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Dans cet épisode, Saul réalise trois tours de magies :
Le premier, c'est Gene, qui parvient à sortir du Granite State, par ultime sursaut d'orgueil et surtout en prononçant, comme mot magique, la titre de la série. Nous n'en saurons pas plus cette saison, mais ça annonce sans doute l'ultime chemin du personnage. Le dernier tour de magie.
Le deuxième, c'est Saul, qui dans son chapiteau de cirque, vend ces téléphones. Le message est clair : la justice américaine est une parodie, un lieu où tout peu se vendre et s'acheter. On négocie autour d'une table la vie des gens. Si Saul existe dans son costume rose et son noeud papillon de clown, c'est bien parce que le système américain fortement inégalitaire l'a laissé vivre. Si Walt avait pu révéler sa vraie valeur, faute d'assurance maladie, il en est de même pour l'avocat.
Le dernier tour, c'est Jimmy, de plus en plus Saul, qui parvient à convaincre Kim de tricher avec la loi. C'est le seul tour qu'il fait par désinterressement, par amour. Mais, c'est peut-être le seul tour qui va véritablement lui coûter.
J'ai un gros problème avec Mike cette saison. C'est très compliqué de lui trouver de l'intérêt, tellement il est en dehors de la série, trainant sa carcasse dans tous les rades poisseux. Globalement, et ce depuis le début, Gould était parvenu à toujours relié Mike au reste. Ce n'est plus vraiment le cas cette année. J'ai même l'impression que le parcours du personnage est en réalité terminé et prêt pour être le Mike de Breaking Bad.
Le problème en fait de Mike est qu'il prend de la place, sur Lalo, méchant incroyable au sourire parfaitement opposé à Gus et surtout sur Nacho, âme en peine dont le destin sera forcément tragique et qui confirme être (avec Kim) le meilleur personnage de cette série.