Un épisode intéressant pour tout ce qu'il développe en enjeux moraux (« I'm not the bad guy ») et en terme d'intrigue. Y'a aussi un petit côté burlesque plutôt amusant (les méchants involontairement drôles, Hank qui croit tout savoir mais qui ne voit rien ..), mais qui s'articule plutôt bien à la bonne écriture des personnages (notamment Skyler ou encore Jesse). Je regrette quand même ce focus sur les soucis familiaux de Walt, car c'est pas du tout ma came dans cette série, mais au moins ça reste très bien écrit.

Le personnage de Walt prend en émotions et cette entame de saison est très solide.

Le personnage de Jesse a grandi, marqué par la saison précédente et le chemin qu'il suit dans ce début de saison est très mystérieux et on ne sait pas ou cela va mené...

Ah le retour tant attendu de l'oncle de Tuco. Les 5 dernières minutes de l'épisode sont oufs, j'étais grave en stress. La scène d'intro est encore une fois excellente.

"I'm not the bad guy" dit Walter.

Et le pire, c'est qu'il en est pleinement convaincu. On tient là la clef de la saison 3 : Walter va essayé de rester du bon coté de la route et bien sûr il va échouer. L’œil de l'ourson (celui de la culpabilité) le regarde ainsi trois fois, à trois moments clefs dans l'épisode. Il est intéressant de constater qu'à partir d'un postulat identique à la saison 1, nous sommes en réalité dans une dynamique opposée. Ici, Walter a de l'argent, plus de cancer, et plus de famille et des ennuis (ce qui est précisément l'inverse de la saison 1).

Alors qui ira chercher Walter pour le ramener là où est sa vraie place ? Saul, comme l'épisode tant à le montrer ? Gus ? Skyler par son rejet ? Jesse ? Et pourquoi pas Walt lui-même ? Cela promet en tout cas, d'être intéressant.

Ps: Les 10 dernières minutes de l’épisode sont quand mêmes extrêmement solides scénaristique parlant.

Les deux mexicains ont l'air de se forcer à rester sérieux, c'est pas le plus crédible et pour le coup, je suis pas sûr que ça soit de l'humour voulu par la série. Toujours est-il que cela m'amuse assez, et que la fin fait comprendre à quel point Gus a une influence démesurée, allant jusqu'à desinciter les jumeaux d'accomplir leur mission initiale, eux qui avaient été jusque là juste une force instoppable.

Un bon épisode qui continue de construire le nouveau équilibre de la série. Jesse est apaisé et ça fait du bien, la reprise de sa maison face à ses parents ingrats est ultra jouissive, courtoisie de Saul Goodman, qui est ici vraiment excellent également.

On revoit Papi Clochette également pour mon plus grand bonheur.

Quant à Walt, on voit encore une évolution : cette fois encore, après la scène du discours au lycée dans l'épisode précédent, il essaye de se dé-culpabiliser et de repasser à autre chose. Il est intéressant de voir que Jesse disait dans le précédent épisode "I'm not the bad guy", tandis qu'ici Walt dit :

I can't be the bad guy.

Il est clair qu'il s'auto-persuade alors qu'il est juste terrible.

Hank est toujours un personnage aussi drôle, surtout quand il croit tout savoir sur le secret de Walt alors qu'il fait partie des STUPS. Marie est étonnamment pertinente ici même dans sa simple scène, et son aspect comère m'amuse toujours.

Walter Jr. prend de l'importance également, j'ai adoré la scène du dîner qui est extrêmement tendue. Ca me fait mal pour Skyler d'entendre le mot "salope" sortir de la bouche de son fils, mais on peut comprendre son point de vue, puisqu'il n'a aucune communication de la part d'aucun de ses parents.

Et je comprends aussi Skyler, elle voit son fils s'éloigner d'elle mais elle doit tout garder pour elle sinon quoi elle ruinerait l'image de Walt pour eux. Et elle tient le coup. Elle pourrait très bien exploser un jour et hurler sur les toits que son mari cuisine la meth, mais elle aime trop ses proches pour ça. Franchement, je la trouve hyper forte, et rien que pour ça je peux largement excuser le chantage qu'elle impose à Walt (d'autant que c'est un chantage inutile, comme l'a de toute façon fait remarquer Saul). Bref je comprends pas pourquoi je vois des remarques ici et ailleurs sur le net comme quoi elle est trop fermée et qu'on ne la comprends pas. Elle est fermée, évidemment, son mariage est un échec et elle se retrouve face à un énorme dilemme ! De là à dire qu'on ne peut pas la comprendre, honnêtement, je trouve pas ça très compliqué de se mettre à sa place, son comportement est rationnel et juste la seule voie possible avec un mari pareil. 

Et lorsqu'elle tient tête à Ted face à ses arnaques et qu'elle essaye de comprendre ses motivations vis à vis des enfants, on comprend qu'elle a envie de comprendre Walter, mais que pour l'instant elle ne peut s'y résoudre.

Quant à sa réplique cinglante face à Hank ("You're right Hank. You don't know me."), quelle bad-ass !

Ça manque un peu de Jesse & Walt pour décoller, mais ça va venir. J'espère juste que la saison ne va pas consacrer tout son arc à "il faut redonner l'envie à Walt et à Jesse de bosser !", ça pourrait devenir lassant. Mais vu les notes des prochains épisodes et vu la précédente saison qui était vachement dense, je me fais pas trop de soucis là-dessus.

Episode beaucoup plus convaincant que le précédent. J'avais eu beaucoup de mal à rentrer dans les saisons précédentes, mais là au bout de 2 épisodes j'y suis. J'espère que ça n'annonce que du bon. Par contre, les deux mexicains, j'ai toujours du mal.

Breaking Bad arrive toujours à nous surprendre tout en restant cohérent. Belle acrobatie tout de même... Et le tout se déroule dans la fluidité et le rythme. Rien que ça.

Ici, j'ai beaucoup aimé le "Horse with no name" chantonné au début, dans la voiture, puis à la fin, dans la douche.

Mention spéciale pour le coup de la pizza également. Toutes les armes sont bonnes pour retourner chez soi !

Quant à la ruse de Jesse pour déposséder ses parents, elle est bien amenée et, surtout, fait sourire.

Le tout épicé par une scène de fin toute en tension, ou l'on prend aussi conscience de l'omnipotence, et donc de la dangerosité, du Sieur Gus.

Et bien j'ai beaucoup aimé cet épisode. Même si c'est très lent les choses bougent et ça c'est cool.

Du côté de Walter, rien que la scène d'intro est extra. Sa confrontation avec le flic m'a fait vibrer. Sa vie est devenue tout simplement pourrie.

Je n'ai pas aimé Saul dans cet épisode, un peu lourd je trouve. Par contre c'est vraiment excellent que tout soit lié, Gus, les mexicains, Saul et donc Walter. Vraiment bien !

Les mexicains parlons en. Ils me gavent un peu à jouer les mimes Marceau...la scène avec la hache est cool mais bon je sais pas pour le moment ils m'inspirent pas trop.

En revanche Jesse j'ai plus qu'adoré. La façon dont ils entubent ses parents est magistrale, on ne peut que jubiler. On le sent aussi plus posé, comme s'il avait bien bien mûri. Maintenant j'ai hâte qu'il reforme le duo avec Walter car c'est quand même le point fort de la série.

Skyler me gave. Mais vraiment dès que je la vois c'est horrible, ça en devient même physique. Aha bien fait pour sa gueule que Walter Junior lui fasse la gueule. Je pense que cette antipathie que j'ai envers elle est la conséquence de tous ses épisodes où on ne la comprends pas.

Bon tout ça pour dire que j'ai bien kiffé !

Cet épisode est en effet très lent mais sa richesse est de développer plusieurs histoires parallèles qui s'entremêlent (cf la fin de l'épisode). Du bon Breaking Bad.