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"Pour me venger de l'absence de Alf sur le site, je mets ici une citation de l'ignoble Bernard Werber : "L'amour comme épée, l'humour comme bouclier". "
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Voilà un épisode parfait en tous points, de ceux qui me rappellent pourquoi je me suis mis à me passionner pour une série dont les sujets étaient a priori plutôt éloignés de ceux qui m'intéressent habituellement. On plonge en plein coeur des émois de l'adolescence, et par bien des aspects, on pense souvent aux livres et à la série italienne "mon amie prodigieuse". C'est en effet deux versions aux antipodes et pourtant tellement justes sur la description de cet âge difficile. Tant et tant de choses à dire sur cet épisode, qui est sans hésiter ma première grosse claque de l'année.
On reste sur les mêmes bases qualitatives que pour le précédent épisode. Ce qui est flagrant ici, c'est qu'on se retrouve très loin de la paresse scénaristique qui affecte actuellement bon nombre de séries à succès. Cette série fonctionne comme ça : à partir du moment où le coup de coeur est passé, elle pourrait nous faire gober n'importe quoi, même le faux pas de début de saison 2 avec les deux arnaqueurs. Mais au lieu d'aller dans la facilité et le n'importe quoi, on renforce le coup de coeur. Et là, d'un truc de qualité avec mention "ils ne se sont quand même pas trop foulés", on passe à quelque chose de vraiment culte.
Même tarif que pour l'épisode précédent. Tout ça est d'une justesse, ou paraît, car personnellement je n'ai pas vécu à cette époque au Canada, et à ce titre c'est même encore plus fort. Fictive ou réaliste, ou quelque part entre les deux (le propre de la fiction), la description de cette époque est juste formidable. Et enfin, car je ne l'ai encore mentionné nulle part cette saison, on a quand même un casting sacrément bon. Chaque personnage, sans aucune exception, a droit à son traitement qualitatif. C'est quand même quelque chose d'important dans la grande faculté de la série à apporter des moments d'émotion intenses là où on ne s'y attend pas.
Un mot me vient après le visionnage de ce dernier épisode : dommage. Car quand on voit des séries insignifiantes, qui tournent en rond dès la deuxième saison (la liste est très longue) se renouveler pour au moins 10 saisons, et quand on sait que cette magnifique série qui aurait encore tant de choses à raconter s'arrête déjà... Il y a de quoi se dire que c'est dommage (c'est la version polie).
Ce dernier épisode est parfait en tous points. Il y a tout ce qui fait de la série ce qu'elle est : de l'humour, beaucoup d'émotions, de grandes réflexions sur des sujets universels, une immersion d'époque des plus réussies ces dernières années, tous supports confondus, et enfin, une découverte d'acteurs phénoménaux. On passera sur l'actrice principale tant c'est évident (j'espère qu'elle aura une belle et longue carrière) mais mon véritable énorme coup de coeur est pour l'acteur qui joue Matthew (R.H. Thomson) : c'est celui qui, du premier au dernier épisode, m'aura procuré les plus vives et intenses émotions. Je ne connais pas sa notoriété au Canada (visiblement moyenne, vu sa filmo), mais pour moi un tel acteur a largement l'aura des plus Grands.
Je suis donc triste, à l'idée de ne plus jamais voir ce petit monde à l'écran, et en colère à l'idée de voir que la conjoncture actuelle encourage tant d'autres projets, excusez-moi d'être vulgaire mais la colère ne sort que comme ça : merdiques au plus haut point. Ceci démontre notamment que certains sujets évoqués dans la série, dont l'action se situe à la fin du XiXiè siècle, sont malheureusement encore d'actualité.