Pour le moment, mon épisode préféré de la saison. J'avais peur qu'il tombe dans le cliché de "la première scène se deroule à l'hôpital, avec Natalie sur un brancard", ou encore "la mère a fait exprès de ne pas appeler Pete pour rester avec sa fille". Et heureusement, il n'en est rien.

On passe 40 minutes à alterner entre de la souffrance dans sa forme la plus pure et violente, et de l'amour souvent toxique entre une mère et sa fille. Les deux actrices sont formidables et, contrairement à l'avis de Nick, pas du tout dans le surjeu selon moi. Les dernières minutes où elles ne font que se regarder laissent passer tellement d'émotions... c'est très fort à regarder et lourd de sens dans un moment si exceptionnel dans sa vie.

Pour l'intensité de Jamie Lee Curtis qui impressionne décidément dans ce rôle, mais aussi pour le talent et la vulnérabilité d'Abby Elliott, cet épisode mérite une note plus haute que la moyenne. Notamment parce que la progression du scénario est ce qui fait tout l'épisode, avec une superbe qualité d'écriture, une rencontre entre deux femmes, filmées en gros plan. Les thématiques sont connues et explorées, surtout depuis quelques années : la maternité, la parentalité (et dans le cas de The Bear, une parentalité imparfaite, ambivalente et toxique), les relations mère-fille, l'accouchement... De toute façon, il n'y a pas vraiment de débat à mon sens : un script très bien écrit qui est très bien porté à l'écran par ses interprètes ne peut pas faire un mauvais épisode. Ce n'est pas le meilleur de la série, mais c'est certainement un épisode qui mérite d'être souligné. Tout le monde ne s'y retrouvera pas, l'ennuie guette peut-être certains, pourtant on a là un superbe épisode : pas dans son caractère divertissant ou fou (surtout pour la série), mais au contraire dans sa capacité à aller dans les silences, les regards, les contractions et les émotions pendant 40 minutes.