Bilan : The Walking Dead saison 3 - Vraie réussite ou grosse arnaque ?

Le 04 juin 2013 à 19:44  |  ~ 23 minutes de lecture
Alors qu’OCS choc vient de terminer la diffusion française de la troisième saison de la série, à Série All, on s’est dit que c’était le moment pour vous en proposer un bilan.
Par Cail1

Bilan : The Walking Dead saison 3 - Vraie réussite ou grosse arnaque ?

~ 23 minutes de lecture
Alors qu’OCS choc vient de terminer la diffusion française de la troisième saison de la série, à Série All, on s’est dit que c’était le moment pour vous en proposer un bilan.
Par Cail1

The Walking Dead, c’est LA série à succès de la chaîne AMC.

  • 10.1 Millions de téléspectateurs en moyenne.
  • Plus de 3 millions de téléspectateurs de plus que la deuxième saison.
  • Des comics qui continuent de se vendre comme des petits pains.
  • Des jeux vidéo en veux-tu en voilà.
  • Des romans et mêmes un magazine officiel.

 

Plus qu’une série, The Walking Dead est avant tout un phénomène de société.

Qui aurait pu croire il y 3 ans que cette série de zombies, adaptée des comics éponymes, deviendrait la série la plus regardée de toute l’histoire du câble américain avec publicité ?

Il faut dire que les producteurs et la chaîne AMC s’y sont donné à cœur joie côté promotion. Entre teasers alléchants et promo grandeur nature au cœur des rues de New-York, tout avait été mis en œuvre pour amasser le public américain tous les dimanches soirs devant son petit écran. Un succès public impossible à démentir. Mais succès n’est pas forcément synonyme de qualité. Que vaut réellement cette saison ?  Serie All vous offre les premiers éléments de réponses.

 

Un vent de nouveautés

 

Côté nouveautés, les scénaristes de The Walking Dead nous ont vraiment gâté cette année. Dès le premier épisode, le ton est donné : nouveaux personnages, nouveaux lieux mais aussi et surtout nouvelle dynamique. Tous les ingrédients sont apparemment réunis pour nous faire saliver devant notre écran et nous donner envie de poursuivre cette grande aventure toujours aussi morbide et trépidante. Que ce soit en bien où en mal, s’il y a bien une chose sur laquelle la série s’impose vraiment, c’est dans sa capacité à sans cesse se renouveler. D’années en années, nous autres, pauvres téléspectateurs innocents en découvrons toujours un peu plus sur l’univers si tourmenté de M. Kirkman, auteur des comics prolifique, producteur exécutif et scénariste de la série à ses heures perdues.

Ainsi et après avoir fait la rencontre d’Hershel et ses filles Maggie et Beth durant la deuxième saison, c’est au tour de nouvelles têtes de faire leur entrée en scène. Malheureusement pour certains d’entre eux, cette entrée en scène sera de très courte durée. C’est le risque quand on se retrouve catapulté dans une série où y’a tout plein de zombies qui n’attendent que de vous croquer. Entre les anciens prisonniers et les habitants de Woodbury, cette troisième saison offre une vraie pléiade de personnages à massacrer. Oui, parce qu’il faut l’avouer, ils ne servent qu’à ça pour la plupart… Quand je vous dis que les scénaristes ont voulu nous gâter, en voilà la preuve. Encore faut-il apprécier le bourrinage et les personnages sous-exploités, ce qui bien entendu n’est pas mon cas.

 

Michonne - Une héroïne qui a la classe

 

Au final, seuls le Gouverneur et Michonne semblent avoir trouvés grâce auprès des scénaristes qui leur offre un rôle à part entière et prépondérant dans la saison. Un choix somme tout assez logique étant donné qu’il s’agit là de deux personnages phares des comics et que leur présence se faisait attendre depuis un bon bout de temps. Une arrivée d'autant plus fracassante que leurs deux interprètes sont tout simplement géniaux, avec un David Morrissey qui incarne à la perfection le rôle du mec frapadingue et une Danai Gurira qui s'illustre comme jamais dans l'art de manier les katanas

Mais qui dit nouveaux personnages dit aussi nouveaux lieux. Après la ferme d’Hershel la saison dernière, les scénaristes nous proposent cette fois-ci de découvrir non pas un, mais deux nouveaux lieux : la prison où Rick et toute sa clique viennent se réfugier et Woodbury, la ville du Gouverneur. Ces deux endroits sont un peu les pivots de cette saison et c’est autour d’eux que vont venir s’articuler les conflits, les doutes, les peurs mais aussi les espoirs des différents protagonistes. À dire vrai, ils occupent une place tellement importante (la prison et Woodbury) qu’on pourrait presque les assimiler à des personnages à part entière. Il est d’ailleurs intéressant à constater que ces deux « refuges » représentent pour leurs occupants une sorte d’idéal, un endroit où ils pensent trouver un peu de repos. C’est le cas de la prison, mais c’est surtout le cas de Woodbury, véritable paradis artificiel dans lequel le vilain Gouverneur est parvenu à reconstruire une ville à peu près normale.

 

Les survivants luttent pour leur survie

 

Le côté survie n’a jamais été aussi présent dans la série et cette première partie de saison, avec la découverte de ces deux endroits, permet de remettre en avant le véritable désir des protagonistes : survivre tant bien que mal dans ce monde dénué d’humanité. C’est là que l’on peut parler de « nouvelle dynamique ». Après une saison 2 mitigée où les survivants avaient tendance à faire du surplace, la première partie de cette troisième saison nous permet de les retrouver en grande forme, prêts à tout pour leur survie. Le premier épisode nous offre d’ailleurs du bourrinage en bonne et due forme avec pas moins de trois massacres de zombies. Le problème avec ce genre de scènes successives, c’est qu’on finit par penser qu’elles ne sont là que pour combler un téléspectateur lambda fan d’hémoglobine et de combats sans réels intérêts. La question est de savoir si toutes ces attaques ont un sens et si elles ne sont pas justes là pour combler un vide scénaristique.  Certes, c'est le genre de scènes qui offrent du « spectacle », mais The Walking Dead n’est certainement pas une série vide de sens pour autant. Son véritable intérêt se trouve ailleurs et notamment dans les thématiques qu’elle aborde et qui sont souvent passionnantes.

 

Des thématiques pertinentes

 

En effet coté thématiques, cette troisième saison de The Walking Dead nous offre également tout ce que l’on peut attendre d’une série de survie : la famille/l’identité/le chez-soi, la communauté/le vivre ensemble, l'intégration et la monstruosité humaine… des thématiques assez classiques mais fortes, qui ont le don d’offrir une réelle profondeur à des personnages qui sans cela seraient sans doute totalement désincarnés. Là où la série de Kirkman réalise un coup de génie, c’est qu’elle parvient brillamment à réunir toutes ses thématiques afin que ces dernières concernent l’ensemble des protagonistes, les « gentils » comme les « méchants ». C’est d’ailleurs l’une des grandes réussites de cette saison : faire se rejoindre des ennemis autour de thématiques universels qui touchent tout le monde.

 

La famille et l’identité :

Première grande thématique de la saison : la famille, qui dans The Walking Dead est toujours à l’origine d’un tiraillement. D'ailleurs, cette saison est marquée par les retrouvailles tant attendues entre Daryl et Merle, deux frères que désormais tout oppose et qui doivent réapprendre à vivre ensemble. Alors qu’il pensait son aîné mort depuis longtemps, le pote de Rick découvre qu’en réalité ce dernier est devenu le bras droit du Gouverneur à Woodbury. C’est notamment lui qui est l’origine de l’enlèvement de Maggie et Glenn dans l’épisode 7 (When the Dead come Knocking). Dès lors et suite à un affrontement musclé dans une arène, Daryl se retrouve contraint de choisir entre son frère de sang (Merle) et son frère d’armes (Rick) pour qui il a une grande admiration et plus largement, il doit faire le choix entre sa vraie famille et sa famille de survie. Ce dilemme en plus d’amener le jeune homme à dévoiler d’autres facettes de sa personnalité, permet également de mettre en évidence une question-phare et qui concerne tous les personnages : comment savoir qui nous sommes et ce qu’il reste de nous dans ce monde infesté de zombies ?

Par ailleurs, il convient de dire que le thème de la famille est étroitement lié au thème de l’identité et du chez-soi,  le meilleur exemple étant peut-être Michonne et Andréa qui durant toute cette saison ne savent pas à quel groupe elles appartiennent. La question ne se pose pas plus que ça pour Michonne, véritable électron libre qui se retrouve lié au groupe de Rick plus par défaut que par envie, mais ce n’est pas le cas d’Andréa pour qui s’est beaucoup moins évident.

 

La nouvelle famille d'Andréa - The Walking Dead - Saison 3

 

Celle qui autrefois avait trouvé une vraie famille de survie auprès de la team Rick aime les mauvais garçons et se retrouve donc tiraillée entre d’un côté sa fidélité envers ses anciens alliés et son attraction voir sa fascination pour le Gouverneur, nouvel ennemi de ces derniers. Sans oublier qu’elle a aussi une dette envers Michonne qui l’a aidé à survivre après qu’elle ait été abandonnée par ses compagnons à la fin de la deuxième saison.

Madame je ne sais pas ce que je veux se retrouve prise le cul entre trois chaises et c’est sans doute ce qui explique ses nombreux voyages incessants cette saison. Le problème d’Andréa, c’est qu’elle agit comme une fille paumée qui est toujours à la recherche d’un lieu où elle pourrait retrouver une vie normale. Certains pourront la trouver naïve, moi je trouve cela rassurant au contraire : C’est le signe qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde monstrueux et que certains continuent de croire que l’espoir est permis.

Bien entendu, il ne faudrait pas qu’ils soient tous comme elle au risque de se retrouver au pays des Bisounours, là où tout est beau et joli, mais ce genre de personnage a au moins le mérite de contrebalancer avec la violence excessive et parfois dénuée d'intérêt que l’on retrouve chez certains autres personnages. Et c’est pas plus mal !

 

L’intégration

Plus que jamais, la thématique de l'intégration a vraiment trouvé sa place au sein de la série. Entre Michonne, Tyreese et ses alliés, nombreux sont les personnages qui cette saison ont eu du mal à trouver leur place au sein d’un groupe. Là encore, ce thème relève en grande partie de celui de la famille. Les survivants qui ont appris à survivre ensemble forment aujourd’hui une véritable tribu et comme dans toutes les tribus, les étrangers sont vus d’un très mauvais œil, encore plus dans ce contexte de survie.

Ici, on ne peut qu’être embarrassé en constatant que les parias servent soit comme monnaie d’échange soit comme nouveau soldat. Ils ne parviennent jamais à avoir une place en tant qu’individus à part entière et ne sont que le reflet de cette monstruosité humaine qui touche progressivement l'ensemble des protagonistes.

 

La monstruosité humaine :

D'ailleurs, l’autre grande thématique abordée par la série cette année concerne justement cette monstruosité humaine. À travers la figure du Gouverneur, les survivants se retrouvent confrontés involontairement à leur noirceur la plus profonde. Il faut avouer que nos héros ont rarement été aussi violents que dans ces 16 épisodes : qu’il s’agisse de Glenn habituellement si gentille ou même Maggie, tous ou presque sont animés par une haine féroce envers le chef de Woodbury. A tel point qu’on assiste à une inversion progressive des rôles, avec des humains qui deviennent petit à petit plus violents et monstrueux que les zombies eux-mêmes.

Cette troisième saison de The Walking Dead est sans nul doute la plus sombre de toutes : entre les hordes de zombies et les provocations du Gouverneur, le destin des survivants n’a jamais été aussi incertain. Du reste, il n'est pas surprenant de constater que nombreux sont ceux qui semblent perdre leur âme au passage.

 

Une jolie photo de famille - The Walking Dead - Saison 3

 

Par la présence de cette thématique autour de la monstruosité humaine, on sent de plus en plus pointer l’influence de Romero qui dans ses films de zombies, met en scène des humains incapables de survivre ensemble et de s’entraider. Plutôt que de former un seul et même groupe et unir leur force pour éradiquer les monstres, ils préfèrent s’entretuer et se faire la guerre. A l’inverse, les zombies avancent souvent en groupe et leur attitude « solidaire » contraste avec celle des humains, incapable de former un groupe social solide. C’est exactement ce que l’on retrouve dans la série de Kirkman, et ce par le biais de l’affrontement incessant entre le Gouverneur et Rick.  Cette fois plus qu’une autre, les zombies ne sont plus les ennemis numéros 1 et on se rend compte que le danger ne vient pas nécessairement de ces créatures, mais des humains eux-mêmes…

 

Un sentiment de Gâchis

 

Malheureusement, cette saison qui démarrait sur les chapeaux de roue ne parvient pas à maintenir ce niveau. La plus grosse erreur des scénaristes étant peut-être d'avoir amené le conflit entre Rick et le Gouverneur beaucoup trop rapidement dans la saison. En voulant donner de l’action à tout prix à leurs téléspectateurs et leur offrir des rebondissements pour éviter de les frustrer, ils ont sans le savoir amené beaucoup trop vite ce qui devait faire le sel cette saison, c’est-à-dire la guerre entre la prison et Woodbury. Aussi, si on n’y regarde de plus près, on s’aperçoit que le fameux affrontement a en réalité eu lieu dans le final de mi-saison. Aucun épisode par la suite - pas même le final - va venir redynamiser ou apporter un truc en plus à ce conflit déjà bien entamé. On est alors en droit de se poser la question de savoir pourquoi la chaîne a commandé trois épisodes supplémentaires, quand on sent que la série se serait vraiment mieux portée sans. Ici, AMC quitte toute prétention artistique et se réfugie dans la recherche de l'audience.

 

Le penseur à la sauce The Walking Dead - The Walking Dead - Saison 3

 

Malgré des thématiques intéressantes et pertinentes, cette saison souffre cruellement de ce conflit entre Rick et le Gouverneur qui n'en finit pas. Cette intrigue, très attendue par les fans des comics, sert de fil rouge à ces 16 épisodes et il faut admettre qu'elle a parfois tendance à traîner en longueur. De plus et même si l’exploration du conflit entre les deux leaders s’avère intéressante par certains aspects, cela se fait malheureusement au détriment des autres personnages et des autres intrigues. Ainsi, de nombreux épisodes sont des épisodes de transition où les scénaristes ont recours au remplissage et au bourrinage. Des épisodes qui leur permettent juste d’atteindre leurs objectifs annuels et qui n’existent que pour contourner un vide scénaristique flagrant et combler les téléspectateurs les moins exigeants.

Cela se ressent surtout dans la deuxième partie de la saison, où tous les personnages sans exception donnent l’impression de faire du surplace. A partir de l’épisode 9, les protagonistes n’avancent plus, ils ne cessent de faire des allers-retours qui n’ont pas beaucoup d’impact, ils se perdent dans des réflexions vues et revues une multitude de fois et finalement, l’intrigue n’avance pas non plus, elle est aussi aseptisée que les protagonistes qu’elle met en scène.

Dès lors, on se rend compte que le véritable problème de cette saison vient du fait que les scénaristes ont grillé beaucoup trop vite de nombreuses cartouches. Alors qu’ils auraient pu apporter des situations intéressantes et des péripéties qui seraient revenues dynamiser le tout, les nouveaux prisonniers disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus et n’ont servi strictement à rien. De la même manière,  les expériences de Milton sur les zombies ne sont pas correctement amenées et on s’en détourne très vite, tout comme le nouveau groupe de survivants qui n’apporte rien de plus à l’intrigue et qui n’est en fait qu’un prétexte de plus pour avoir de la chair à canon et pouvoir être zigouillé à la moindre occasion, histoire de préserver un peu le côté « spectaculaire » du show. Ces éléments, comme l’arène où le retour tant attendu de Morgan, qui auraient pu vraiment être intéressants et pertinents n’ont que peu d’écho et laissent seulement planer comme un goût d’inachevé, à l’image de cette saison.

Au final, à force de faire tourner la série autour de Rick et du Gouverneur, l’ennui finit par faire son apparition. Et ce n’est pas les quelques intrigues secondaires mises en place entre temps (demande en mariage, transformation en zombie…) qui viennent nous sortir de la morosité dans laquelle la série semble s’être empêtrée depuis ce fameux huitième épisode. Au bout du compte, cette troisième saison souffre d’un déséquilibre évident entre sa première partie bourrée d’actions et de rebondissements et sa deuxième partie plus calme et plus posée. Plutôt que d’être progressifs et de faire montrer la tension petit à petit, ces seize épisodes s’enchaînent de manière régressive et on se retrouve donc avec un final bâclé. Un final sans aucune saveur particulière et qui donne juste l’impression d’avoir prit les téléspectateurs pour des abrutis en leur promettant une guerre qui n’arrive jamais véritablement.

 

Rick et le Gouverneur - The Walking Dead - Saison 3

 

Le pire c'est que vus le succès colossal de cette saison et les dernières minutes du final, on se rend compte que les auteurs ont trouvé le bon filon et qu’ils comptent bien l’exploiter au maximum jusqu’à saturation et il leur faudra sans doute compter sur l’effet de curiosité pour faire revenir autant de téléspectateurs l’année prochaine. D’autant plus que Glenn Mazzara, présent depuis le début de la série en tant que scénariste et plus tard comme showrunner, a décidé de céder sa place à Scott M. Gimple, connu pour avoir produit le mauvais Flashforward ou l'inconnu Chase. Ce troisième changement de showrunner reflète parfaitement l’instabilité dans laquelle la série semble être prise au piège et on n’est donc encore plus en droit de nous poser des questions sur l’avenir du show…

 

Finalement, vous l’aurez compris : malgré des qualités bien réelles, cette nouvelle saison de The Walking Dead se distingue davantage par son succès que par sa qualité générale. La chaîne AMC, pourtant habitué aux shows de grande qualité (Breaking Bad ou Mad Men), semble avec cette série vouloir copier les grands networks américains, pour le meilleur mais surtout pour le pire. A l’image d’une série comme The mentalist, ces 16 épisodes souffrent d’un déséquilibre évident entre une première partie quasi excellente et une deuxième partie qui s’effondre progressivement à coup d’épisodes transitoires. Heureusement, l’ensemble est sauvé de justesse par des personnages forts (Michonne, le Gouverneur et Andrea en tête) et des thématiques vraiment intéressantes.

 

Si on oublie le dernier épisode et les fausses promesses, on peut même dire que cette saison tient globalement la route. En espérant que la présence de David Morrissey comme acteur récurrent la saison prochaine ne fasse pas s'éterniser le conflit Rick-Gouverneur, tâchons simplement de croire que Robert Kirkman, grand penseur de la série, saura  faire preuve de suffisamment d'ingéniosité pour nous faire saliver encore et toujours devant nos écrans...

 

Le top 3 des épisodes :

1-      Killer Within

2-      Made to suffer

3-      Clear

 

Le flop 3 des épisodes :

1-      Welcome to the tombs

2-      Arrow on the doorpost

3-      Say the World

 

Le top 3 des personnages :

1 - Michonne

Un grand personnage qui met du temps à se dévoiler. C’est sans doute elle qui est la plus proche de l’idée qu’on peut se faire d’une survivante. Endurcie, méfiante et combative, elle se révèle progressivement et sait parfois se montrer sensible. Et puis une femme avec des katanas, c’est tout simplement cool.

2-      Le Gouverneur 

Malgré le fait que son conflit avec Rick s’éternise un peu trop, le Gouverneur est un méchant comme je les aime. Manipulateur, fourbe et carrément dérangé, il est le plus monstrueux de tous les humains présents dans la série. Même si son personnage commence à sérieusement s’engluer vers la fin de la saison, il fait passer le shérif pour une vraie femmelette.

3-      Andrea

Eh oui, celle qui agace tant de fans fait partie de mon top 3. Sa naïveté, sa confusion et son indécision ont fait d’elle un personnage incontournable. Ses va-et-vient constant entre Woodbury et la prison, même s’ils pouvaient apparaître agaçants, collaient parfaitement avec l’esprit torturé et tourmenté du personnage. Et puis vue sa destinée, elle méritait d’apparaître dans ce top.

 

Le flop 3 des personnages :

1-      Beth

La petite sœur de Maggie ne sert vraiment pas à grand-chose et se contente d’apparaître de temps à autre, histoire de nous rappeler qu’elle existe bel et bien. Son seul intérêt : chanter une jolie chanson quand tout le monde est dépité autour d’elle. C’est mignon, mais ça ne fait pas d’elle une incontournable

2-      Carol

Malgré son implication dans la bataille au début de la saison et sa pseudo-histoire avec Daryl, elle est trop souvent apparue comme étant la bonniche du groupe par la suite. Son plus grand rôle : avoir été la nounou du bébé de Rick.

3-      Rick

Cette saison, le shérif donne l’impression de faire du surplace. Il nous pique sa petite crise de folie et finit par redevenir le bon et gentil chef de groupe. Il est l’un des personnages qui a le moins évolué. Son fils Carl au contraire est en pleine mutation et devient même une figure immanquable. La fougue du jeune homme contrebalance avec l'incapacité d'agir de son père qui subit plus souvent qu'il n'agit. 

 

Cet article a été rédigé avec la précieuse aide de Koss :)

L'auteur

Commentaires

Avatar Bleak
Bleak
Très bonne analyse surtout quand tu constates que la saison tourne entièrement autour de Rick et du Gouverneur. C'est exactement ça. Le reste n'est que fioritures et c'est bien là le problème. Pourtant, l'univers est addictif et même en étant déçu la plupart du temps, on aime passer du temps devant la série et c'est là que je te rejoins une nouvelle fois: quel gâchis! Et la présence du type de FlashForward n'est pas pour me rassurer.

Avatar Cail1
Cail1
En effet, l'univers est vraiment addictif et on sent qu'il y a un véritable potentiel. Seulement, j'ai à chaque fois l'impression de me faire avoir par cette série qui je sens, pourrait être juste géniale. Pour ce qui est de Scott M. Gimple, il est important de signaler que ce n'est pas non plus un étranger qui débarque dans la série comme ça l'air de rien: il a déjà participé à l'écriture de certains épisodes et avait rejoint l'équipe de TWD durant la deuxième saison, en tant que producteur. Il était un peu le numéro 2 de Glenn Mazzara. Toutefois, j'ai quand même du mal à l'imaginer aux commandes de la série... Mais bon, ne jugeons pas avant la diffusion et laissons-lui sa chance. Juste, ça devient vraiment agaçant de changement de showrunner.

Avatar alanparish
alanparish
Excellent bilan de saison (oui j'arrive après la guerre). En revanche je suis tellement pas d'accord avec ton top/flop personnage. Mon top : 1) Michonne (alors que c'était très très loin d'être gagné) gagne vraiment en charisme après son épisode avec Rick et Carl. 2) Carl qui mine de rien gagne de l'épaisseur à chaque épisode et est le personnage qui retraduit le mieux ce monde dévasté. 3) Herschel qui subit un changement physique non négligeable et qui reste la vraie tête pensante de la bande Mon flop : 1) Andrea, le personnage est une catastrophe du début à la fin de cette saison. Elle aurait du y rester en fin de saison 2 2) Milton, à part pleurnicher et dire "c'est pas bien", le mec est tout bonnement inutile. Certes d'autres personnages sont inutiles (Beth etc) mais lui il a un temps de présence à l'écran bien trop conséquent. 3) Le gouverneur. Génial dans ses débuts, lassant et très chiant dès le milieu de saison. Aucune cohérence psychologique, toujours l'impression de voir le même gars très con et très buté.

Avatar Cail1
Cail1
Intéressant ton top/flop. Je partage ton avis sur la plupart des personnages que tu cites. Michonne est devenu ma chouchoute (encore aujourd'hui) Carl est le personnage dont l'évolution m'intéresse le plus. Milton fait partie de ces personnages qui ont vraiment été mal exploités. Il aurait pu être intéressant je crois, mais au final, il ne sert à rien en effet. Ces expériences n'ont eu aucun impact et n'ont servi que de remplissage. Pour Andrea, c'est différent et il est vrai qu'elle ne mérite aucunement de figurer dans le top 3. Je crois qu'à l'époque, j'avais juste envie de faire râler les nombreux fans qui ne pouvaient pas la voir. En réalité, elle fait partie de mes déceptions de la série. Alors que dans les premiers épisodes de la série, elle représentait un peu la femme forte du groupe, elle a clairement perdu son statut et ne fait que subir dans cette troisième saison. Il faut admettre que l'évolution du personnage n'est pas vraiment logique. Pour ce qui est du Gouverneur, j'avoue que sur la fin de la saison, le mec n'apporte vraiment plus rien. C'est d'ailleurs pour cette raison que le season finale m'a vraiment mis en colère. Néanmoins, je trouvais qu'il avait des côtés intéressants, même si là encore, ils ne sont pas toujours correctement utilisés.

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