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"Pour me venger de l'absence de Alf sur le site, je mets ici une citation de l'ignoble Bernard Werber : "L'amour comme épée, l'humour comme bouclier". "
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L'ennui quand on marche sur un fil en altitude, c'est que partout ailleurs que sur ce fil on s'écrase. Cette saison de Westworld, c'était parti pour être ça; et en fait, c'est juste qu'elle était sur un fil à un mètre du sol. Alors forcément tout est nivelé par le bas, et on s'ennuie ferme pendant 8 longs épisodes. Il y a certes quelques sursauts (l'épisode avec les références ciné, et certains passages de ce dernier épisode) mais globalement on peut dire que Westworld est descendu au ras des pâquerettes.
Ce qui faisait la force de la série s'effondre ici à tous les niveaux : l'art de raconter et d'étaler une histoire passionnante sur plusieurs épisodes dont chacun en met plein la vue alors qu'elle aurait pu tenir sur un film après lequel on serait restés sur notre faim. Ici c'est l'inverse, on attend la fin avec impatience, tant c'est prévisible et à côté de la plaque. Les références à l'actualité sont même parfois à la limite du ridicule (dans cet épisode le riche/puissant qui parle de pantins qui s'agitent quand on lui parle de l'émeute en cours), et la réflexion philosophique promise au départ finit par tenir sur un post-it.
Je garde quand même un espoir pour la suite, car les créateurs de la série ont indiqué leur souhait de faire une nouvelle série à chaque saison. C'est pour l'instant un échec à ce sujet aussi car pour l'instant on a bien la même série qui tourne en rond avec deux déclinaisons pas convaincantes. Westworld a cessé d'exister à sa première saison, et on va finalement regretter que ce petit monde d'hôtes se soit trop vite déconfiné. Mais si nouvelle saison égale nouvelle série, espérons qu'ils arrivent à nous pondre à nouveau le miracle de la première saison.
L'épisode conclut une saison qui a été pour moi une excellente surprise. Fan du film quand j'étais gosse, je l'ai revu à cette occasion et il a effectivement plutôt bien vieilli. Cependant je trouve que la série ravive à la fois la nostalgie, et propose à la fois quelque chose d'encore mieux que le film. On reste dans le même trip de fantasy mixé avec du road-movie (du coup plutôt road-série, si ça se dit), des personnages qui deviennent bien attachants au fur et à mesure des épisodes, et la série est conclue par un avant dernier épisode visuellement impressionnant, et un dernier épisode sans temps mort.
Alors oui, le personnage de Willow sort un peu du lot, mais en même temps la série porte son nom... Sur les récentes propositions fantasy sur grand et petit écran, celle-ci est pas loin d'être celle que je préfère, peut-être dû à l'effet de surprise. Je trouve plutôt étonnant que cette série fasse ici l'unanimité dans le négatif, et plus généralement (car même si on aimerait bien que ce soit le cas, le monde ne se limite pas à serieall), du gros décalage entre les avis "pro" et les avis spectateurs. De là à se dire qu'on commence un peu trop à se complaire dans la m..., même si on est encore loin de l'oscar du meilleur film pour un trou qui proute pendant deux heures dans le film "Idiocraty", je pense que le sujet mérite réflexion.