Le final en revient à la politique et montre qu'un rien peut tout faire basculer. Le vent tourne, pour le meilleur comme pour le pire. Phyllis est gagnante pour l'ERA mais perdante car elle n'a évidemment pas rallié les femmes. Les féministes sont perdantes pour l'ERA mais leurs convictions et leurs valeurs ne les arrêteront jamais.

Non, l'ERA n'a pas été ratifié. Mais tandis que Phyllis (plus seule qu'elle ne le pense) épluche ses pommes et travaille avec les hommes contre les femmes, son amie Rosemary a trouvé sa voie et son ancienne amie Alice est devenue indépendante. Gloria, Betty, Jill, toutes les autres, continuent leur chemin et rallient du monde à leur cause. Cette partie-là de leur vie représente le climax pour Phyllis, alors qu'il ne s'agit que d'un chapitre dans la vie de ses adversaires.

Les images de fin révèlent la nature des intentions de la série, qui a toujours mis Phyllis en valeur dans ses compétences et sa force de caractère, mais qui s'est trompée de combat pour son profit personnel. Chaque épisode a su montrer différentes femmes, différents schémas qui pourtant n'empêchaient personne de vouloir l'indépendance et la protection des femmes. Les images, plus récentes, permettent de rendre compte du chemin parcouru depuis mais aussi de celui encore devant nous. Efficace.

Un bon final, qui au-delà d'un résultat ou d'une victoire, met le point final à ce chapitre de l'histoire, vu et écrit par des femmes fortes que tout oppose, mais que rien, vraiment, n'aurait jamais dû opposer.