Je suis toujours fasciné quand un art arrive à en retranscrire un autre. Ici, passer toutes les performances des figurants dans le concours sous un format “powerpoint” statique, avant de nous saisir avec une animation hypnotisante et qui me semble hyper technique pour la prestation de Kaori, c’est vraiment très bien joué (au sens propre comme au figuré, du coup). “Ma musique a-t-elle touché l’audience ?” se demande-t-elle, face à une scène qui pourrait aussi bien être un écran tellement les projecteurs l’éclairent et masquent le public.

La musique classique n’est pas le thème le plus accessible pour un anime qui veut toucher un grand public mais pourtant tout fonctionne : avec une répétition de la piste sous un autre angle, une animation donc très fine et des commentaires bien placés, l'histoire véhicule super bien en quoi Kaori est spéciale et va bouleverser la vie du protagoniste. On est juste super investi en très peu de temps ! Et puis, le flashback où on comprend qu’elle a une vision de l’art axée sur la liberté et le plaisir, totalement opposée à la rigueur qui le traumatise par le biais du souvenir de sa défunte mère, donne toutes les clés pour comprendre l’histoire.

On voit aussi qu’à la fin, même si Kaori a son dévolu sur Watari, elle cherche l’approbation de Kousei, ce qui creuse pas mal le personnage mine de rien. La dynamique des 4 fonctionne très bien.