Peut-être que cette saison est celle du renouveau pour Carmy, un début de guérison même. Car après les évènements du dernier final, cet épisode ambient, mélancolique et presque poétique, nous plonge dans les émotions du personnage à l'aide d'un amas d'images du passé et du présent, comme un récap' de ses douleurs et traumatismes (et des deux saisons précédentes au passage). Je parle de poésie parce que je trouve que la cuisine y trouve un merveilleux rôle, à la fois en outil trouble qui permet à Carmy d'oublier l'extérieur, mais aussi une façon de se recentrer et d'aller de l'avant. On voit d'ailleurs très bien les différentes influences (positives avec la cheffe d'Olivia Coleman, cruelles avec le chef de NYC) sur lui et à quel point il est facile de créer une différence chez quelqu'un, qu'elle soit positive ou négative. Très calme, à contre-courtant du ton habituel de la série, l'épisode représente vraiment le "scorched earth" où il n'y a plus à rien faire si ce n'est recommencer à zéro. Un moment à part, avec Carmy, peut-être risqué en tant qu'ouverture de saison mais bon, je l'ai trouvé utile dans la consolidation du personnage et de ses défis/troubles. Une exposition subtile qui pourrait être vraiment maligne si la construction de la saison vient à prouver sa pertinence.

Le genre musical Ambient a fourni de bons morceaux, mais aussi parfois, faut le dire, c’est chiant. Un peu comme The Bear d’ailleurs qui commence sa nouvelle saison avec cet épisode à l’atmosphère très ambient, donc avec peu de dialogue et qui retrace l’itinéraire de la vie de chef cuisto de Carm avant que la série ne commence, passant donc entre autres par l’annonce de la mort de son frère et terminant sur la future rencontre avec Sydney pour un résultat sympathique à regarder, mais dont on peut se demander l’intérêt.