ANDRED: But you have access to the greatest source of knowledge in the universe.
DOCTOR: Well, I do talk to myself sometimes, yes.
ANDRED: I mean the Matrix.
DOCTOR: Oh. Oh, that old thing. Yeah.

Il y a des maladresses dans cet épisode, notamment le design des Vardans dans leur vraie forme assez décevant, même si c'est admis par l'épisode avec le Docteur disant une phrase en mode "quoi, vous êtes déçus ?".

Le problème est que pour des ennemis psychiques qui peuvent lire dans les pensées, ils se font bernées tout de même méga facilement. Et on a un cruel manque de contexte, de background et d'impact de ces ennemis qui auraient pu être mieux exploités.

En fait, tout le plan que le Docteur a soigneusement monté tout au long du sérial - s'infiltrer, jouer le rôle du Président, amener K9 dans le bureau protégé de leurs ondes cérébrales, lui donner les reliques de Rassilon et accéder à la Matrice pour trouver la planète d'origine des ennemis et les renvoyer chez eux... Tout ça est cool, mais se passe exactement comme prévu pour le Docteur. Ce sérial possède en fait une gestion du suspens presque inversée : les premières parties sont les plus déroutantes, la suite est classique.

Problème, c'est que du coup ça tombe un peu à plat dans cet épisode. L'attaque par Leela et les Shobogans contre la Citadelle est un peu inutile également.

C'est donc une fin de sérial très étrange, et assez anti-climatique bien que pas mauvaise à regarder.

DOCTOR: Still, every oligarchy gets the Castellan it deserves, eh, Castellan?
KELNER: Er...

Et puis... et puis quoi ?? Ça continue ?

Alors qu'on aurait pu penser que l'histoire de The Invasion of Time se terminerait ici, et aurait été en fait un peu "tout ça pour ça", "un passage sur Gallifrey okay", avec des ennemis Vardans sous-exploités malgré un très bon début... l'épisode utilise à nouveau un procédé comique : le Docteur dit "on est sauvés !" et immédiatement le plan suivant montre des Sontariens arrivant dans la citadelle.

C'est très efficace et c'est clairement l'un des cliffs les plus connus de la vieille série. Un rebondissement qui renverse la donne. Il n'est pas rare que les six-parters aient une sorte de rebondissement qui permettent de découper le sérial en "quatre puis deux" (comme The Seeds of Doom ou Genesis of the Daleks), mais ici c'est véritablement inattendu car combien de sérials peuvent se vanter d'avoir deux races d'alien totalement différentes dans une même histoire ? (tiens donc, il s'agit d'une idée non pas de la team Graham Williams + Anthony Read à l'origine de l'épisode, mais de... Robert Holmes. Surprise !)

Pour quelqu'un qui ne connait absolument rien de cet épisode et qui ne savait même pas combien de parties il y aurait (comme lors de la diffusion originale), c'est malin, et même pour nous, c'est plutôt cool pour donner suite à ce qu'on vient de voir avant, le Docteur ayant dû baisser les boucliers de Gallifrey pour se défaire des Vardans.

Le risque, c'est que les Sontariens... sont un peu niais, je n'aime pas beaucoup ces ennemis. Leur retour est donc une belle surprise en soi et un procédé rarement utilisé dans le format de la série, mais il ne promet pas que du bon.

Malgré cela, c'est donc une partie convenable et qui corrige son côté anti-climatique avec un bon cliff et globalement un épisode toujours divertissant.

The Invasion of Time 2.0, nous voilà, je suis prêt !

DOCTOR: How do you feel about that?
ANDRED: Well, I
DOCTOR: That's the spirit!