"gay" c'est en anglais et en français, "gai" c'est en québécois :) Je note pour cucumber, sinon, merci :) eh ouais c'est ma semaine maintenant je vais me reposer pendant 6 mois ^^

J'ai eu un peu peur au début de la série de voir un enchainement de scènes de batailles et d'avoir une série édifiante vantant la stratégie, le courage et l'héroïsme des GIs. Heureusement la série est bien plus nuancée que ça... Mon principal reproche est qu'on met du temps à différentier les différents GIs (l'uniforme, ça n'aide pas !), du coup on est un peu détaché émotionnellement de l'action dans les premiers épisodes. Et puis petit à petit une voix off apparait, qui nous permet de nous immerger dans le quotidien de ces soldats. "Bastogne", en effet, et surtout "point de rupture", marquent pour moi le summum de la série. J'avoue que j'aurais aimé plus de réflexion sur la guerre, sur l'humain. Là on reste toujours à hauteur d'homme, mais sans pour autant avoir beaucoup leur background, leurs motivations, leurs états d'âme. Le récit reste factuel et précis, mais ne prend jamais de recul. C'est mon seul (petit) reproche, pour une série agée de 10 ans mais qui n'a pas pris une ride.

Finalement, ces 8 épisodes peuvent très bien se voir les uns à la suite des autres... ça prend même pas 3 heures de temps, et on garde un grand sourire au lèvres tout du long. Exactement ce qu'il me fallait en cette fin d'année morose et stressante...

John Adams est une bonne mini-série, très instructive et souvent passionnante sur le fond, qui devrait plaire à toute personne s'intéressant un tant soit peu à l'histoire des états-unis (et de l'Europe, qui est très présente en toile de fond). La série dépeint en effet une période charnière de l'histoire de l'occident : quand la question des droits de l'homme, de l'indépendance des colonies américaines, de la démocratie étaient brulantes comme jamais. La série, très fidèle à la réalité historique si j'en juge par mes maigres connaissances et les articles lus sur wikipedia, est parfois un peu prisonnière de son carcan historique, mais le ton n'est pas pour autant hagiographique (c'était une grosse crainte au début). Quelques personnages historiques remarquables crèvent l'écran. J'ai notamment adoré Abigail, la femme de John Adams, une femme forte, indépendante, volontaire, cultivée, sans les conseils de qui la série suggère à plusieurs reprises qu'Adams n'aurait jamais eu cette carrière. Et Thomas Jefferson, éclatant de charisme malgré sa froideur apparente et ses idées révolutionnaires. Un soin tout particulier a été apporté à la reconstitution de l'époque, tant dans les décors et les costumes que dans la description des us et coutumes. Bref, que du bon... ou presque. La forme laisse parfois franchement à désirer : au niveau de la réalisation, la caméra a l'horripilante habitude de faire des plans penchés totalement sans raison. C'est laid, inutile, et ça donne parfois le mal de mer. Et c'est d'autant plus dommage qu'il y aurait eu de quoi faire de très belles images, surtout quand on connait les standards d'HBO. La construction dramatique également est un peu plate, hormis dans le pilote. On suit une stricte progression chronologique, assez scolaire, qui crée un certain effet de ronronnement. Bref, une série intéressante, mais à réserver aux amateurs de fictions historiques.

Une première saison très dense, addictive et ludique, qui repose en grande partie sur la performance d'actrice impressionnante de Tatiana Maslany. L'intrigue part cependant un peu dans tous les sens avec des mystères à tous les étages, pour le moment ça a l'air maitrisé mais depuis lost je me méfie... Un conseil si vous souhaitez commencer la série : ne vous spoilez pas son pitch, vous vous gâcheriez le plaisir de la surprise.

Une bonne deuxième saison pour Orphan Black, qui a bien su rebondir, malgré le fait qu'il n'y a plus l'effet de surprise sur le concept de la série dont bénéficiait la saison 1. J'avais craint à l'issue de la saison 1 que les pistes lancées ne soient là que pour entretenir le suspense et ne mènent nul part - j'avais tort, et je m'en réjouis. Cette saison commence avec de gros mystères mais les résout quasiment tous un par un - à croire qu'ils pensaient arrêter la série là. Si j'ai moyennement aimé ce qui se passait côté Dyad cette saison - un peu cliché, assez prévisible - en revanche du côté des proléthéens, c'est surprenant, absolument fascinant, et flippant. Un très gros plus par rapport à la saison 1 où le mentor d'Helena était un méchant trèès très méchant vraiment basique. Mais la base de la série ce sont quand même ses personnages, et là globalement on n'est pas déçus. J'ai eu un gros point faible pour Helena cette saison, car elle évolue énormément.

J'ai trouvé que c'était une saison catastrophique pour ma part. Alors oui, Tatyana Maslany est géniale, et le prouve encore une fois avec le personnage de Krystal qui doit être la meilleure chose de la saison. Mais pour le reste... quelques bons épisodes n'arrivent pas à ratrapper une floppée d'épisodes vaiment mauvais et un "fil rouge" absolement catastrophique. La série a abandonné toute cohérence et toute logique et semble naviguer à vue. Le développement des personnages est abandonné au profit de rebondissements toujours plus nombreux et toujours plus tirés par les cheveux. Bref, je ne saurais trop vous conseiller de vous arrêter à la saison 2 d'Orphan Black, qui proposait une fin tout à fait satisfaisante et cohérente. Ils auraient dû s'arrêter là, à mon avis.

Outlander est une série frustrante parce qu'elle pourrait être tellement mieux ! Là où elle est impeccable dans la reconstitution historique, les personnages féminins comme masculins, les kilts, les scènes sexy super hot (et centrées sur le plaisir féminin, pour une fois), elle pêche trop souvent par des incohérences et des facilités scénaristiques qui donnent par moment l'impression d'être devant une adaptation à fort budget d'un roman de gare. Alors que le plus souvent, honnêtement, ça n'aurait pas couté grand chose d'être plus rigoureux dans la construction dramatique des épisodes. Il reste que globalement la série est très fun à regarder et se dévore, surtout si on a un faible pour les grands écossais roux à kilt avec un accent délicieux (il faut regarder impérativement la série en VO)... Si on passe les scènes de viol. Là j'ai beaucoup plus tiqué. Il y a une forme de complaisance malsaine à montrer frontalement dans des scènes interminables les perversions sadiques du grand méchant, à un point qui dépasse de mon point de vue largement les limites du tolérable dans les 2 derniers épisodes de la saison. Torture physique et psychologique, viols répétés, rien ne nous est épargné, et surtout, rien n'est suggéré, c'est montré sans filtre. Je ne saurais trop recommander de passer les épisodes 8, 15 et 16

C'est très beau plastiquement, très andersonien, mais... c'est long, très long. Et, je suis assez d'accord avec Anto - une série où on me répète 4 fois par épisode qu'on va voir les héros souffrir, et que le pire est encore à venir, ben... ça ne me donne pas envie de regarder.

Les dialogues sont recherchés, certes. Mais est-il vraiment nécessaire de tout répéter 4 fois ??? C'est lourd, c'est lent, et au final on s'ennuie et en plus on a l'impression d'être pris pour un con... Pour ma part je m'arrête là. Grosse déception, j'attendais beaucoup de cette série.

Une histoire hyper banale, sur un fond de SF simpliste... vraiment pas terrible. Et c'est dommage parce que le duo de héros fonctionne plutôt bien, l'IA est très charismatique avec ses yeux bleus, et les effets visuels sont vraiment pas mal. Mais bon, ça ne suffit pas.

Le monde dépeint est plein de bonnes idées et de potentiel. Mais... je ne sais pas... malgré le budget, la réalisation est brouillonne et le jeu des acteurs pas hyper convainquant. J'ai quand même envie de voir où ça va.