Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Avis sur les épisodes
David Tennant qui tape contre le mur et contre les ères Moffat et Chibnall <3 Les traumatismes passés de Missy, Kebab Man, le vélo de Rian et Nardole qui refont surface.
Doctor Who n’est en réalité jamais aussi bonne que lorsque la série affronte et assume son passé. On se retrouve une nouvelle fois avec un Doctor Trauma (ce que RTD adore), sauf que cette fois, ayant nous aussi vécu les événements, on est aussi trauma. Ça fonctionne vraiment bien d’un point de vue meta textuelle. Car oui bien évidemment, il y a eu des bonnes choses (même dans l’ère Chibnal), mais globalement après l’ère Capaldi et sa tonalité plutôt sombre et la Fam, je comprends très bien qu’on en garde un souvenir amer.
Chouette épisode, qui marche aussi bien comme prequel à Midnight et comme référence à Junji ito et l’attaque des Tit(en)an(t)s. Toutes les interactions Donna-Doc fonctionnent à plein tube, tellement le bonheur des deux de jouer ensemble est dingue.
Il a manqué toutefois quelque chose pour moi et j’ai vraiment espéré que Donna meurt à la fin, ce que j’aurais trouvé ultra courageux
+1 quand même pour Big Good Wilf à la fin, parce que quand même, c’était beau.
« In loving memory of Bernard Cribbins. » Tu m’étonnes.
R2D est une évolution de RTD. Du temps a passé depuis 2010 : la situation politique a considérablement évolué et David lui même s’est politisé : Years and Years et It’s a Sin. Le début d’épisode atteste cela. Mais, il ne fait que l’attester. On pose la situation et on s’en va. On s’en va… pour faire la même chose qu’on a déjà raconté.
R2D est le même que RTD. Un magicien qui nous refait les mêmes tours. On dirait vraiment le final de la saison 3 : un méchant exubérant, du Boom-Boom Unit et même le personnage féminin qui récupère la dent du Maître, là où Lucy Saxon ramassait la chevalière de ce dernier. Le même tour du manège. Trop répétitif pour être enivrant. Alors, R2D tente une nouvelle carte. Inédite celle-là.
R2D est une nouvelle personne. On ne peut pas en effet se contenter d’être binaire. Il faut adopter une voie autre. Celle de Ncuti sans doute, mais aussi cette idée de bi-génération.
Pourquoi pas en effet apporter du neuf dans Docteur Who ? Je suis toujours en quête d’inédit. Sauf que… sauf que je n’en comprends pas l’intérêt. Garder une nouvelle itération de Tennant, alors qu’il en existe déjà une avec Rose dans une réalité parallèle ? Expliquer pourquoi Ruth Docteur a un Tardis ? Pourquoi pas, mais il va falloir sacrément bosser… Établir le fait que le Docteur a couru et qu’il est temps de se reposer ? Moffat l’a déjà fait et…. Et c’était mieux.
Toute cette histoire tirée de chapeau de magicien ne sert qu’à relancer la série vers de nouvelles bases. De créer un brand new Docteur pour un nouveau publique. Mais tout fait hyper forcé. Il y avait tant de choses à faire, tant de nouvelles manières de procéder (ajouter Susan par exemple aurait pu être une idée formidable). Mais non. On reste juste avec le sentiment d’avoir assister à un tour de magie un peu nul, un tour qui veillera bien mal et qui sent déjà la naphtaline. Pas la meilleure façon de lancer le New New Doctor Who. Docteur Old pour le coup.
C’est n’importe quoi. Du début à la fin. Et… c’est génial.
J’avais très peur de l’épisode. Je ne suis pas particulièrement fan des Noel de RTD et surtout pas client de son côté « pâte à prout pouic pouic ». Il opère ici une synthèse de l’ensemble des saisons de Doctor Who, en faisant ressortir son côté unique : sa weirdness qu’elle a toujours eu (Essayez juste pour voir de raconter ce show à quelqu'un.e). Je pense que RTD parvient ici au climax de sa carrière en faisant - enfin - ce qu’il a toujours voulu faire.
Ce n’est plus Queer as Folks, c’est Queer as Fuck. C’est plus qu’un pas de côté, c’est un positionnement politique clair. Une porte scintillante et colorée, ouverte sur l’aventure, la joie et l’espoir. Jamais identique. Toujours différent. Et ça, c’est très Doctor Who.
Tres bel episode.
Chaque année, il nous a fait le coup. Chaque année, pendant les quatre premières saisons, il a eu cette phase prouto pouic pouic.
Je ne sais pas pourquoi. Personne ne sait pourquoi. Je pense que RTD pense que ça fait parti de l’ADN de la série. Je trouve juste que ça fait mauvais goût et que ouvrir sa nouvelle saison sur un épisode comme ça, c’est littéralement se tirer une balle dans le pied. On est presque sur une performance artistique à ce niveau-là d’ailleurs.
Ce qui est beaucoup plus compliqué, c’est qu’au-delà, de ce pastiche d’un sketch de Jean-Marie Bigard, RTD passe complètement à côté de l’analogie qui était à portée de main : la nécessité pour l’humain d’avoir un monstre à craindre. Et pour une série qui produit des monstres à la pelle, disons que les parallèles étaient plus qu’évidents. Et ça, même Mark Gatiss, aussi imparfait scénariste soit il, l’avait parfaitement compris dans son fameux épisode des crottes des z’yeux. Quand ton script se fait surpasser par le scénariste qui n’est pas capable de terminer les siens, c’est, je pense, qu’il y a un problème.
Soit ça, soit RTD est dans une volonté auto-destructrice. Et pourquoi pas hein, je respecte…
Ps : RTD fait dire de la bouche de 15 à Ruby, au début, tout ce que Chibnall n’a jamais réussi à faire dire à 13 pendant 3 saisons. C’est terrible.