Ravi de retrouver oncle Nicky, je craignais que le personnage soit un peu oublié une fois son intrigue réglée. Curieux de voir Jennifer Morrison dans cet univers, j'ai encore du mal à comprendre quel rôle elle va jouer dans le grand schéma de la famille Pearson. Le plus évident serait d'en faire la future femme de Kévin, mais les 2 personnages n'ont pour l'instant pas une alchimie évidente.

Quand la série va du côté de la relation Jack/Nicky, elle fait mouche à chaque fois pour moi.

Ici, c'est donc lors de cette très belle scène dans la voiture, lorsque Nicky s'effondre en silence en comprenant que malgré la guerre, malgré l'horreur, malgré l'abandon, il restait un petit quelque chose de lui enfoui dans le coeur de Jack, quelques notes de musique qui résonnaient encore des années plus tard.

Pfiou, encore un très très bel épisode.

J'ai toujours eu du mal avec cette propension de la série à idéaliser à outrance Jack la plupart du temps, et ici le flash-back s'achève avec une pure scène de comédie romantique, à deux doigts de nous afficher un "ils vécurent heureux et eurent beaucoupd 'enfants" lors du baiser de Jack et Rebecca au garage.

Mais toute la beauté de ces scènes résident dans les fondus flous qui les précèdent et qui m'ont brisé le coeur. Rebecca perd la mémoire, et avec elle, c'est l'image de Jack qui tend à s'effacer. Comment alors ne pas céder à l'émotion, ne pas idéaliser ce qu'on est sur le point de perdre et que personne ne pourra nous raconter ? La série emprunte une très belle idée qui m'avait déjà profondément ému dans Coco des studios Pixar : que reste-t-il de nous quand ceux qui nous ont côtoyé commencent à nous oublier ?

A ce stade, je ne serais pas surpris que la série réserve un twist meta sur l'ensemble de sa structure. Assiste-t-on depuis le début aux souvenirs de Rebecca sur son lit de mort qui recolle dans le désordre l'Histoire de la famille Pearson ?

Un What if très malin. Je suis surpris d'ailleurs que la série n'ait pas déployé cette carte plus tôt, mais le faire par le biais de la thérapie de Randall est une superbe idée puisqu'elle justifie totalement l'arbitrarité et l'absurdité des choix qu'établissent ce type d'épisode. Toute l'intrigue autour de Rebecca est douloureuse à suivre, car tristement réaliste dans la manière qu'elle a de détruire des familles.