Tales of the Tardis
Classic Doctor Who duos are reunited as they board a very special TARDIS on a nostalgic voyage through space and time.
En cours | GB | 90 minutes |
Science-Fiction & Fantastique | BBC iPlayer, | 2023 |
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Avis sur l'épisode 1.05
Avis neutre | Déposé le 11 novembre 2023 à 10:50 |
L'épisode le plus faible des six. Vicky et Steven se racontent leur vie. Et puis... Et puis, c'est bien tout. Les dialogues tournent rapidement en rond et offrent une porte de sortie similaire au précédent épisode (mais bien moins émouvante). Je pense très sincèrement qu'il y avait moyen de faire beaucoup mieux. |
Sur le papier c’est effectivement un épisode qui n’apporte pas de vrai nouveau thème par rapport aux précédents. Forcément, le sort des compagnons étant souvent le même dans la série notamment à ses débuts, j’imagine qu’il est difficile d’écrire des retrouvailles de Vicki et Steven autrement que le même refrain qu’avec Jamie/Zoe et Jo/Clyde. Le déroulement est très similaire : “oh tu es là !” “wow tu es toujours pareil” “mais où sommes-nous ?” “j’ai eu 8 petits-enfants” “oh te souviens-tu de cette aventure”.
Les thématiques aussi contiennent pas mal de reprise : le fait que le Docteur a influencé positivement sur leurs vies même inconsciemment, que la vie humaine vaut autant la peine d’être vécue que les aventures avec le Docteur, etc.
Même si l’épisode n’est donc pas révolutionnaire par rapport aux quatre premiers (surtout aux 2 et 4, les autres épisodes sans Docteur), il n’a pour seul défaut que d’arriver après les autres. Car en soi, il est aussi mignon comme tout. Vicki est vraiment trop choupi, Steven toujours un bg : rien ne change et c’est ouf comment des acteurs aussi âgés qui reprennent des rôles aussi lointains, sont si bien dans leurs personnages. Le choix de l’histoire est somme toute très pertinent et les raccords au présent sont ici bien faits.
Je ne l’ai jamais souligné jusqu’à maintenant mais j’aime aussi beaucoup toute la musique majestueuse qui accompagne les scènes dans le Memory TARDIS.
Le décor est toujours impressionnant et se réinvente à chaque fois, et je suis fan ici des accessoires de l’épisode du Monk qui apparaissent comme par magie, par la main invisible du scénariste-TARDIS, pour donner une jolie conclusion à l’ensemble et donner envie de voir la suite des aventures du Monk dont Steven parle.
En revanche, ils auraient tout de même pu trouver une fin un peu différente pour Vicki que celle de Jo juste avant. L’idée du voeu qui fait matérialiser la présence du Docteur est jolie, mais les plans sont vraiment très similaires. J’aurais presque aimé voir David Bradley arriver en petit caméo.
Il manque sans doute en effet ce petit grain de folie pour faire décoller cet épisode au-dessus des autres. Tel quel, on comprend que Tales of the TARDIS est littéralement une machine à souhaits et qu’elle est donc l’expression du rêve de tous les fans et les spectateurs. Poétique, mais ça ne va pas plus loin sur les compagnons.
Idem, le scénariste aborde tant bien que mal la question épineuse du “en fait Vicki est partie parce qu’elle est tombée amoureuse d’un random personnage secondaire de l’époque”, soit le sort de beaucoup trop de compagnes femmes de l’ère classique (dont Jo juste avant). C’est balayé d’un revers de réplique, preuve que ça reste sans doute assez tricky à expliquer dans la diégèse, et on nous ressort donc l’idée que la vie humaine reste une vie qui vaut la peine d’être vécue, que ça justifie que l'amour ait poussé les compagnes à quitter le TARDIS, et qu’on ne peut voyager avec le Docteur pour toujours. Certes, mais Jo portait ensuite les valeurs du Docteur sur bien plus de points que la pauvre Vicki, qui n’a pas eu cette même chance. Il y a donc moins à dire ici.
Il y a tout de même quelques points abordés relativement inédits, du moins pour Tales of the TARDIS : pourquoi le Docteur ne revient pas voir ses compagnons qui l’ont quitté, avec cette très belle idée avancée par Steven que peut-être “ils le font, juste discrètement”. C’est clairement l’imagination rêveuse d’un petit RTD ou d’un petit Phil Ford qui parle, qui imagine qu'en hors-champ, le Docteur va épier ses compagnons sans qu'ils ne le sachent (un peu comme Ten fait avant son départ avec Rose, ou Eleven également). Mais elle me plaît bien, cette vision !
Il y a aussi Vicki qui est un peu jalouse que Steven ait eu plus d’aventures avec le Docteur après son départ qui m'a fait tiqué (positivement).
C’est un point qui n’a jamais été abordé à ma connaissance, et qui est assez intéressant car Steven… a eu au total moins d’épisodes que Vicki, et surtout, l’acteur ne voulait pas partir, donc peut légitimement penser la même chose.
Il est, un peu comme elle, mal tombé, au moment où la production cherchait vraiment à renouveler la team TARDIS trop souvent. Ce fragment de Tales of the TARDIS ne l’aborde pas assez et prétend que Steven a été comblé, alors que ça aurait pu être une bonne idée d’intégrer la frustration de l’acteur à son personnage.
L’épisode aborde quand même ce point indirectement, en avançant l’idée que le Docteur ne dit jamais vraiment au revoir, car il sait que sa présence accompagnera toujours ses compagnons avec lui pour toujours, car ce qu'il fait voir dépasse l'entendement humain. C’est une très belle idée qui, pour le coup, répond et complète formidablement bien les épisodes précédents.
Il faut en effet sans doute des compagnons comme Vicki et Steven qui ne sont pas aussi “importants” que Tegan/Jaime/Peri/Jo pour s’en rendre compte : des compagnons “lambdas” qui ont eu un départ un peu ingrat. C’est génial car ça m’a vraiment fait me mettre à la place du Docteur : si tu sais que tes compagnons te quittent mais que tu as changé leur vie pour toujours et qu’ils penseront chaque jour à toi, comme le dit Vicki, est-ce que tu pourrais ressentir des adieux normaux ?
A part les adieux de River Song à Matt Smith dans sa tombe, où elle lui demande de lui dire au revoir “comme s’il allait la revoir”, je n’ai jamais vu cette idée abordée, parmi toute la floppée d’épisodes où des compagnons retrouvent le Docteur et évoquent leurs départs. C’est donc assez fort.
Et puis je n’y peux rien, moi perso, j’adore Vicki et Steven, j’étais vraiment attaché à eux en ayant regardé One, et les voir admettre à l’écran que Vicki a bien été la petite-fille que One a trouvé pour combler le vide qu’a laissé Susan, ce qui lui a indirectement permis de s’habituer à la présence de tous les compagnons et a donc permis de péréniser le format de la série et les voyages du Docteur, ça m’a fait quelque chose. Ca replace Vicki (et Steven) avec une importance très forte. Ce n'est pas la première compagne, ce n'est pas la plus marquante non plus, mais c'est elle qui a prouvé que le renouveau d'une équipe est possible, et ça c'est peut-être encore plus important.
Encore une fois, ces contes mettent des mots et des idées sur ce qui était présenté sous l’ère classique mais qui n’était jamais explicité par manque de temps et contraintes de l’état de l’art de l’époque, et ça justifie entièrement l’existence de ces retrouvailles selon moi. Pour l'épisode le plus faible de cette mini-série et le plus redondant, il y a quand même du vrai contenu de qualité.
L'idée que le Docteur suit "discrètement" ses anciens compagnons est déjà très joliment exploitée dans l'épisode "Death of the Doctor" de Sarah Jane Adventures, déjà écrit par RTD. Je te le conseille si tu ne l'as pas déjà vu !
Très partant !
Cool de le savoir. Il faut définitivement que je me fasse la série avant la prochaine saison yes :)
Pas forcément toute la série. Juste deux épisodes suffisent.