La prestation des acteurs ne fait pas tout... Même si c'est vrai que Lithgow, Hall et Carpenter ont été excellents. Malgré ça, le milieu de la saison a été trop répétitif. On est loin du niveau des deux premières saisons. C'est correct, voire bon. Mais pas très bon.

Mais comment font-ils ? Certes cette saison se met en place lentement, mais c'est le cas de toute bonne partie d'échec. Pour l'instant on avance les pions. Mais nul doute que tout va bientôt se débrider et ça s'annonce explosif. Déjà, c'est foutrement bien réalisé. Et même si on commence à prendre l'habitude ça reste un immense plaisir chaque semaine. Il faut bien le signaler. La musique est également au top. Chaque scène avec Walt est un pur régal. Et c'est rien de le dire. Que ce soit l'intro, l'entrée dans le bar façon saloon, ses entrainements au flingue, ou l'orgasmique scène du chapeau... Cette touche western va bien à la série. J'ai bien aimé Jesse ; qu'il essaie d'évacuer sa culpabilité en s'évadant, en faisant la fête, en évitant la solitude. Et puis, Aaron Paul envoie du très lourd sur le dernier plan. Pfiuu... Un petit mot pour ce vieux Hank : je souffre autant que lui et chaque pas qu'il réalise me procure autant de satisfaction qu'à lui. Il faudra du temps pour le revoir au top, mais Breaking Bad nous a démontré maintes et maintes fois qu'elle savait prendre son temps. Ce serait une erreur monumentale de ne pas compter sur lui. Skyler avance comme on s'y attendait, rien de bien marquant pour l'instant. Quant à Gus, il est incroyablement présent pour quelqu'un qui ne se montre pas... Voila, pour l'instant on se contente de parsemer de rouille la bouillabaisse. Mais attendez de porter la cuillère à la bouche. Alors, seulement alors, l'explosion de saveurs tant espérée vous fera toucher les étoiles.

Mouais. Un peu moins bien que les deux premiers. La cleptomanie 2 : le retour, ça m'a donné l'impression de remplissage. Trois scènes c'était presque trop. A part ça on avance légèrement, c'est bien, mais pas mal de trucs m'ont paru surfaits ou pas très astucieux. J'arrivais à prédire la fin de presque chaque scène à l'avance. Et ça, ça me dérange. Ah, et aussi la réalisation m'a semblée un peu moins maitrisée. Donc voila, encore une fois, pour moi c'est un peu moins bien que les deux précédents. Mais la saison prend forme, petit à petit, et ça va faire mal.

Waw, quel pied. Alors là, tout ce qui fait que j'aime Breaking Bad réuni dans un épisode, forcément, ça me plait. La première moitié déjà, la meilleure. La longue scène de dialogue entre Walt et Skyler était très juste, bien jouée évidemment et assez amusante quand Walt essaie de se justifier envers Sky au travers du scripte. Et puis on voit que les personnages ont evolué, Walt refuse désormais de passer pour de la merde. Ensuite, le top du top : la partie chez Hank. On se serait cru deux saisons en arrière. Et ça nous rappelle à quel point les scènes entre Hank et Walt étaient jouissives. Franchement, la scène du karaoké, c'était du grand art. Fantastique. Comment méler les réactions caractéristiques de deux personnages que j'adore sur le meme plan. D'un côté le rire communicatif de Uncle Hank, typique du personnage, de l'autre le choc de Walt. Il fallait beaucoup de présence de la part de Bryan Cranston pour rendre la scène très intense. C'est une prouesse d'y être parvenu. J'étais donc d'un côté mort de rire face au karaoké et de l'autre je partageais l'inquiétude de Walter. Très étrange sensation, merci Breaking Bad. La suite avec le carnet de note était évidemment géniale, Dean Norris est un grand et les lumières bleues sont magnifiques. Bon, sinon, la deuxième partie plus centrée sur Jesse est pas mal non plus. Je noterais en particulier les cinq dernières minutes, où je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer, mais alors aucune. Et bon Dieu, c'était très bon. Le prochain épisode s'annonce dantesque. Ah, et j'oubliais, Hank a enfin ressorti les chemises Charlie Sheen. Moi, je vous le dis, ça va chier. Voila, pour conclure : si je pouvais pénétrer Breaking Bad vaginalement, je le ferais. (Oui, bien sûr, je paierai les droits d'auteur à l'asile psychiatrique d'Arcachon...)

Ça reste un bon épisode. Je rejoins taoby. Je peux comprendre que certains aient pu être déçus parce qu'ils s'attendaient à un épisode vraiment dingue. Parce que bon, c'est vrai qu'après le cliff de la semaine dernière je comprend qu'on ait l'impression de s'être fait baisé par le montage. Mais faut pas oublier que c'est une série. C'est le genre qui veut ça. Et je crois que ça vaut aussi pour la fin de cet épisode. Bon, puisque vous insistez (et je sais que je m'égare), voici la recette pour un bon cliff ? Comment ? Vous n'insistez pas ? Dans ce cas tant pis. Et de toute façon j'ai pas le temps. Ce sera pour la prochaine fois. Bref, bon épisode. Walt recherche l'adrénaline, c'est pas la première fois. Et puis, rendez vous la semaine prochaine. On s'approche de la mi-saison, donc ça va bientôt se décanter. Et Walter, la décantation, il connait... Allez, c'est tout pour moi ! (putain j'aurais ma place au Jamel Comdey Club...)