Le voilà, l'épisode que j'attendais... Intense, triste, sombre, réaliste et qui n'épargne personne.

L'accumulation de la violence depuis le début de la saison arrive à un point culminant avec l'agression de LaDonna, parfaitement maîtrisée à tous points de vue. Le moment où elle avale tous les médicaments à l'hôpital était franchement étouffant, dur. Tout comme le reste de l'épisode, par ailleurs. Que ce soit au niveau des problèmes administratifs ou judiciaires (avec Toni notamment), c'est intense et on est très vite pris dans la dynamique de l'épisode.

Très belle scène d'introduction, et même si j'ai moins préféré les passages musicaux ici, ils n'étaient pas de trop. La vie continue...

Contrairement à The Wire, la violence ici est anonyme, elle avance sans visage.

Que ce soit les tireurs dans la foule de la saison 1 dont seul les jambes seront filmés, le gamin qui a braqué un musicien dont la scène ne sera jamais filmé, juste évoqué ou les salopards à capuches dans cet épisode.

L'effet est d'autant plus marquant, percutant.

Et quand cette violence touche de manière aveugle à l'un des personnages, on est touché en plein cœur, en plein estomac.

Horrible et puissant.

Première grosse claque de cette seconde saison. David Simon nous plonge dans un monde sombre, dur et étouffant pour ses personnage et ses spectateurs. La suite de la tragédie des Bernette reste bouleversante. Une telle tragédie n'a jamais été de mémoire aussi puissante.

Episode étouffant et sombre, d'une brutalité terrible qui laisse présager d'un avenir où la communauté se brise lentement en morceaux.

Un ton dur et âpre, comme une répétition tandis que la violence prend un visage de plus en plus distinct.

Brutal, sans concession, tout ce que l'on attend de David Simon.