C'est vraiment une super reprise. La scène d'intro est délicieusement méta ("what about the ending?"). Vient ensuite un très bon premier acte où Noah fait toujours profondément peur quand tu comprends qu'il se place toujours en héros et que la réalité est toujours différente. Puis énorme passage WTF comme dit Nick qui relance complètement les cartes pour cette dernière saison. Suivre Joannie, je n'y aurais jamais pensé. C'est dingue que The Affair arrive à chaque saison à ajouter un twist sur son principe des "points de vue" toujours bien vu, ici avec un univers Black Mirroresque. Enfin, là où je m'attendais à suivre les mêmes événements que Noah du point de vue d'Helen, on a au contraire quelque chose de posé, triste et assez poétique pour la mort de Vic avec des scènes inédites pendant 20 minutes, puis un montage très rapide de tout ce qui s'en suit. Et c'est en fait très logique : Helen est sous le choc et ne peut que voir la journée comme totalement floue.

Le retour de The Affair pour une dernière saison pour laquelle je m'attends à tout. Et ce premiere ne déçoit pas, d'une certaine mesure.

On démarre classiquement avec Noah, toujours égale à lui-même. J'ai eu des frissons dans le dos lorsqu'il regarde Helen, semblant la regretter. Pauvre de elle, si ce pervers narcissique immature et égoïste l'a choisie comme nouvelle proie. Et si celle-ci l'envoie bien chier, il faut rappeler que la réalité est toujours très relative dans The Affair, d’autant que nous sommes dans la version de Noah et que ce dernier souffre aussi d'un délire de persécution, se faisant toujours passer pour le gentil que tout le monde rebute. N'empêche, j'aime bien Noah, déjà parce qu'il est interprété par Dominic West, mais aussi parce ce que j'aime sa personnalité tourmentée. C'est vraiment grâce à lui que j'ai suivi cette série cinq ans. 

Puis, comme cette saison a décidé de jouer avec le temps, on retrouve Helen pour une partie qui se passe avant celle de Noah. Néanmoins, si j’ai toujours du plaisir à retrouver Helen, j’ai eu du mal à accrocher, notamment à cause de la secte de folles fans de new-age qui plombe allégrement ce segment

Donc The Affair revient aux affaires pour une dernière saison pour le meilleur et le pire (le pire surtout, je le pressens), mais qui risque d’être assez surprenante à suivre.