid’s Tale. Ou au moins essayer, car la série a été d’une violence extrême, rendant le visionnage parfois nécessairement désagréable. Cette saison 3 semble d’ores-et-déjà plus positive, mais peut-être plus complexe que jamais…
Avis favorable (en passe d’être très favorable car je ne vois pas comment ils peuvent se planter sur la suite de la saison)
Tuca & Bertie
Galax : Fans de BoJack Horseman, passez votre chemin. Pour les autres ? Franchement, passez votre chemin aussi. Tuca & Bertie est bruyante, son univers est assez incohérent, ses personnages y sont certes assez attachants mais ses intrigues ne prennent pas et les arcs développés sur la saison y sont assez pitoyables. Je me demande sérieusement comment j’ai réussi à finir… La plupart des épisodes se regardent tout de même, mais certains passages sont de vraies purges.
Avis neutre voire défavorable
Vernon Subutex
Nick : J’avais lu et aimé la trilogie de Virginie Despentes, mais lorsque j’ai appris qu’une adaptation télé serait tirée des bouquins, je me suis montré assez perplexe. Car si les livres sont très bons et qu’ils font progresser l’histoire en entrant dans la tête d’une bonne douzaine de personnages, cela ne raconte finalement... pas grand-chose grand-chose. Mon appréhension s’est confirmée. Vernon Subutex, la série, adapte les bouquins en divisant l'intrigue de fond en deux parties : d'un côté on suit Vernon fraîchement expulsé de chez lui et qui sonne à la porte des membres de son ancien groupe d’amis afin qu’ils l’hébergent et d’un autre côté, une sombre histoire de cassette testamentaire que cherche à récupérer un producteur influent, aidé par la Hyène, son âme damnée, cassette en la possession de Vernon. Et si la partie Vernon est plutôt sympa à suivre (aidée par un casting souvent au top avec Romain Duris en chef de cordée) et que Vernon Subutex, le personnage, est vraiment un beau branleur qui passe son temps à essayer de squatter chez les gens pour y vider tout le frigo des bières et fumer des pétards en caleçon (ce qui forcément attire ma sympathie), il n’y a pas vraiment de twists, de cliffs ou autres, cela reste très linéaire. Plus laborieuse encore est la partie "à la recherche des K7 perdues", malgré la présence de Céline Salette. Ce n'est déjà pas super intéressant à suivre, mais en plus le personnage d'Anaïs, assistante de Dopalet et personnage ultra mineure dans les livres, par son caractère passif-agressif et le jeu du chat et de la souris qu'elle joue avec la Hyène, plombe le tout (Laurent Lucas en mode hystérique et en ne faisant qu’aboyer n’aide pas non plus).
Au final, le seul vrai intérêt de Vernon Subutex est dans sa mise en avant des marginaux de notre société moderne (SDF, transgenre, actrice porno) en leur donnant les premiers rôles, car à côté de ça, la série est très dispensable et mieux vaut se plonger dans les livres.
Avis neutre
À bientôt !