Et nous revoilà avec la deuxième partie du Serie-all bilan 2012-2013 contest of the year (c'est un peu long comme titre, oui), forcément celle avec les meilleurs goûts, puisque c'est à mon tour de les présenter.
Cette année, je dois vous avouer que j'ai regardé un peu moins de séries que l'année dernière, la glandouille me prenant beaucoup de temps. Malgré tout, cette saison a été assez riche. La preuve : il a été vraiment difficile de ne faire qu'un top 3 de l'année, et j'ai dû ajouter une dizaine de nouveautés à ma liste de séries à voir (après tout, entre 90 et 100 la différence est mince...). Mais bon, trêve de plaisanteries, entrons dans le vif du sujet.
Top 3 de-la-mort-qui-tue de mes coups de coeur de l'année
Evidemment, je ne prend pas en compte mes rattrapages, car bon si je devais placer Les Soprano, ce serait un peu déloyal (mais j'y reviendrais).
1) Rectify
Cette nouveauté est encore bien trop méconnue (même à Serie-All !) et pourtant je peux vous assurer qu'elle vaut sacrément le coup. Elle narre le retour auprès de sa famille de Daniel, un condamné à mort pendant 20 ans venant d'être gracié suite à un test ADN. Sorte de chronique familiale sur six épisodes qui connaîtra au moins une deuxième saison, la série traite avec sobriété plusieurs thèmes tournant tous autour de Daniel, sa relation avec sa famille et sa ville natale, qu'il n'a pas vu depuis 20 ans.
La série n'évite pas certains clichés comme le beau-frère (donc beauf) suspicieux sur son innocence ou encore les flashbacks sur sa vie en prison. Mais l'intelligence de l'écriture des personnages et de la mise en scène change toute la donne, rendant même le côté religieux d'une partie des interrogations de Daniel très beau à suivre. En bref, la série n'a finalement pas tant que ça à envier à Six Feet Under, disposant même d'une ambiance sonore exceptionnelle. Seul regret, les premiers épisodes se concentrent un peu trop sur la vie du commissaire et l'enquête en cours, qui n'est pas vraiment l'élément le plus passionnant de la série. Mais dans l'ensemble, Rectify reste mon gros coup de coeur de cette année, et m'a même fait ressentir une émotion que je n'avais pas ressenti depuis l'épisode 6 de The Slap.
2) Breaking Bad Saison 5
Il a été dur de ne pas placer Breaking Bad en première position de mon top, tant cette première partie de cinquième saison a été excellente... et très homogène ! C'est bien simple, tous les épisodes sont quasiment au même niveau, sans temps morts. Petit point négatif cependant, le rythme est tellement soutenu que j'ai parfois eu l'impression qu'on allait trop vite sur certains points, notamment à la fin de la première partie, alors que le début de saison s'est permis des sortes de stand-alones palpitants mais qui ne nécessitaient sans doute pas autant de temps dans les épisodes.
Mais bon, Breaking Bad prouve encore une fois qu'elle est une des, si ce n'est la meilleure, série actuellement à l'antenne, avec un nombre incalculable de répliques totalement bad-ass et une cohérence de psychologie exemplaire. Bien entendu, j'attends l'ultime salve d'épisodes avec grande impatience.
3) Louie Saison 3
Eh oui, ça remonte à bien loin, mais je ne l'ai pas oubliée ! Curieusement un peu moins bien notée sur le site que les deux précédentes saisons, cette troisième saison de Louie est pourtant selon moi peut-être bien la meilleure de toute, en éradiquant complètement le côté stand-up pour ne garder que le drame absurde, toujours aussi drôle, mais encore plus poignant qu'avant. En cela, l'épisode 5 a été pour moi un énorme coup de coeur, et la fin de cet épisode est ce que j'ai vu de plus poétique depuis... la fin de Six Feet Under. Ben oui, j'assume.
Certains regretterons le côté comique un peu moins présent mais la saison regorge tout de même de moments vraiment très drôles, et le tryptique avec David Lynch (dédicace à Scarecrow) est sensationnel sur tous les points. En bref, une grande saison d'une grande série, elle aussi assez peu regardée malheureusement.
Mais bon, au-delà de ce top 3, d'autres séries m'ont plu cette année (et heureusement), dont voici quelques exemples : Top of the Lake, Utopia, Mad Men saison 6, Game of Thrones saison 3, Boardwalk Empire saison 3, ou encore Parade's End.
Bon, ce n'est pas tout, mais ça manque un peu de comédie par ici...
La comédie de l'année
Eh oui, la comédie de l'année, c'est bel et bien la saison 6 de The Big Bang Theory ! Car bon, entre une How I Met Your Mother tout juste passable cette année, une Modern Family en perte de vitesse, une saison 4 de Community dont je ne suis même pas sûr de rattraper un jour mes huit épisodes de retard et des nouveautés que j'ai presque toutes abandonné après quelques épisodes, la sixième saison de TBBT s'est montrée constante tout au long de la saison et surtout très drôle.
Ce très bon bilan résume d'ailleurs très bien la chose, et c'est ce qui fait que j'ai préféré une comédie avec des rires enregistrés de CBS à la bonne saison 2 de Veep, la toujours drôle saison 2 de New Girl, la bonne mais bien trop inégale saison 4 d'Arrested Development, ou encore la bonne surprise mais encore trop timide Family Tree, que je vous conseille malgré tout tant elle est passée inaperçue.
Et puis bon, à côté de ça, il y a Teen Wolf, inclassable mais tellement géniale (mais bon, si vous ne l'avez pas encore vu, c'est que vous n'en avez pas l'intention).
Les séries supposées géniales mais en fait pas tant que ça
Ca doit vous arriver aussi, des séries dont vous lisez ou entendez les critiques dithyrambiques un peu partout et qui pourtant, une fois la vision entamée, vous laisse dans une perplexité la plus... perplexe, ou juste un effet un peu «mouais».
Il y a eu par exemple The Americans, qui n'est certainement pas dénuée de qualité, mais qui m'a assez vite lassé et que j'ai fini par abandonner au bout d'assez peu d'épisodes. Pour le coup, il faut dire que je n'aime vraiment pas les films d'espionnages des années 70 donc cette lassitude provient davantage de mes goûts personnels plutôt que de défauts concrets.
Mais il y a eu également Dates, une série d'une petite dizaine d'épisodes de 25 minutes chacun, racontant à chaque fois le déroulement d'un rendez-vous galant entre deux personnes. La série est plutôt bien écrite (quoiqu'un peu clichée), les acteurs sont bons, mais la sauce n'a pas pris pour moi. La faute à un format que je trouve inadapté à ce genre de séries, c'est-à-dire des histoires différentes à chaque fois.
Certes, c'est également le cas d'une série comme Black Mirror (un peu moins bonne sur cette saison 2 d'ailleurs), sauf que cette dernière a le double de temps pour raconter son histoire et surtout qu'elle se base son un concept et non entièrement sur les interractions entre personnages, surtout quand une histoire d'amour est parfois à la clé. Du coup, j'ai trouvé ça divertissant mais totalement inintéressant en tant que plaisir de sériephile et je suis donc passé à autre chose.
Et enfin, il y a eu Akta Människor, aka Real Humans. C'est probablement un choix qui en fera bondir plus d'un mais j'ai abandonné la série au bout de quatre épisodes. Pourquoi donc ? Parce que, malgré une idée de base excellente et un réalisme exemplaire, plusieurs éléments m'ont fortement gêné. Par exemple, c'était certes intéressant de faire des robots une métaphore sur le racisme actuel à propos des minorités, mais je trouve la métaphore un peu facile et même malhonnête : les robots ne sont pas censés être des êtres équivalents aux humains injustement rabaissés mais des machines, des objets, qui ne sont à la base pas censés être considérés comme autres. Alors oui, la série montre qu'ils ont des pensées, des sentiments, mais c'est justement utilisé cela pour justifier le parallèle avec la société actuelle qui m'a embêté. Cela, et aussi quelques intrigues périphériques inintéressantes, dont notamment les robots "méchants" et les flashbacks redondants et inutiles. Et puis, c'est accessoire, mais je me faisais un peu chier devant aussi.
Les déceptions (toujours de l'année)
Eh oui, détrompez-vous, je n'ai pas encore fini de déverser ma bile. Car si des nouveautés peuvent décevoir par rapport à leur potentiel, c'est encore pire d'être déçu par une série qui nous plaisait autrefois.
Il y a eu par exemple la saison 3 de Treme (oui je sais, je commence fort). Difficile de dire pourquoi mais après deux saisons que j'avais beaucoup aimé, j'ai eu du mal à vraiment apprécier la série cette année. La faute sans doute à un côté didactique que j'ai trouvé encore plus prononcé, à un procès d'intention habitants/administration qui a fini par me lasser et à une omniprésence etouffante d'Annie T. dans les extraits musicaux de la série, à tel point que je finissais par zapper les passages où elle était sur scène. Malgré tout, la série garde une grande qualité dans la sobriété des émotions et je serais présent pour l'ultime saison 4 en septembre.
Parmi d'autres choix un peu plus partagés par d'autres sériephiles (mais c'est moins drôle), il y a eu également la saison 2 de Once Upon a Time, pour le coup une grosse déception de cette année. En effet, après la bonne surprise qu'avait été la première saison (que j'ai également regardé cette année), la suite a été beaucoup moins bonne, enchaînant des épisodes inutiles consécutifs plusieurs fois dans la saison, malgré tout de même certains passages réjouissants. A tel point d'ailleurs que je trouve aberrant que ABC ose en faire un spin-off alors que les scénaristes ne maîtrisent même plus leur série d'origine.
Dans les séries toujours bonnes mais quand même un peu moins qu'avant, il y a eu notamment la saison 2 d'Homeland qui a très bien commencé et fini mais qui entre les deux a développé quelques intrigues inutiles et des rebondissements mal gérés. Et puis la saison 3 de Spartacus que j'ai bien aimé dans l'ensemble mais qui a montré quelques signes d'essoufflement et un mauvais goût particulièrement prononcé avant de terminer heureusement en beauté. Mais mon camarade Cail1 et moi avons déjà développé notre point de vue sur le sujet dans notre bilan.
Les bouzes
Ah, que serait une année sérielle sans les bouzes qui arrivent tous les ans, bien souvent sur les chaînes américaines (et pas seulement les networks), et qui, curieusement, ont régulièrement le point commun d'avoir l'ambition de remplacer Lost ? Heureusement, je ne me fais plus tellement avoir pour la plupart des nouveautés vaseuses des networks mais certaines arrivent encore à passer entre les mailles du filet.
Il y a eu par exemple Revolution, dont mon camarade Elpiolito a déjà vanté des démérites, que j'ai rapidement arrêté après m'être rendu compte que son potentiel de nanar n'allait pas être suffisant pour suivre agréablement la série. Malgré tout, ça n'avait pas l'air d'être la pire de cette année.
Sans être réellement une bouze, Under the Dome a elle aussi rapidement perdu mon attention tant elle avait l'air d'être typiquement le genre de série de l'été au léger potentiel mais qui se révèle en fait ennuyante et médiocre. Bon, je ne bayais pas non plus devant, mais la psychologie des personnages sentait à plein nez la série de network bas de gamme.
Et puis à côté de ça, il y a eu The Mob Doctor, The New Normal et puis d'autres auxquelles je n'ai pas osé poser un oeil.
Mes rattrapages of the year
Ah les rattrapages, c'est vraiment quelque chose de génial dans une vie de sériephile. On ne se sent pas pressé de regarder les épisodes parce que c'est une nouveauté, notre temps de réflexion nous assure quasiment qu'on ne sera pas déçu, et, même si à la base je n'étais pas friand de cette méthode de visionnage, on peut s'enfiler le nombre d'épisodes qu'on veut à la suite (à nos risques et périls).
Cette année, j'ai pu rattraper quelques séries récentes comme New Girl et Once Upon a Time, dont j'ai déjà parlé au-dessus, mais principalement des séries déjà terminées.
Il y a eu tout d'abord Cowboy Bebop que j'ai regardé assez lentement car n'étant à la base pas très fan des séries animées japonaises. Mais j'ai peu à peu appris à apprivoiser son style et le mélange de SF et de Western sur fond de musique de jazz a eu raison de ma réticence initiale. Et puis, peu de séries ont eu le mérite de provoquer chez moi lors de certains épisodes de telles émotions.
Puis il y a eu Entourage, grand classique des séries détentes de l'été, qui je dois dire s'avale très rapidement (trop même, comme c'est souvent le cas). Je n'étais pas spécialement fan au départ, étant un peu déçu du potentiel de coolitude lié au cinéma auquel je m'attendais. Mais finalement, au fil des 8 saisons de la série, on s'attache aux personnages, entendre le générique devient le petit plaisir de la journée (enfin, de l'heure), et puis Ari Gold et Drama font le reste. J'ai hâte de voir le film.
Et enfin, il y a eu the best of the best, à savoir Les Soprano, dont il me reste à l'heure actuelle encore quelques épisodes à voir avant le séries finale. J'ai mis du temps à la regarder (plus de six mois), mais c'était davantage dû à ma volonté de faire durer le plaisir plutôt qu'une lassitude de ma part. Mais le fait est que la série de David Chase est sans doute ce que j'ai vu de mieux cette année et une des meilleures de ma vie de sériephile. Je n'y suis pas autant attaché qu'à Six Feet Under, mais la série a une très grande qualité d'écriture, même si cette sobriété du non-sujet m'a parfois parfois un peu déçu. J'attends le final avec grande impatience et tristesse en même temps, d'autant plus depuis la mort de James Gandolfini. Ce bilan est d'ailleurs l'occasion pour moi de lui rendre un dernier hommage.
Et puis, tout de même, cela aurait dû être normalement pour l'année prochaine puisque mon visionnage a commencé en juillet, mais je ne pouvais me résigner à ne pas mentionner Newport Beach, alias The O.C. J'avais trouvé par hasard le coffret de la première saison en brocante (si si, c'est vrai), et ayant entendu du bien de ce teen show (notamment sur Serie-all, demandez à Alanparish et MoolFreet), j'avais décidé de l'acheter pour voir ce qu'il en était. Et bien je n'ai pas été déçu, la preuve, j'ai vu presque les ¾ de la première saison en seulement trois jours, chose que je n'avais jamais faite auparavant. C'est d'ailleurs assez dingue qu'un teen show me fasse cet effet là mais je suis déjà accro : en me levant j'ai juste envie de regarder un épisode, et je dois me forcer le soir pour arrêter d'en regarder (bon, c'est sûr que les vacances, ça aide). Et puis bon, Mischa Barton quoi...
Ce sera tout pour mon bilan de cette année 2012/2013, riche en émotion et en visionnage, en espérant que l'année prochaine sera encore meilleure ! Bien entendu, en rédigeant ce bilan, je me suis rendu compte que je n'avais pas pu parler de la moitié des séries que j'avais vu cette année, mais bon, je crois que j'en regarde un peu trop...
Antofisherb
