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Un pilot plaisant, avec pas mal de petites touches qui exploitent le contexte de l'époque (la séquence avec la toile de Klimt, l'antisémitisme, le traitement de l'hystérie) et un duo d'enquêteurs sympathiques, bien qu'un poil cliché. Là où le bât blesse, c'est plus dans l'enquête, qui démarre très bien (l'aspect chambre close) mais s'épuise sur le format 1h30, avec malheureusement une galerie de suspects bien trop restreinte. J'ai tout de même apprécié l'idée derrière l'arme du crime, ingénieuse, mais j'espère que les prochains épisodes exploiteront plus l'aspect policier.
Un peu meilleur que le premier, tout simplement parce que le postulat du serial killer qui laisse des symboles mystérieux est forcément plus engageant. Malheureusement, l'intrigue reste tout de même faiblarde, tout comme la caractérisation du cast secondaire, et l'argument psychanalytique n'est jamais développé au-delà de quelques généralités...
Bon, Vienna Blood s'arrête là pour moi.
L'enquête est soporifique, tout est prévisible et les quelques pistes qui pourraient dénoter (j'ai cru que l'épisode allait aborder la question de l'homosexualité entre un prof et son élève dans une institution millitaire) sont en fait balayées pour laisser place à des clichés de narration. Le fil rouge autour de la mort de l'enfant de l'inspecteur/de la romance du jeune étudiant/de la promotion au sein du poste de police n'ont aucun intérêt.
Dommage, malgré un postulat séduisant Steve Thompson prouve sa faible qualité de scénariste et de showrunner.
J'ai adoré.
Le casting dégage une empathie folle, l'écriture rend chaque personnage très rapidement identifiable télescopant le corps social et les enjeux intimes de chacun, le jeu sur les ellipses ne semble jamais artificiel et la composition proposée par Murray Gold offre une ampleur inattendue à l'ensemble, avec ses choeurs qui semblent nous avertir de l'inéluctable fatalité qui va s'abattre sur chacun d'entre nous.
La série ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir dernièrement, car contrairement à une grande partie des épisodes de Black Mirror, elle parvient à faire preuve d'une grande humanité dans un récit que tout pousse au cynisme. C'est très fort, et on retrouve finalement les messages défendus par RTD sur son run de Doctor Who.