Une reprise convaincante, qui ajuste le ton de la saison 1 vers quelque chose de plus chaleureux (Pelageya est tout de suite bien plus attachante) tout en révélant insidieusement que ce ton plus léger pourrait juste être le fait de la morphine. Malin.

Un épisode plus orienté vers la comédie, même si la noirceur sous-jacente reste présente. Beaucoup de gags font mouche jusqu'au final qui opère un bien triste virage, preuve que la série a réussi à rendre ses personnages attachants malgré son ton si singulier.

Je craignais que la série ne bâcle sa fin, mais c'est un series final assez parfait, qui clôt le parcours de tous les personnages dans le désespoir le plus total. La saison 2 a totalement sublimé le cast régulier, et rend un bel hommage au Barbier dans ce final qui acquiert le temps d'une scène une belle humanité. Les dernières minutes sont poignantes et achèvent le parcours d'un jeune homme d'une grande lâcheté qui aura sacrifié son humanité et son intégrité sur l'autel de l'addiction.

C'était l'épisode de la dernière chance pour notre jeune médecin. Il faut saluer le brio de cette seconde saison qui aura su garder le meilleur de la première (l'humour noir) tout en y ajoutant une éprouvante dose d'humanité. On rit certes encore un peu, mais l'horizon s'obscurcit de plus en plus, et la fin de Pelageya, seule forme d'amour pure pour l'anti-héros, sonne le glas du temps des illusions. Je le dis d'ailleurs très peu, mais Radcliffe est très très bien et tient aisément la dragée haute à Jon Hamm.