La réal est top que ce soit l'ambiance sonore, ou le travail incroyable sur la mise en scène avec des plans de camera ouf.

+ 1 pour la real de la scene finale!

Plusieurs plans zinzin dans un épisode qui entre aussi dans le panthéon des meilleures réalisations de la série.

• La scène d'introduction en particulier est géniale, avec Philip Price, complètement décentré de l’écran, mais que l’on réussit petit à petit à cerner lors de son superbe speech expliquant toutes les motivations de ce personnage, à mesure qu’on se rapproche de lui et de son bureau d’où il orchestre son jeu de pions politiques.
• Le plan où Elliot doit rester immobile à son poste mais souhaite explorer son appartement et se sert donc de la caméra pour le faire, façon immersion jeu vidéo à la première personne, est aussi hyper novateur, je n’ai jamais vu ça ailleurs. Dans un épisode où Watch Dogs fait un caméo explicite, c’est assez amusant.
• Ou encore, évidemment, ce climax final avec la fusillade au diner filmée vraisemblablement d’une traite, agissant comme excellent cliffhanger

L’épisode baigne dans une vibe de l’épisode avec Vera en saison 1 où Elliot était forcé de hacker par quelqu’un qui le tient. Il est plutôt court et haletant, même si pas forcément hyper dense. Joanna part à l’attaque, et même si elle affiche beaucoup d’incertitude seule ou avec son homme de main, elle joue la femme fatale indomptable face à Elliot. Le résultat est qu’elle semble plus creepy et ridicule qu’effrayante.

L'épisode est en fait un poil décousu, mais il a le mérite de faire avancer les choses sur la piste de Tyrell (malgré une non-fin frustrante) ainsi que sur Dom à la trace de fsociety (elle retrouve Cisco et donc Darlene), avec des déductions finales pour Dom dignes de Sherlock Holmes tellement bien montées et mises en scène que ça passe tout à fait crème (le plan où elle court dans la rue avec la baisse de courant, c’est vraiment top niveau éclairage et symbole).

Je ne suis pas hyper fan en revanche de tout le postulat qui permet à Darlene et Cisco de rester vulnérable en attente d’être cueillis. A savoir, le membre random de fsociety blessé (qui était la seule raison narrative de forcer Cisco à revenir dans la smart house de Susan Jacobs avec l’idée de la cassette oubliée dans l’épisode précédent) qui provoque un dilemme moral à Darlene. Cela fait deux facilités d’affilé pour cette intrigue après la cassette, donc.

Malgré tout, si on dépasse ce postulat, l’épisode reste haletant et permet à Darlene de prouver qu’elle a encore un sens moral certain. Darlene raconte aussi la fois où elle s’est faite kidnappée et semblait limite heureuse de quitter sa famille, une façon bien spéciale de nous confirmer qu’elle a aussi quelques névroses, même si elle rappelle qu’Elliot reste sa plus grande force.

L’épisode semble confirmer aussi la mort de Mobley par l’intermédiaire d’une petite phrase anodine où DiPierro cite le vrai nom de Mobley (jamais dit dans la série il me semble). Elliot vient aussi s’interroger sur les effets de la révolution (ce qu’il ne pouvait pas vraiment constater par lui-même en prison), ce qui rappelle toujours la grande idée conductrice de la saison.

Même si la fusillade reste en tête, le second cliff de l’épisode (Angela qui se fait surprendre par deux figures) a aussi de la gueule, surtout après la scène où elle confronte Elliot sur tout ce qu’il a fait depuis le début et admet qu’elle va balancer toute son implication au FBI, abandonnant en fait la lutte. Suivi par un baiser vraiment inattendu pour cette série d’ordinaire très peu sentimentale, mais logique. On ne peut que se demander s’il ne s’agit pas d’un baiser de la mort après une séquence d’adieux pour Angela ?

Un bon épisode dont je ne comprends pas bien l’engouement au sein de la fanbase par rapport à tant d’autres cette saison, mais un bon épisode quand même, porté par un montage hyper riche en tension dans la seconde moitié qui est quand même très prenant !

Cet épisode de ouf ! Ce montage ! Cette musique ! Cette tension ! Cette réal ! Ce bris de 4ème mur ! Je suis impressionné par la qualité constante de cette saison 2, explosant très nettement la première.

Les 10 dernières minutes sont vraiment à couper le souffle.