Image illustrative de Mr. Robot
Image illustrative de Mr. Robot

Mr. Robot

Elliot est un jeune programmeur anti-social qui souffre d'un trouble du comportement et de dépression chronique. Il est ingénieur en cyber-sécurité le jour et hacker justicier la nuit. Elliot doit faire un choix lorsque le mystérieux chef d'un groupe underground de hackers le recrute pour détruire la société ...

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Terminée Américaine 50 minutes
Drame, Thriller, Crime, Drama USA Network, France 2 2015
14.39

2 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

Avis sur l'épisode 4.07

Avatar Gizmo Gizmo
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 24 juin 2020 à 15:51

Un épisode assez incroyable qui réitère la totale liberté de ton de la série avec ce format théâtral impressionnant de maîtrise. Et en soi, le parallèle entre Mr Robot et le théâtre tombe sous le sens : que ce soit par les 3 personnages, renvoi au théâtre antique, le jeu des masques que pratique la série depuis ses débuts ou bien la vision finalement d'un monde (réel, fictif ?) comme une vaste scène où chacun attend de jouer son rôle avant de rejoindre les coulisses (Angela, Tyrrell), Sam Esmail fait encore très fort.

La série ne vise jamais aussi juste que lorsqu'elle délivre des portraits de personnages et les représente dans toute leur complexté. Même le personnage de Vera, dont le retour me semblait vraiment inutile, trouve ici sa consécration en agissant comme un passé dont Elliott ne peut se défaire, une virilité grossière, débridée et menaçante en totale opposition avec la retenue et la finesse d'Elliott. Vera incarne la laideur du monde, celle que Krysta cachait à Elliott, et que le spectateur anticipe assez rapidement pour rendre d'autant plus douloureuse la progressive prise de conscience d'Elliott. C'est poignant, car toujours servi par un Rami Malek impérial, qui n'enferme jamais son personnage mais semble toujours le composer comme une oeuvre d'art, incarnant le masque qui abrite un cyclone d'entités et d'époques qui ne cessent de s'entrechoquer en lui.

C'est à se demander ce que la série peut encore garder sous le pied pour la fin de saison, et si Rami Malek pourra être encore plus talentueux qu'il ne l'a été jusqu'à présent.


Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 08 mai 2020 à 00:18

Indéniablement un grand épisode, qui nous prend à revers sur deux points :

D'abord, les dialogues ennuyants au départ, puis théâtraux et peu crédibles de Vera, ce méchant pop-cornesque, qui devient la parfaite excuse méta pour que l'audience revienne sur le passé d'Elliot dans une saison course contre-la-montre.

Ensuite, la série qui en effet, réservait bien un ultime twist. Mais pas une troisième personnalité, ou un délire illusoire, non. Quelque chose de beaucoup plus profond, logique et humain. Preuve que la série se recentre beaucoup sur ses émotions.

Alors, si je ne trouve pas que c'est le meilleur épisode de la série (le début est quand même un peu lourdeau), il faut avouer que cette pièce de théâtre en cinq actes, cinq phases de l'acceptation du trauma d'Elliot (du déni à l'acceptation), est rondement bien menée.

Il est assez fascinant de réfléchir à comment Sam Esmail a réussi avec total brio à contourner les problèmes. Comprendre comment Krista, Vera et ce bottle épisode en huis-clos est venu prendre sa place dans cette ultime sprint.

Bel épisode qui bouleverse tout alors qu'on ne le prenait pas au sérieux au départ.


Avatar Manoune398 Manoune398
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 24 novembre 2019 à 19:59

Cet épisode est l'une des raisons qui confirment que cette saison est bien la dernière, et que la fin arrive de partout, pour tout, même l'inattendu. La boucle va finalement se boucler, alors que j'avais fait le deuil de certaines réponses.

C'est un épisode bouleversant, qui ne l'est en réalité qu'une fois terminé.

Au-delà de sa forme intelligente — parfaitement adaptée au personnage de Vera — cette mise en scène théâtrale, qui n'a rien à envier au genre cinématographique, est superbement portée par la musique de Mac Quayle, véritable caméléon qui donne à chaque scène une texture bien particulière. Le huis-clos, autant dans les décors que les personnages, le générique, les billets, la lumière, le cadrage, le jeu et l'écriture... Tout est formidable.

Et si les trois premiers actes restent classiques à ce niveau-là de l'histoire (seule la forme sort du lot), le quatrième renverse absolument tout sur son passage et nous laisse pantois, entre l'envie de hurler (elle va le cracher, le morceau, ou bien ?!) et l'appréhension de savoir qu'un lourd secret va être dévoilé. Ce que ressent Elliot est dramatique à voir, c'est d'une pureté sans nom.

Le cinquième acte est le coup de grâce, nous mettant dans l'incertitude, ne sachant que penser de Vera et de ce qui vient de se passer, jusqu'au dernier twist logique et pourtant désespérant. Les lumières s'éteignent, l'écran devient noir et le générique de fin se met en marche ; là j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que c'est triste, parce que c'est si injuste mais si authentique.

Car si Sam Esmail a toujours montré des choses complexes (le hacking, la Dark Army, le 5/9 et tout ce qui s'ensuit, la maladie d'Elliot, les poker faces et les twists en tout genre, l'intrigue en elle-même), ce qu'il dévoile finalement ici, dans sa dernière ligne droite, est peut-être l'un des plus vieux maux du monde, si humain, si ordinaire, mais si destructeur. Ce n'est pas cliché, c'est la réalisation très simple derrière l'être si complexe, détruit et bouleversé qu'est Elliot. Et c'est ça qui crée toute l'émotion de l'épisode. Pas le wow de découvrir quelque chose de nouveau, mais l'injustice qu'il y a à voir ce jeune homme ravagé par la souffrance qu'il a subie.

Je n'attendais pas cette réponse, parce que je ne sais même pas si je m'étais posée la question. Apporter cet élément-là bouscule tout de ma perspective de la série et d'Elliot, et même des motivations d'Esmail. Les trois acteurs (Rami Malek, Elliot Villar et Gloria Reuben) accompagnés de Christian Slater, livrent une performance très très puissante, particulièrement Malek qui est au sommet.

Ce qu'arrive à transmettre l'épisode, malgré ses défauts, me laisse abasourdie. 

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Avatar Stean Stean
Membre
Avis favorable Déposé le 21 novembre 2019 à 13:36

Totalement du même avis que Zephir : techniquement l'épisode est sans aucun doute dans le TOP 3 ce qu'il s'est fait de mieux à TV dans la décennie mais je reste un peu dubitatif, je ne savais pas que la série allait aborder des thèmes de ce genre et je ne sais pas quoi en penser. C'était très poignant, indubitablement.


Avatar Zephir Zephir
Membre
Avis favorable Déposé le 19 novembre 2019 à 11:29

L'épisode est époustouflant formellement : Rami confirme qu'il est un des meilleurs acteurs de sa génération (je suis encore sur le cul), l'approche théâtrale et "campy" donne de la saveur à un départ assez convenu puis devient intense, et il y a un côté pictural avec les couleurs du vieil appartement et son éclairage, surtout que le cadrage est toujours aussi intéressant.

Sur le fond je sais pas trop quoi en penser, ça fait un peu cliché en 2019 et en même temps c'est assez cohérent avec le reste de la série. En tout cas maintenant on comprend pourquoi Vera a été conservé.

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Liste des épisodes

Episode 4.01
401 Autorisation requise
Episode 4.02
402 Paiement exigé
Episode 4.03
403 Accès refusé
Episode 4.04
404 Fichier introuvable
Episode 4.05
405 Méthode non permise
Episode 4.06
406 Requête erronnée
Episode 4.07
407 Authentification manquante
Episode 4.08
408 Temps d'attente écoulé
Episode 4.09
409 Conflit
Episode 4.10
410 Passé
Episode 4.11
411 Sortie
Episode 4.12
412 Qui suis-je
Episode 4.13
413 Bonjour, Elliot