The Client List
Jennifer Love Hewitt en petite tenue, ça vous branche ? Pour son retour sur le petit écran, la belle a posé ses valises sur Lifetime pour le rôle titre de The Client List, inspiré du téléfilm éponyme. On y suit donc Riley Parks, une mère de famille contrainte de travailler dans un spa aux services un peu particuliers pour subvenir aux besoins de ses enfants. Un sujet plutôt délicat pour une série qui peut être une bonne surprise comme un flop retentissant.
Et malheureusement, c’est plutôt vers le flop que l’on se dirige. La série, beaucoup trop mélodramatique, manque cruellement de crédibilité, transformant une version féminine de Hung en quelque chose d’assez malsain, où la prostitution est vue comme un emploi souriant et sympathique.
C’est d’autant plus dommage que les actrices sont plutôt convaincantes et semblent vouloir faire fonctionner le show. Jennifer Love Hewitt n’hésite pas non plus à donner de sa personne, montrant une conviction indéniable dans le potentiel de la série. Mais malgré tout, la série reste coupée de la réalité, bien plus coincée qu’il n’y paraît et légèrement risible en définitive.
NYC 22
Intéressons nous à présent à une autre nouveauté de la mi-saison : NYC 22. CBS oblige, c’est encore une série policière mais qui, cette fois, va s’attarder sur de jeunes recrues amenées à découvrir la réalité du terrain à New York, notamment dans le fameux quartier de Harlem. Produite par De Niro mais surtout écrite par l’un des auteurs de The Wire, la série possède quelques atouts sur le papier.
Mais là encore, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances. Malgré la présence de l’un des auteurs de The Wire, la série ne possède la force documentaire du show de David Simon. On suit les aventures de six policiers débutants, des personnages complexes embarqués dans une série qui manque justement de nuance pour que le téléspectateur puisse montrer de l’intérêt pour eux.
Un divertissement qui manque d’enthousiasme, une production sans âme qui prend par moment un ton moralisateur particulièrement gênant. À éviter.
Girls
Nouveauté HBO de la mi-saison, Girls suit le quotidien d’un groupe de jeunes femmes dans New York. Portée par Lena Dunham (créatrice, productrice, réalisatrice, scénariste et comédienne principale) et produite par Judd Apatow (Freaks and Geeks, 40 ans toujours puceau), la série a convaincu les critiques outre-Atlantique. Et en bons fans de séries que nous sommes, nous ne pouvions passer à côté de ce qui s’annonce comme une bonne pioche de HBO.
D’un point de vue purement “formel”, tout le monde s’accorde à dire que la série est réussie. Le pilot prend le temps de poser son histoire et ses personnages sans sombrer dans la facilité, offrant ainsi quelque chose de maîtrisé. Le casting est bon et ne souffre d’aucune fausse note. Les situations et les dialogues sont également très crus sans pour autant être vulgaires, se rapprochant tantôt d’un Sex and the City, tantôt d’un Louie au féminin. Une réussite sur la forme donc.
Sur le fond en revanche, la série divise. Difficile d’accès, l’ambiance particulière et les interrogations de ces quatre jeunes femmes peuvent paraître trop nombrillistes pour certains. Les héroïnes s'apitoient trop sur leur sort, ce qui peut les rendre insupportables. Difficile dans ses conditions de s’intéresser aux personnages et de continuer la série et bon nombre ont déjà passés leur chemin. Les autres trouveront en revanche des personnages travaillés, loin des archétype habituels, pour une série au rendu proche de certains films du circuit indépendant.
Difficile donc de donner un avis définitif tant l’apréciation que l’on peut en avoir est propre à chacun. Le mieux que l’on puisse faire c’est de vous conseiller de regarder le pilot : en moins de 30 minutes, vous serez fixés.
Critique du pilot par Elpiolito
Don’t Trust the B__ in Apt 23
Alors que l’année en cours a été plutôt déprimante niveau sitcom (comptez, le nombre de sitcoms intéressante doit tenir sur une main), ABC tente une percée avec la nouveauté Don’t Trust the B__ in Apt 23. Cette dernière suit June, une jeune fille de la campagne qui emménage avec Chloé, une fêtarde invétérée, arnaqueuse de surcroît, et dont le meilleur ami n’est autre que James Van Der Beek.
Et on tient probablement là l’une des meilleures comédies de la saison : il faut dire qu’après Up All Night ou encoreWhitney, la barre n’était pas très haute. Néanmoins, le pilot de la série nous a pleinement convaincus. La série prend le parti de faire dans le grand n’importe quoi et c’est plutôt réussi : le scénario part dans tous les sens mais le délire est total. Chaque apparition de James Van Der Beek est hilarante et devrait satisfaire les fans de Dawson (les autres aussi d’ailleurs), son duo avec Chloé étant également très drôle et décalé.
Les épisodes suivants confirment le grand n’importe quoi de la série, même si quelques faiblesses commencent à apparaître. Ainsi, le duo June/Chloé lasse assez vite malgré quelques trouvailles sympathiques. Rien de bien dérangeant toutefois pour une série qui nous amène dans une autre dimension, où le rire l’emporte largement sur l’ennui. Pourvu que ça dure !
La critique du pilot par Aureylien
One Tree Hill
Après neuf saisons, les habitants de Tree Hill viennent de livrer leurs dernières aventures. L’occasion pour nous de revenir sur la dernière saison, un peu réduite, de la série de CW.
Et comme beaucoup de séries, au bout de tant de saison, la qualité s’est beaucoup émoussée. Le postulat de départ était intéressant mais a été parfois mal géré : difficile de se renouveler. Néanmoins, One Tree Hill a su, comme à son habitude, nous faire sourire, nous énerver ou encore nous émouvoir.
Une dernière saison dans la lignée des précédentes, la fin d’une histoire qui nous a parfois déçus mais qui restera tout de même dans la mémoire des fans, comme Dawson l’a pu être quelques années auparavant.
The Killing (US)
The Killing, c’est l’histoire croisée de plusieurs personnages autour du meurtre de Rosie Larsen. On suit les membres de la famille, les enquêteurs et tous ceux qui sont impliqués d’une façon quelconque dans cette histoire. La première saison nous avait particulièrement convaincus malgré une pirouette finale quelque peu déroutante : la seconde saison était attendue de pied ferme.
Pour son retour, la série garde les mêmes ingrédients : une ambiance froide et glacée, un côté contemplatif lorsque les plans sont rallongés avant de couper, l’attente de voir se passer quelque chose quand il ne se passe rien. De ce point de vue, c’est toujours réussi et devrait continuer de plaire aux fans de la première saison.
En revanche, du côté de l’intrigue, c’est assez différent. L’enquête fil rouge autour du meurtre de Rosie Larsen semble toujours au point mort. Les éléments s’enchainent et les ceux distillés en saison 1 semblent devenir par moment superflus et inutiles. À voir sur la totalité de la saison pour un avis plus définitif.
La critique du premier épisode par Gouloudrouioul
Game of Thrones
Avec sa première saison remarquée et plus qu'acclamée sur le site, Game of Thrones racontait la lutte de pouvoir pour obtenir le trône de fer, symbole du pouvoir absolu au Royaume de Westeros. La seconde saison a repris ce mois-ci et nos fans les plus passionnés n’ont pas manqué ce retour.
Et ce retour s’est révélé un peu en dessous des attentes. C’est bien, très bien même mais les deux premiers épisodes étaient un ton en dessous de ce qui se faisait en saison 1. Il faut dire qu’ils avaient la lourde tâche d’introduire de nouveaux personnages tout en les reliant de manière cohérente aux "historiques" : malgré d’excellents dialogues, les deux premiers épisodes restent plutôt poussifs.
Fort heureusement, les épisodes suivants redressent la barre et la série est repartie de plus belle. Nombreuses scènes percutantes, atmosphère noire limite horrifique, les épisodes suivants délaissent un peu les jeux de pouvoirs pour se concentrer sur les personnages, le tout porté par la réalisation d’une classe folle : la machine Game of Thrones est relancée. On notera tout de même Danaerys dans les points négatifs, dont le jeu d'acteur est toujours proche d'une bûche dotée de sourcils.
Malgré quelques changements, un retour qui satisfait pleinement les amateurs du genre et qui confirme qu’HBO est toujours la reine des chaînes du câble.
La critique du premier épisode par Altair
The Borgias
Ce mois-ci débutait également sur Showtime la seconde saison de The Borgias. La série de Neil Jordan, à l’instar de son homologue française, retrace la vie du clan Borgia, avec Jeremy Irons dans l’un des rôles principaux.
Pour sa deuxième saison donc, la série s’attaque aux problèmes internes à la famille alors que les menaces qui pesaient sur Rome en saison 1 tendent à disparaître. Il en résulte un début un peu poussif, les intrigues peinant à démarrer jusqu’au troisième épisode, véritable lanceur de la saison.
Visuellement, la série est toujours aussi élégante grâce à la photo de Sarossy et la réalisation est toujours aussi soignée. On déplore juste qu’à la différence de la version de Tom Fontana sur Canal +, celle de Showtime privilégie plus le romanesque à la réalité historique mais ça ne devrait pas forcément vous rebuter.
La critique du premier épisode par sephja
Eureka
Bientôt le clap de fin pour Eureka. La série qui suit les tribulations de Jack Carter dans un village peuplé de génies scientifiques et de leurs inventions vient en effet d'entamer sa dernière saison. Autant dire que les fans attendent cette dernière saison de pied ferme.
Et ils vont en avoir pour leur compte. La disparition de l’Astreus a entrainé une division de l’univers en deux mondes parallèles, montrant toute l’ambition que les producteurs veulent fournir à la série. Loin de miser sur un retour à la normale et donc à la facilité, les auteurs misent au contraire sur le long terme et offrant un arc narratif tragique où le doute cartésien risque de mettre les héros en danger de mort. Lorgnant par moment du côté de Lost et ses flashsideways, on aurait tort de sous-estimer cette ultime saison d’Eureka qui s’annonce comme exceptionnelle, pour le plus grand bonheur des fans.
La critique du premier épisode par sephja
Veep
La politique a le vent en poupe et c’est désormais au tour d’HBO de proposer sa vision avec Veep. Dans cette nouveauté, on suit donc Selina Meyer, une sénatrice qui devient vice-présidente des Etats-Unis, un rôle bien loin de ce qu’elle aurait pu imaginer.
Veep est donc une comédie satirique qui pose un regard à la fois ironique et réaliste sur la vie à la Maison Blanche. Plus que de politique, il est question de la difficulté à exister face à une Maison Blanche qui censure vos moindres faits et gestes et à des lobbys qui vous méprisent. Portée par d’excellents comédiens, Julia Louis-Dreyfuss en tête pour sa prestation impeccable de vice-présidente des Etats-Unis, Veep est une comédie grinçante et efficace, sans grands éclats de rire, signée par les créaters de The Thick of It.
La critique du premier épisode par sephja
Californication
Hank Moody avait repris du service pour une cinquième saison en janvier et c’en est déjà fini de la saison. L’occasion de dresser un bilan de cette saison qui s’annonçait comme un renouveau, après une quatrième qui dénotait un essoufflement de la série.
Et dans son ensemble, elle est plutôt réussie en comparaison de la précédente. La nouvelle situation des personnages, notamment la relation Hank/Becca est intéressante et le quatuor Charlie/Marcy/Stu/Lizzy amène des scènes fort drôles, à l’instar des fameux diners, responsables des moments les plus mémorables de la série.
On regrettera toutefois que les nouveaux personnages n’aient pas apporté grand-chose à la série : pas vraiment drôles, ils ont eu beaucoup de mal à s’intégrer. De même, la fin de saison semble faire un retour en arrière au niveau de la relation Hank/Karen, montrant une fois de plus que la série a du mal à se renouveler.
Justified
Fin de saison également pour Justified sur FX. Le retour du Deputy Marshall Raylan Givens en janvier nous avait enthousiasmé et à l’heure de rendre les armes une troisième fois, voici un petit résumé de ce que nous en avons pensé.
Le premier point positif est la réussite de la saison : elle souffre peut-être de la comparaison avec la précédente mais elle est finalement d’un aussi bon niveau. Les personnages se font toujours rattraper par leurs actes (même s'ils datent des saisons précédentes) et c’est vraiment appréciable, tout autant même que l’importance donnée aux personnages secondairse. Ce sont finalement eux qui font avancer l’intrigue grâce à des dialogues ciselés, un casting ad hoc et une caractérisation aux petits oignons.
On déplore toutefois que le début de la saison soit un brin poussif : trop décousue, la première moitié ne sert qu’à lancer de multiples pistes et de nombreux personnages. À croire que Yost a divisé ses équipes de scénaristes et que celles-ci ont travaillé en parallèle, sans se concerter. Heureusement, tout converge aux deux-tiers de la saison pour monter crescendo vers du grand n’importe quoi, où toutes les factions sortent leurs armes et font de beaux discours tout émaillés d’accent redneck avant de s’entretuer.
Une saison qui devrait plaire aux fans de la série, malgré quelques défauts.
Body of Proof
La première saison de Body of Proof avait eu du mal à nous convaincre : juste une série de plus dans la lignée de Bones, qui ne parvenait pas à se démarquer des autres. Renouvelée pour une seconde saison, il était à craindre que l’on continue sur des intrigues bâclées et sans intérêt.
C’est finalement le contraire qui a eu lieu : loin d’être exceptionnelle, la saison 2 est largement au dessus de la première, malgré quelques mauvaises inspirations concernant Dani et sa relation avec Peter notamment. L’affrontement entre Dana Delany et Peter Stormare était très convaincant et le cliffhanger final, bien que très classique, fait son petit effet.
Au final, une saison 2 très convaincante, transformant la série en un divertissement plaisant, la palme des épisodes étant décernée à celui de reprise, particulièrement jouissif. Gageons que la série aura une saison 3 !
La critique du premier épisode par sephja
Ringer
En septembre, Ringer marquait le grand retour de Sarah Michelle Gellar dans une série télévisée. Dans cette dernière, on suit Bridget, une jeune femme qui va tenter de fuir la mafia en prenant l’identité de sa soeur jumelle mais qui va également se rendre compte que la vie de sa soeur était loin d’être tranquille. Le dernier épisode de la saison (et peut-être le dernier de la série) était diffusé ce mois-ci : c’est l’heure du verdict !
Et pour le coup, l’avis est plutôt mitigé. D’un côté, on retrouve de bonnes choses : un bon démarrage et quelques bonnes idées, Nestor Carbonell et Ioan Gruffudd excellents de même que Sarah Michelle Gellar, très convaincante pour son retour sur le petit écran. De l’autre, on retrouve des rebondissements tous plus improbables que les autres et une intrigue et des personnages assez mal maîtrisés, à l’instar de Macawi qui s’est révélé être un sacré pétard mouillé.
Au final, la force d’interprétation des comédiens n’aura pas réussi a masquer la fumisterie des auteurs, incapables de construire une intrigue sur le long terme, optant pour des histoires pas toujours bien senties au lieu de construire un thriller cohérent. Néanmoins, la série a réussi à retomber sur ses pattes pour son final, final qui, soit dit en passant, détruit toutes les pistes et intrigues présentes, ne justifiant plus le renouvellement de la série pour une seconde saison.
La critique du premier épisode par sephja
Raising Hope
Raising Hope, sitcom qui voit un jeune homme de 25 ans élever seul un bébé avec l'aide de sa famille excentrique, vient d'achever sa seconde saison. Alors que la première saison nous avait plutôt convaincu, quant est-il de la seconde ?
Et bien elle est malheureusement en dessous de la précédente, l'humour est moins décapant et osé qu'avant. La série ne parvient plus vraiment à surprendre excepté par la venue de personnages ponctuels donnant un peu de fraicheur au show et à la révélation de cette saison : Sabrina. Quant au final, il a tout simplement massacré la série qui était jusque là cohérente de par son histoire.
La sitcom reste tout de même divertissante, cette saison est loin d'être catastrophique mais on ne retrouve pas l'étincelle de la première saison. Aux scénaristes de rattraper le coup pour la rentrée prochaine !
On aurait aimé vous en parler mais on n'a trouvé personne pour le faire :
Ce mois d'avril a été plutôt riche en évènements et en voici quelques-uns que nous aurions aimé détailler mais faute d'avoir vu ces séries, nous ne l'avons pas fait :
- Nouveauté : Workingirls, BFF, Scandal, Laconia
- Reprise : Nurse Jackie, The Big C, Parks and Recreation
- Fin de saison : House of Lies, Shameless, Bent, CSI: Miami, Life too Short, Beign Human (US), The Good Wife
Ce bilan est le fruit d’un travail de réflexion mené par différents rédacteurs et membres du site dans le but de vous aiguiller dans vos choix de série. Les opinions présentées ici n’engagent qu’eux et comme ils l’assument totalement, voici leurs noms : Antofisherb, Elpiolito, Fafa, Fitz, Koss, Poliis0n, Puck et Sephja.
Si vous aussi vous souhaitez participer au prochain bilan, n’hésitez pas à venir donner de la voix sur le forum ! (et promis, on ne mord pas).