Un épisode qui m'a paru très long, pas forcément à cause de sa lenteur (à laquelle je commence à m'habituer), mais à cause de la densité.

En effet, l'épisode n'en n'a pas l'air, mais les personnages vivent beaucoup de choses et il y a beaucoup à dire. C'est aussi, un petit peu, le défaut : il y a quand même pas mal de personnages montrés, ce qui créé en effet un sentiment de survol à certains moments. Heureusement, c'est bien fait donc on ne ressent pas de superficialité, mais je trouve ça dommage de pas plus approfondir.

Le truc, c'est que ça parle surtout d'une ville, plus que de personnages précis. Et c'est quand même très réussi, cette façon de parler communauté et de la réunir. J'ai trouvé LaDonna et Albert très touchants, Davis et Ani rajoutaient un côté plus léger, et les scènes à NYC sont toujours intéressantes. La dernière scène, et particulièrement la dernière image sont puissantes, c'est assez fou.

C'est un type d'épisode qui plait ou qui ne plait, mais c'est bien exécuté dans tous les cas.

Je n'ai pas trouvé cet épisode inutilement dispersé, bien au contraire. Outre les scènes d'ouverture et de clôture toutes deux très prenantes, j'aime l'évolution que suivent certains personnages. Il faut pas être pressé avec Treme et suivre le rythme certes lent mais captivant des différentes pistes (policières, politiques, économiques, judiciaires,scolaires, pfeuh...on pourrait en citer tant !)

Un épisode superbe ! La scène d'intro m'a totalement brisée le coeur. La ville a bien du mal a s'en sortir et les moments de "calme" sont peu présents face à la violence. Face à ces problèmes s'ajoutent ceux d'une administration en total décalage avec la réalité. Les scènes avec Albert Lambreaux sont teintées d'un pessimiste qui semble difficilement surmontable. Le fait qu'il semble jeter l'éponge à la fin de l'épisode, alors qu'il était, au début, parfaitement déterminé à rester à la Nouvelle Orléans, est représentatif de ces difficultés. Entre l'obstinence de l'administration et l'incompréhension des habitants, aucun discours n'est possible.

Un épisode fort sur le thème de la reconstruction individuelle et collective.

On pourra reprocher un aspect un peu éparpillé du récit, mais cette difficulté est inhérente à Treme: peut-on parler d'une communauté sans disperser son récit ?

Le tissu social se reconstruit par des actes de protestation, la violence et une administration autiste empêchant le vivre ensemble de s'organiser.