2 mois 5 jours 11 heures 57 minutes devant l'écran
Moyenne
13.36
Nombre de notes
2498
Nombre d'avis
824
689
Favorables
76
Neutres
59
Défavorables
Avis sur les séries
L'avis de Gouloudrouioul sur
Battlestar Galactica (2003)
Bon voilà, j'ai fini BSG !
! Attention ce qui suit contient des spoilers !
En fait toute cette série est géniale, j'ai du mal à lui trouver des défauts, mais je vais essayer d'être un peu constructif. Déjà, la saison 1 est très longue à démarrer et pas forcément accrocheuse. J'ai dû m'y reprendre à deux fois avant de réellement rentrer dans l'histoire. Mais une fois qu'on a un peu insisté, on est avalé par le flot des évènements et les relations des perso. Arrivé à la fin de la saison je me promets que je me ferai toute la série quoiqu'il arrive.
Début de la saison 2, je me félicite de m'être fait cette promesse. Le côté mythologique commence à pointer le bout de son nez, et j'adore ça, vraiment. En plus, il y a de plus en plus d'insistance sur le fait de trouver la Terre, concept que je trouve excellent. Puis vient le Pegasus, et toutes les séquences d'anthologie qui vont avec, Adama qui défie un plus haut gradé, la mort jouissive de Caine. Le reste de la saison est assez mollasson, j'dois avouer que c'est le passage où je me suis le plus emmerdé dans tout BSG. Il y a deux ou trois épisodes à mourir d'ennuis. Cependant, avec le recul, je trouve que ça apporte un plus au niveau de la psychologie des personnages et de l'ambiance générale. En tout cas, les épisodes finaux rattrapent l'ensemble, mais alors LARGEMENT. Le tout dernier épisode est juste dantesque. L'arrivée des Cylon sur New Caprica ouvre des tonnes de perspectives, et j'aime ça...
... Perspectives qui ne sont malheureusement pas pleinement exploitées dans la saison 3. Ca permet des épisodes denses, ça oui, c'est sûr. L'occupation est en fait mon passage préféré de BSG (avec l'arrivée sur Terre), c'est peut être d'ailleurs pour ça que je suis déçu que ça n'ait pas été plus développé. Les personnages retrouvent trop vite leur train train sur le Battlestar. Pourquoi ? Pourquoi Ô scénaristes avoir gâché un tel potentiel ? Il y avait là le moyen de voir les persos souffrir plus que jamais, de les voir évoluer dans une société de terreur, et d'oppression. De mettre en place une ambiance génialissime. Pourquoi ne pas s'être étendu sur plus de 4 épisodes ? Bref, je pense que c'est ce qui m'est le plus resté en travers de la gorge, malgré le fait que ce soit aussi mon passage favoris.
Ce qui suit New Caprica est vraiment bien mis en scène, l'occupation Cylon a laissé des traces, et la série les exploite comme il faut, en tout cas moi ça m'a captivé. J'ai pas senti de longueurs particulières durant tout le reste de la saison. Il y a quelques épisodes bouche trous, mais dans l'ensemble ils sont mieux réalisés que ceux de la saison 2.
Et ensuite y'a le final. Mais HAN, ce final quoi ! Peut être le meilleur final qu'il m'ait été donné de voir toute série confondue. J'ai vraiment pas compris pourquoi il a été tant critiqué. Pour moi la révélation des Final Five est excellemment bien emmené, avec la musique qui prend de plus en plus d'importance au fil des deux épisodes finaux, tout comme mes doutes qui se faisaient de plus en plus grandissant. P'is quand le Chef fait : "Nous somme des Cylons" j'ai intérieurement jubilé, franchement, j'ai trouvé ça énorme. En fait, j'ai du mal à voir en quoi c'est tiré par les cheveux, on sait depuis le début que les Cylons avaient infiltré la flotte. Puis Kara qui réapparaît (j'me doutais qu'elle était pas morte), p'is le zoom sur la Terre. Et puis le discours de Lee, qui a dit tout haut ce que je pensais depuis le début. Bref, jubilatoire.
Et, quand je pensais qu'aucune autre saison ne pourrait dépasser la saison 3, j'en viens à être surpris par la densité de la 4 et sa tension permanente. Contrairement aux autres saisons, chaque épisode fait ici partie de la trame principal, aucune longueur, selon moi. En fait, c'est surtout le final de mi-saison qui est énorme, où l'on découvre une Terre apocalyptique. Où toutes les joies et tous les espoirs des persos s'en vont soudainement. La dernière scène, silencieuse, sans musique, où ils regardent tous l'horizon est délicieusement horrible. Ils ne savent pas ce qu'il s'est passé, mais ils savent que d'une façon où d'une autre il y a eu une guerre nucléaire. Ce qui suit, avec les flashbacks de chaque Final Five, la dépression de la population toute entière, le suicide de Dee absolument inattendu, bah... y'a pas de mot. Le 4x11, c'est juste le meilleur épisode de Battlestar Galactica.
Passons à la rébellion de Gaeta et de Zarek, qui est énorme et qui montre bien à quel point le peuple ne peut plus tenir, à quel point le gouvernement est branlant et la civilisation déchue. Le mélange Cylon/humain est bien traité, même si je pense que ça aurait pu être mieux fait.
Ouais, passons direct au final. Je tiens à préciser que j'ai vu une version spéciale de 2h30 regroupant les épisodes 19 & 20, avec scènes coupées et refonte du montage.
Bref, final magnifique. La bataille finale est belle, prenante, magique. J'ai adoré la superposition des images de l'opéra et du Battlestar quand Helo et Athéna courent après la petite. J'ai adoré quand Athéna tue cette enfoirée de Boomer. J'ai adoré quand Tyrol étrangle l'autre conne. J'ai adoré quand John se suicide. J'ai adoré comment tous les persos que je hais disparaissent comme ça.
J'ai aussi beaucoup aimé les flashbacks, j'en avais envie depuis le début de la série, et ils ont exaucé mes souhaits. La relation entre Baltar et son père est excellente, et puis j'ai beaucoup aimé la réaction de la président suite à l'annonce de la mort de sa famille (même si je hais le personnage en soit).
Ensuite, bah, quand ils trouvent la Terre bis, c'est une sorte de prologue. Un très beau prologue, assez triste, étant donné qu'ils se quittent tous, mais très beau.
Je ne reproche pas aux scénaristes de ne pas avoir répondu à toutes les questions. Au contraire même, je leur en aurai voulu. Pour que la puissance, Dieu, ou quoi que ce soit, reste quelque chose qui nous dépasse, il ne fallait pas le concrétiser, et c'est exactement ce qu'ils ont fait. Comme Kara touche à cette énergie particulière, on ne saura jamais qui elle est non pus, et je trouve ça très bien. D'autant plus qu'on le sait qui elle est, en quelque sorte, même si on n'a pas de réponses concrètes. Pour moi ils ont su trouver le juste milieu entre l'absolu et le concret.
Bref, ce fut un très beau voyage, pour l'une des meilleurs séries existantes. Comment se débrouillerait l'humanité s'ils n'étaient plus qu'une poignée ? Pour moi c'est ça le thème de cette série,c'est l'arche de Noe galactique en quelque sorte. Et c'est génial parce que ça permet de toucher à tout, que ce soit la politique, le racisme, la religion... La touche mythologique est vraiment appréciable, et l'idée qu'une puissance, une entité mystérieuse veille sur l'immensité de l'univers est chouette. D'ailleurs le fait que cette puissance ne soit pas réellement montrée, et qu'il n'y ait pas réellement de réponse apportée quant à son existence est encore plus chouette.
! Attention, ce qui suit ne contient plus aucun spoiler !
Résumé : BSG c'est bien !
L'avis de Gouloudrouioul sur
Carnivàle
Une de mes séries préférées !
Les décors sont absolument magnifiques et l'ambiance de l'Amérique des années 30 est extraordinaire, ainsi que cette atmosphère ésotérique qui plane sur l'ensemble de la série (pour devenir beaucoup plus explicite dans la saison 2). Atmosphère qui donnent lieu à des épisodes très oppressants, mais géniaux, comme l'arrivée dans le village désert, ou bien les rêves de Ben assez particuliers. Je ne parle pas des personnages, profonds, atypiques et touchants, dont le frère Justin qui est selon moi le meilleur personnage toute série confondue (avec Russell dans True Blood).
Malheureusement la série s'est arrêtée sans offrir de véritable conclusion, faute d'audience (y'en a qui feraient mieux de décrocher des Experts et de se diriger vers de vraies séries). Bon, on ne reste pas sur sa faim pour autant, car tous les mystères sont dévoilés, mais ça reste malheureux, très, très malheureux.
Je regrette des épisodes vraiment très lent en début de saison 1, qui font que j'ai eu du mal à rentrer dans l'univers. Heureusement que j'ai l'habitude d'insister, parce que ça monte crescendo, et, merde, il faut le dire, il y a des scènes véritablement cultes, comme l'épisode du jeu de la roulette russe pour juger les criminels où la tension est énorme, ou encore la scène de la guérison dans le lac qui elle est magnifique.
Je vois qu'il n'y a pas encore eu de critiques sur cette série, dommage qu'elle soit si peu connue, parce que franchement, elle mériterait largement de l'être. Et bien plus encore.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Entourage
Une série très divertissante, qui rend vite accro. Les cinq premières saisons sont drôles et addictives au possible, mais on sent une petite baisse de régime dans la saison 6 et 7. Ca reste néanmoins passionnant de suivre ainsi le parcours de Vince et de son entourage à Hollywood.
L'avis de Gouloudrouioul sur
How Not To Live Your Life
Une sitcom sympa, mais qui ne m'a jamais fait hurler de rire. C'était bien qu'elle s'arrête, car selon moi elle commençait sérieusement à tourner en boucle.
En tout cas je n'ai jamais vu un personnage de comédie aussi salaud et égocentrique que Don. Rien que pour ça, c'est vraiment une série comique qui sort du lot.
Avis sur les saisons
L'avis de Gouloudrouioul sur
Blue Mountain State / Saison 2
Cette seconde saison est parvenue à me faire rentrer dans le délire, ce que je ne pensais pas possible la saison dernière. Malgré quelques épisodes un peu ratés les situations décalées sont bien mieux gérées, il y a de vrais bons dialogues, et franchement ça fait du bien une série aussi délirante.
Ca fait aussi plaisir qu'ils aient eu le bon sens d'éclipser les deux persos les moins drôles du show pour les remplacer par deux autres beaucoup plus dans l'esprit de BMS.
Bref, j'espère que ça continuera sur cette lancée pour la saison 3.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Boss / Saison 1
Il ne faut pas croire le générique : Boss, ça ne parle pas de Chicago. Ca parle d'un personnage en particulier, avec tout un monde qui gravite autour. C'est très intimiste, loin de donner une vision d'ensemble à la The Wire.
Pourtant c'est tout aussi bien écrit, tout aussi prenant, et ça donne tout autant de coup de poings dans l'estomac.
Grammer est fabuleux dans son rôle, Tom Kane est tétanisant de par son ambiguïté. Il rejoint facilement le panthéon des personnages les mieux écrits et les plus charismatiques que j'ai pu voir à la tv.
A voir impérativement, ne serait-ce que pour les deux derniers épisodes qui relèvent du chef d'oeuvre (si si).
Gus Van Sant remonte dans mon estime et prouve qu'il sait raconter autre chose que des gens qui marchent.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Breaking Bad / Saison 1
Une très bonne saison 1 qui donne envie de voir la suite.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Breaking Bad / Saison 4
Breaking Bad n'a jamais aussi bien maitrisé la montée en puissance. On démarre très calmement puis au fur et à mesure qu'on avance ça devient exceptionnel, toutes les choses posées en début de saison prennent un sens.
J'ai toujours du mal à considérer BB autrement qu'un divertissement, mais ça reste un putain de bon divertissement, que les scénaristes mènent d'une main de maître, avec une ambiance simplement géniale.
Je me demande ce qu'il va se passer en saison 5, et ce que la série va trouver à raconter, mais je fais confiance à Vince Gilligan.
Avis sur les épisodes
L'avis de Gouloudrouioul sur
Breaking Bad / 5.06 Buyout
Autant je trouvais que l'épisode de la semaine dernière était surtout servi par son cliff, autant je trouve celui-ci intense durant toute sa durée. C'est incroyable la tension qu'arrive à instaurer Breaking Bad.
Surtout que rien n'est prévisible. Qui aurait pu croire la semaine dernière que toute l'affaire allait se démanteler de la sorte ? Personne. La série s'est tellement concentrée sur le développement même de l'entreprise de Walt qu'il semblait inimaginable qu'elle se fasse ainsi démanteler. Du coup quand Jesse et Mike annoncent leur démission, j'ai été tout aussi déçu que Walt (même si agréablement surpris en tant que spectateur).
Et c'est aussi ça tout le génie pervers de Breaking Bad : arriver à nous faire prendre le parti de Walt alors que ce qu'il fait devient de plus en plus atroce. Comme lui, on est toujours avide de voir jusqu'où il va pouvoir aller et on se prend à vouloir qu'il réussisse à tout prix dans son entreprise démesurée.
Bref, Breaking Bad, ou l'art de manipuler le spectateur.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Breaking Bad / 5.07 Say My Name
Impossible d'expliquer pourquoi je ne peux pas mettre plus haut que 16. Je ne sais absolument pas pourquoi, mais la mort de Mike m'a totalement laissé de marbre. Je comprends son importance dans l'intrigue, et je salue grandement les scénaristes pour avoir osé emmener Walt à faire une telle connerie, mais d'un point de vue émotionnel je n'ai pas du tout été touché.
J'avais décidé de laisser digérer deux trois jours pour voir si c'était juste mon état du moment, mais non, vraiment je ne suis aucunement bouleversé par sa mort, et je ne la vois que comme un mouvement plus important que les autres dans le grand échiquier qu'est Breaking Bad.
En fait je me rends compte que je ne suis pas attaché aux personnages de la série, et qu'il n'y a que lorsque l'esprit tarantinesque du show se réveille que je prends vraiment mon pied.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Breaking Bad / 5.08 Gliding Over All
Bon j'avais décidé de laisser un peu mijoter avant d'écrire une critique (comme pour l'épisode précédent), et cette fois ça a marché ! Le recul aidant, je me dis que c'était quand même un putain de bon épisode, qui brise tout ce qu'on était en droit d'attendre en ayant vu le reste de la saison, tout en nous balançant malgré tout un bon gros cliff.
Cliff qui s'avère d'ailleurs assez hallucinant quand on réalise tout ce qu'il représente. C'était la découverte que tout le monde attendait, celle qui changerait radicalement la donne, et qui bouleverserait complètement le petit monde de Walter White, et elle arrive non pas en pleine galère, mais quand tout semble s'être arrangé. Les scénaristes sont fans de l'effet papillon, et je trouve ça génial. Comme pour le crash de l'avion, un seul petit détail peut tout faire basculer et engendrer quelque chose de catastrophique.
L'avis de Gouloudrouioul sur
Breaking Bad / 5.16 Felina
Je ne vais pas donner de notes, car je n'ai aucune idée de comment noter ce final.
En revanche j'ai des choses à dire :D
Pour moi, ils auraient pu (dû) aller plus loin que ça. Tout bonne fin se doit de sublimer le propos d'une série depuis ses débuts. Hors là, la noirceur de Walt est au demeurant absente, les conflits moraux se sont envolés, et tout devient d'un certain manichéisme pour permettre à Heisenberg de prendre sa retraite et aux spectateurs d'aimer ce personnage une dernière fois.
C'est une fin logique, mais sans saveur. Une fin qui donne l'impression que les scénaristes de cette série n'ont jamais vraiment voulu dire quelque chose (comme l'ont fait les scénaristes de the wire ou SFU), mais qu'ils se sont effectivement contentés de raconter l'histoire d'un mec qui cuisine de la meth à cause de son cancer.
Hors, dans ma tête, je voyais déjà la fin de la série comme une claque qui irait loin, très loin dans la noirceur, et qui parviendrait à souligner de manière subtile et implacable une certaine vision de l'humanité, et peut-être qui lancerait au passage une critique sur les bonne mœurs artificielles de notre société.
Je me suis attendu, en fait, à ce que l'histoire, dans son propos, forme une boucle, et à ce que la problématique du début de la série soit retrouvée dans cette fin puissance mille. Il y avait largement le potentiel. La série avait réussi à construire quelque chose d'énorme tout au long de cette saison, et puis le 5x14 donnait de grands espoirs. Seulement voilà, j'ai l'impression que les scénaristes n'ont jamais eu pour objectif de prouver quelque chose, seuls comptent ici les personnages, leurs interactions et l'histoire qui en découle.
C'est dommage, cela me donne le sentiment qu'une grande illusion a été entretenue tout au long de la série, une illusion selon laquelle la série aurait un but, un message à faire passer, et que la fin serait le point culminant de tout ce qui a été construit.
Bref, je m'attendais ici, dans cet épisode, à la démonstration d'un certain sens à la série. Pris sous cet angle j'ai donc été déçu.
Mais en même temps ce fut une formidable histoire. Une histoire menée d'une main de maître, et aux personnages incroyablement bien écrits. Et puis j'ai lâché quelques larmichettes, preuve que je m'étais quand même pas mal attaché à tout ce beau monde.
Je suis tiraillé donc, mais pas foncièrement insatisfait. BB restera une belle série, qui brillera par son histoire, ses idées, et surtout la magnifique évolution, tout en finesse, de son personnage principal.
Dans mon top 5 certainement, sinon dans mon top 10. Mais les séries (et plus largement les histoires) qui réussissent réellement à me toucher jusqu'aux fondements sont celles qui parviennent à mettre le doigt sur quelque chose de profond sur... la vie, le monde. Et qui sont donc motivés, tout au long de leur cheminement par cette impulsion.
Ce n'est pas vraiment le cas de BB. Ca aurait pu, mais ça ne l'est pas.