Un épisode vraiment surprenant qui nous prend un peu à revers, mais qui se révèle fort en symboles. J'ai même été assez émue, et j'ai trouvé qu'il se dégageait une vraie force féminine (au-delà du féminisme) venant de tous les personnages — quelles que soient leurs idées.

Se centrer sur Alice à ce moment-là de l'histoire était donc surprenant mais étonnamment juste, et son cheminement est en réalité très intéressant mais aussi très logique. L'épisode met en exergue le fait, assez stupide quand on y pense, que les femmes se battent contre les femmes, tout ça sous l'œil toujours patriarcal de la société. 

Et en fin de compte, ce n'est pas tellement la divergeance d'opinion qui est importante dans ce combat (chez les féministes, il y a plein de désaccords qui auraient pu / les mettront à mal), mais l'absence de tolérance et de compromis. Les femmes ont peur d'autres femmes, alors que toutes ensemble, elles pourraient parvenir à trouver un terrain d'entente. Et surtout, ce que les Anti-ERA oublient, c'est qu'il s'agit de liberté. En choissant la liberté, elles peuvent remodeler leurs propres vies et faire ce qu'elles veulent.

L'exemplarité de Phyllis par rapport au modèle de la femme indépendante, travailleuse et libre, est une nouvelle fois mis en avant, mais ce n'est désormais plus le seul personnage à être comme ça. 

Bref, à la fin, Alice continue avec Phyllis mais a décidément une nouvelle approche du combat et surtout, elle comprend ce que c'est "d'être là pour ses sœurs."

Un bel épisode, et Sarah Paulson y est géniale. J'ai adoré l'ambiguité et la complexité de ce combat parfaitement représenté au sein d'une seul personne. Un bel ode à la femme et à la féminité, malgré que les unes et les autres n'ouvrent pas les yeux sur ce qui importe — et c'est encore le cas aujourd'hui, pour tous les sujets possibles. Je suppose que c'est très humain, comme attitude.