Avec une saison de dix épisodes plutôt que huit, je m'attendais un peu à une baisse de pertinence, et c'est ce qui arrive ici. La fin rattrape le tout mais autrement, j'ai trouvé l'ensemble moins intéressant, peut-être parce qu'il ne s'intéresse pas au contexte social/historique, à la relation Elena/Lila ou même à l'intériorité d'Elena et à sa façon de voir le monde. J'aurais préféré un premier épisode plus long qui couvre ce will they/won't they relativement pathétique (elle le dit elle-même) plutôt que d'avoir à témoigner des turbulences émotionnelles de Lenù pour un homme qui n'en vaut vraiment pas la peine (mais ça aussi, elle le dit plus ou moins).

J'ai, en revanche, adoré que la caméra s'attarde sur ses deux filles, Elsa et Adèle, parce que ça s'inscrit dans la continuité de l'histoire, dans les thématiques abordées... Désormais, Lenù est l'adulte qui impacte les enfants, pour le meilleur et pour le pire. Adèle est particulièrement éblouissante, mais les deux petites ont été parfaitement choisies. J'apprécie que la caméra soit du côté des enfants, même si c'est indirect ou implicite. Au contraire, c'est fin, et ça nous embarque dans une vraie épopée générationnelle, avec la fin qui enfin annonce le début de la saison : le retour à Naples.