Je sais pas trop quoi dire en fait... Si je n'ai pas regardé le dernier épisode de The Wire, c'est aussi parce que je ne voulais pas avoir la douleur de voir qu'après cinq saisons et tous les efforts, finalement tout restait comme avant.

Le discours politique de Morty fait écho à celui de Carcetti au Conseil ; Morty Town est Baltimore. Ce ne sont là que deux similitudes (et y en a encore) envers Rick et Morty et cette immense série qu'est The Wire au sein de cet épisode.

C'est tellement noir, le pire je pense étant non pas le bain de sang final sous les airs des Blonde Redhead, déjà entendus dans cet excellent épisode de la saison 1, mais bel et bien l'histoire de l'homme qui tente de s'élever face à la machine. Je pense que les mots de Sam Elliott (quel bon choix bordel) vont résonner encore longtemps dans me tête...

Les policiers désabusés (McNulty et Bunk), les adolescents rêveurs (le gang des ados de la saison 4), l'homme désespéré qui tente d'avoir une vie meilleure (Sobotka), le politicien qui se rêve changeur de monde (Carcetti)... cela m'a mis une énorme baffe dans la tête. Une baffe dont les effets se feront encore ressentir longtemps après la fin de l'épisode. Et c'est à ça, que l'on reconnaît les grands épisodes.

Même si cette moitié de saison est de très bonne facture, on l'attendait depuis le 3-01, l'épisode chef-d'œuvre qui mettrait tout le monde au tapis.

Le voilà.

Cet épisode est un rouleau compresseur, un blockbuster terriblement maitrisé et d'une impressionnante imagination. Alors qu'il pouvait prendre la forme des très contestés épisodes mix-up des précédentes saisons, il n'en est rien, il arrive au contraire à garder le contrôle sur ses 4 histoires d'un incroyable noirceur, brassant des thèmes déjà effleurés (Rick en mode bon papa), gardant la tête haute de ce qui aurait pu être indigeste ou maladroit (comparé les Morty à la population black des USA) et terminant le tout dans un jubilatif (et désespéré) bain de sang.

Bref, ce Ricklantis Mixup mériterait d'être visionné plusieurs fois pour en apprécier toutes les idées et nuances.

IM-PRE-SSI-ONN-ANT

Oh Geez...

eh bien tout est là ! On se marre, il y a du scénar, des références en veux-tu en voilà, c'est bien ficelé, on ne s’ennuie pas une seule fraction de seconde.

Le twist est attendu (mais je me l'étais fait spoiler :'() mais parfait, car il ouvre sur des possibilités dingues.

Un des meilleurs épisodes de la série et de loin.

Un chef d'oeuvre qui culmine avec un twist bien que attendu mais tout de m^me énorme.

Jusqu'à là, Harmon n'avait jamais fait de politique. Il y avait bien eu cet épisode sur la simulation d'élection dans Community, mais c'était vraiment léger. La plupart du temps, le ton cyniquement désabusé de la présente série suffisait à lui-même.

Ce, jusqu'à cet épisode. Harmon et Rolland (qui fait toutes - sauf une - les voix, ici) narrent 4 histoires. Quatre mythes américains : le teen-age movie (inspiré par Stand By Me), le buddy-cop movie, l'ouvrier se rebellant contre la société et le film politique glorifiant le self made man américain. Sauf que R&M n'est pas une fiction et que toutes ses histoires se terminent mal. Se faisant les deux showrunners font un parallèle avec l'Amérique actuelle en démontant la construction de ces quatres légendes qu'on raconte au peuple à longueur de films et de séries pour les rassurer. La réalité est cyniquement froide et les rêves finissent dans le vide de l'espace.

Un excellent épisode, encore une fois doté d'un brillant sens de l'écriture, qui parvient à nouer autant de storylines tout en donnant une profonde épaisseur à ses protagonistes. Le tout en 20 minutes là où tellement d'autres shows ne parviennent même pas à la moitié de ça en 42. Un sens faute jusqu'à là.

C'était... Bien. Très très bien.

C'est même la première fois que la série parvient vraiment à me convaincre qu'elle est capable de proposer une véritable continuité, avec des enjeux "concrets" qui pourraient impacter nos personnages. L'épisode de la maturité, où Harmon et Roiland abandonnent enfin les blagues de couilles et de fesses (mais pas encore les pets, faut pas abuser) pour développer leur univers avec une justesse et une intelligence qui force le respect.

J'enlève quand même 3 points car j'ai trouvé toute l'intrigue en Atlantide plus faiblarde.