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Avis sur les épisodes
L'épisode a été pensé à l'envers : il leur fallait une scène choc avec la baleine (comme le dauphin en saison 1). Mais pour ça, il leur fallait The Deep (qui se retrouve ici comme un beau Deus Ex Machina) et il leur fallait que l'équipe soit sur l'eau (ce qui n'a en réalité aucun sens). Tout l'épisode du coup, s'écroule un peu, dans un ensemble assez cheap (beaucoup de scènes en huit clos).
La fin avec Stormfront (définitivement le meilleur personnage de cette saison) sauve un peu cette salve de trois premiers épisodes. Mais globalement, c'est assez décevant avec beaucoup d'arcs poussifs (The Deep, le frère de Kimiko) et un background de la série toujours très floue (le rôle exact de la CIA, Homelander présenté comme surpuissant et qui n'intervient pas à plusieurs points, etc).
PS : La psy c'est la femme de l'ex de Ross et aussi l'ex de Walter White. Je viens de m'en rendre compte.
Après un premier arc franchement poussif, The Boys redresse très grandement la tête, avec ce qui est la meilleur épisode de la série. Grâce à deux élements :
1) Les personnages sont enfin creusés : Mother's Milk dont le duo avec Annie fonctionne vachement bien, Stormfront qui vient donner un background à la série, Homelander et surtout Butcher et sa femme. Le fait d'avoir structuré l'épisode par ces courts scénettes à la "Quand Harry Rencontre Sally" sur l'amour et son drame inexorable fonctionne à merveille et donne à toutes les scènes une note dramatique constante.
2) La politique. Et là, ça tape fort. Que se soit dans les décors (Homelander avec le drapeau confédéré ou la pub anti IVG) ou dans les interractions avec les personnages (le coming-out de Maeve). Le dialogue entre Homelander et Stormfront est glaçant et démontre toute la capacité de l'extrême droite à récupérer n'importe quel sujet pour prendre le pouvoir. Vaught semble d'ailleurs la laisser faire, comme pour démontrer l'intérêt qu'a toujours eu historiquement le capitalisme à faire alliance avec l'extrême-droite. On a presque de la piété pour Homelander (qui pourtant agresse Annie et tue un type dans ce même épisode) et ça, mine de rien, c'est super (héhé) fort.
C'est - enfin ! - la série dont j'ai toujours révé qu'elle soit. Pourvu que cela dure...
PS : Il y a quand même cette pudibondrie américaine toujours présente sur le sexe.
Le parrallèle entre Butcher et Homelander, passant tous les deux de la dépression au renouveau est intéressante. Personnages janussiens, ils le resteront jusqu'au bout. Autant Homelander est assez intéressant, autant je suis moins convaincu par Butcher. Karl Urban fait ce qu'il peut, mais il reste très limité par l'écriture du personnage (qui vient directement du comic). Il est soit triste, soit en colère. Et puis, j'ai du mal à comprendre comment ça se fait que les Boys ne soient pas encore morts. Vivement le 46ème Deus Ex Machina qui va les sauver à la dernière seconde dans un prochain épisode <3
Alors là... J'ai du rater un épisode, car je n'ai aucun souvenir que la Torche ait censée avoir tué les enfants de Malory. Ca doit être mentionné en saison 1. Je suppose ? Je pense ?
De fait, j'ai trouvé les flashbacks ultra mal gérés et super caricaturales sur le personnage de Frenchies (il est bisexuel houlala). La scène de recrutement est d'ailleurs ridicule. Idem sur la scène de l'asile mutants qui ne sort pas de ce que le genre apporte depuis plus de 20 ans en fiction sur écran. Et c'est encore et enfin la même chose sur le plan de Stormfront (mais peut-être ment-elle ?) qui est digne d'un plan d'Olrik. Bref, la série en essayant de démonter les travers du genre.... finit par prendre exactement le même chemin que tous les autres films / séries / comics. La critique de la caricature devient la caricature elle-même. Un peu finalement à l'image du personnage de Shaw Ashmore qu'on recrute pour le clin d'oeil, mais à qui on donne finalement un rôle similaire.