Il y a des scènes tellement intéressantes et tellement fortes dans cet épisode, des scènes représentatives de la solidarité des hommes, mais aussi des scènes plus surprenantes.

Le tirage au sort avec un nom dans le casque, et les adieux de Shifty sont formidables. D'une manière générale, ce que fait Winters avec ses hommes est génial, que ce soit Malarkey envoyé à Paris en retraite dorée, Lipton, Shifty...

Et puis il y a cette scène. Cette scène que je redoutais tant et qui a pourtant été réalisée avec une subtilité et une nuance incroyables.

Au lieu de se farcir les adieux larmoyants de Winters à ses hommes, on remplace ça par les adieux d'un général Allemand inconnu. Ces adieux, traduits par Liebgott, correspondent quasi mot pour mot à ce qu'aurait pu dire Winters, mais leur plus c'est qu'on se "rend compte" qu'en face, c'était aussi des hommes, des frères, des mecs qui n'ont pas su pourquoi ils se battaient, des mecs qui ont perdu des amis, des frères, des mecs comme eux, comme nous.

Et en guise d'adieux, on a juste un "War's over", et une description de ce que sont devenus les hommes après, descriptions assez étonnante pour des héros de la guerre.

On a finalement nous aussi l'impression de quitter des frères, les Winters, Nixon, Lipton, Martin, Guarnere, Toye, Roe, Malarkey, Randleman, Luz, Perconte et j'en passe, on s'est crus parmi eux.

Si sur le fond c'est un épisode intéressant, en revanche je l'ai trouvé assez décousu dans sa forme, et assez délayé. Comme s'ils avaient eu du mal à tenir 1h sur le sujet.

Cet épisode était complètement essentiel. Je trouve ça par contre assez horrible tout ce qui sont devenu. Ils méritaient largement mieux. Je ne comprend pas pourquoi certains ont du être rappelé. Presque aucune compensation pour leur devoir accompli, c'est aussi ce qui fut très moche dans cette guerre.

J'ai aimé le tirage au sort avec un seul nom, c'est une image assez forte de ce que dégageait la compagnie.

Bravo Messieurs !