"Où que l'on soit [éducation ou police], c'est le même système".

Je pense que je commence de plus en plus à apprécier cette saison, le niveau d'écriture est toujours aussi exceptionnel. L'évolution des personnages est vraiment maîtrisée, que ce soit Prez ou Omar.

Contrairement au précédent cet épisode fait plaisir car on est pratiquement que "dans la rue" ou a l'école, le coté politique est mis de coté et c'est pas plus mal, pendant un instant je me suis limite cru devant l'excellente saison 3... si le reste de la saison pouvait etre du meme niveau !

Cette série est vraiment énorme ! C'est ma préférée ! Je la conseille vivement à tout le monde !

Simplement la meilleure saison jamais produite toutes séries confondues. La maîtrise est totale de bout en bout.

Je pourrais donner une raison d'aimer à la folie cette serie en prenant comme exemple n'importe quel arc ( Mickael, Herc, la scène du resto etc etc). Je vais parler de Poot. A son retour au début de l'épisode, très vite je me suis souvenu que le personnage est un être vil et antipathique. Pourtant, la première qu'on le revoit, j'étais content, comme on revoit un vieux pote. Faire aimer un personnage méprisable, tel est la force de cette serie!!

Dans cet épisode, The Wire parvient à faire une synthèse parfaite de sa saison 4. Pas moins de trente personnages sont à l'écran et pas un n'est sacrifié. Chacun a sa part de qualité, sa part de doute, sa part d'ombre, ses faiblesses et son humanité. Tout le monde vit sa vie et tente de survivre plus ou moins adroitement avant de se faire absorber par Baltimore.

Sur ce point précis, Omar et Michael partage le même chemin. Si le second prend une trajectoire prévisible vers le chemin de la délinquance et vers "le jeu", le premier fait le premier pas de sa vie vers le compromis et accepte pour la première fois d’être intégré à ce jeu. Il pourrait le payer assez cher plus tard.

PS : On n'avait plus eu de nouvelle de la vie privé de Kima, depuis des lustres. A tel point que je me demandais ce qu'il en retournait. Ou plutôt non, je ne me demandais pas, je présupposais. Encore une fois, la réalité a été pire que ce que j'avais imaginé. Il a fallu de cinq minutes et du regard de Kima après avoir fermé la porte, pour regretter instantanément l'espoir que j'avais pu entretenir. Comme toujours à Baltimore.

En ce moment que je regarde The Wire, chaque épisode est un bijou. J'ai pas vraiment l'impression d'être devant un écran à regarder une série, je me sens avec les personnages, dans la ville de Baltimore. Là où je trouve que les scénaristes font très fort, c'est que chaque scène arrive plus ou moins à capter mon intérêt. Il n'y a pas de raccourcis, ni de remplissage. Le montage est fluide, les scènes s'enchaînent aussi facilement que l'épisode passe.

Bordel, la partie sur l'éducation, c'est du pur génie, que ce soit avec Prez ou avec l'ancien colonel.La scène dans le restaurant est vraiment excellente.

Ca fait vraiment réfléchir. Je crois qu'avec cette saison, The Wire n'a jamais touché aussi justement la misère et l'impasse que tout cela représente. Le titre de l'épisode le résume parfaitement en fait.