Un épisode qui m'a complètement pris au dépourvu.

Je ne m'attendais absolument pas à ce revirement de situation, à la fois de la part de Jimmy mais également de Kim. Une surprise qui fut jubilatoire pour deux raisons. La première c'est qu'elle est amenée magistralement grâce à la scène du ballon gonflable (déjà amplement commentée pour son génie dans les commentaires précédents), et la seconde c'est qu'elle a une cohérence béton.

Les magouilles de Jimmy serviront probablement à sortir Kim de situations épineuses sans avoir à se salir les mains, et Kim va probablement faire office de garde-fou à Jimmy pour éviter de trop s'enfoncer dans l'illégalité. Un beau duo qui s'annonce.

Sinon je me suis fait la même réflexion qu'OSS. Là ou Breaking Bad misait sur des montées et descentes en tension, Better Call Saul étale sa densité émotionnelle sur la longueur.

C'est tout aussi agréable à suivre et les épisodes passent très rapidement.

Encore un très bon épisode, on voit moins Mike pour mon bonheur, l'absence de Chuck ne se fait pas ressentir et la relaton Kim/Jimmy continue d'être passionnante à suivre. Le passage "transformation en Saul" est génial, même les persos secondaires sont plutôt sympas (Adieu Omar...) et la chute nous laisse sur une perspective extrêmement intéressante et très révélatrice des deux personnages.

Comme d'habitude. Génial du début à la fin. Mon seul petit regret serait de ne pas avoir beaucoup vu Mike lors de cet épisode.

C'est dingue comme ce show est maîtrisé. Je le sais, et pourtant, de semaine en semaine, je suis agréablement surprise. Et ce kiffe ultime au moment où Jimmy commence à acheter des costumes colorés. On sait tous ce que cela veut dire et ce que cela implique. Pour autant, il est encore freiné dans sa "progression" vers Saul par Kim, qui devient un personnage de plus en plus important dans la série (et tant mieux !).

Bien entendu, mention spéciale au passage avec le bonhomme gonflable, qui aurait pu durer 10 minutes sans que cela ne me dérange. J'ai adoré.

L’anecdote sur la scène dans le désert avec Salamanca de la saison 1 permet vraiment de constater comment la série a grandement évolué.

Elle est vraiment passé d'une série un peu brouillonne qui se cherchait à un show puissant plein de maitrises.

Pfff, je me régale tellement c'est dingue.

La première saison m'avait beaucoup plu mais je m'imaginais quand même pas ça. Je retrouve la progression constante et grisante qu'avait connu BB. En probablement un poil plus constante et du coup peut-être un poil moins grisante. Mais je suis pas sûr.

Cette année en tout cas on est un cran au dessus. Je ne sais pas comment la saison va finir mais c'est la régalade chaque semaine.

BCS n'est pas exactement un ascenseur émotionnel mais plutôt dans l'émotion permanente. Humour, beauté, rythme, frustration, apprentissage, empathie, tension. Toutes ces choses sont là, chacune en son temps.

Kim a passé de gros caps en seulement quelques épisodes, si bien que je commence déjà presque à me demander si elle va pas vite devenir mon perso féminin préféré de l'univers ABQ. J'attends de voir ce que l'avenir nous réserve la concernant.

Mike est dans un schéma "un épisode chaud / un plus calme" et ça me va parfaitement, même si on devient aussi vite addict aux Salamanca que Tuco aux cravates colombiennes. Du coup ils m'ont manqué cette semaine. Mais bon il en faut pour tous. J'adore en tout cas l'idée que la série fasse de Don Tio et sa bande les grands méchants d'une partie de la série, et j'imagine que ce sera l'occasion de faire intervenir Gus.

Ce qui relègue un peu Nacho en intermédiaire. Mais il risque d'avoir pas mal d'emmerdes, gros potentiel en tout cas. Pour Chuck c'est plus limpide, on a bien compris son rôle.

Seul le Rôle avec un grand R d'Hamlin, à l'échelle de la série, reste un peu flou.

Mais on en saura plus assez vite, surtout si Kim fout le bordel.

En tout cas la série passe une nouvelle étape. Je m'attends à du très lourd pour finir la saison et on devrait encore passer une vitesse pour la troisième.

Au passage, le mannequin gonflable est sûrement la meilleure métaphore visuelle depuis le début de la série. Tout simplement exceptionnel.

Et un mot sur la BO, au top du top comme d'habitude, notamment sur ce montage musical coloré qu'on aurait sans doute jamais vu ailleurs.

Qu'il est important cet épisode. Il confirme, en plus de l'origine du costume, tout ce qui avait été sous-entendu auparavant : Jimmy n'est heureux qu'en faisant ce pour quoi il est bon, Kim aime être indépendante ("More" dit-elle) et Mike n'a pas dit son dernier mot.

Là où c'est fort, c'est que Jimmy est presque déçu que Kim le rejoigne. Je pense qu'il ne pensait pas qu'elle accepterait. Et nous non plus d'ailleurs. On est tout aussi déçu, parce qu'on sait que cela ne fait que repousser l'évidence. Du coup, ça en devient encore plus tragique.

On en revient au final, à l'ensemble du discours de la série : un personnage qui n'a de cesse de lutter contre soi-même et contre le destin en général. Avec, en prime, un excellent montage cravate-bonhomme gonflable de toute beauté.

PS : Par contre, l'origin story sur Jimmy enfant, c'était peut-être pas super utile. J'aurais préféré que l'histoire de Chuck d'il y a deux semaines reste libre à l'interprétation du spectateur.

PSS : L'easter egg de la semaine : la dame qui vend la maison à Stacey est la même dame qui balançait Marie dans sa période "vol de petites cuillères" (Breaking Bad, Saison 4, épisode 3)

Mon épisode préféré de cette saison !

La relation Kim / Jimmy est tellement bien écrite, la fin est excellente, si Jimmy accepte, je suis de plus en plus intrigué par la façon dont il va devenir Saul. Avant la dernière scène on commençait clairement à voir un début du personnage de Breaking Bad mais, comme pour le final de la saison 1, Kim se pointe et change la donne.

C'est vraiment elle qui l'empêche de sombrer mais on sait tous, malheureusement, que ça ne durera pas...

C'est terrible les ironies dramatiques !