Honnêtement, je ne pense pas qu'on pouvait faire un meilleur adieu pour ce personnage dans le contexte.

"Objectivement" l'épisode vaut au mieux 14 (dans mon barème) - la série a même son premier flirt avec le mauvais gout (Aynsley, Helena..) - mais les dernières minutes m'ont quand même bien ému. Sûrement la fatigue (et la superbe OST) mais un point bonus mérité pour cette série sérieuse mais sans prétention qui dans ses limitations déborde d'humanité.

Toujours aussi solide sur la forme et j'aime bien ce qu'ils font avec la psychologie de Daniel, mais ce côté là mis à part j'ai trouvé la seconde moitié d'un intérêt très relatif. Après ça reste cohérent – même si je trouve la fin un peu grosse. Et puis les personnages de Tawney et Teddy Jr s'orientent vers un profil inintéressant et un peu stéréotypé (même si parfaitement crédible, bien sûr). A moins qu'on assiste à la "rédemption" de ce dernier mais ça m'étonnerait vu le drama que ça enlèverait. On dirait d'ailleurs que le ton assez sombre/l'atmosphère pesante des 3 premiers épisodes est retombée (à part la séquence avec le shériff, bien écrite et plus riche qu'elle n'y parait à mon avis) mais j'imagine que ça va revenir pour la fin de saison.

Wow, j'avais l'impression d'avoir loupé un épisode. Daniel est bien plus 'fucked up' que je le pensais. Mentalement perdu, et son côté froid et déphasé tient autant d'un côté sociopathe acquis que d'une simple déconnexion. La bombe à retardement a explosé, dans une scène finalement assez abrupte et sobre avant le baptème. Je suis assez inquiet, je préfère les protagonistes peu sympathiques quand ils sont un peu plus extravertis :/ La série a également confirmé plutôt deux fois qu'une son étiquette Southern Gothic avecune ballade nocturne aux côtés de Satan sortie de nulle part (et probablement d'autres références bibliques qui me sont passées par dessus la tête). Le mec (même acteur que Dan de Deadwood) m'a d'ailleurs fait penser au gourou de True Detective. Je ne suis pas super fan des allégories du genre dans un drama réaliste ce qui peut expliquer ma note plus basse que la moyenne - même si évidemment ce n'est pas strictement irréaliste. Le reste de l'épisode est cohérent et bien écrit à défaut d'être enthousiasmant. On sent comme Daniel que l'étau se resserre puisqu'il n'a pas réussi à empêcher le mal de prendre le dessus. "Anything... could happen" et le pétage de plomb final est assez prévisible, que ce soit à cause du contexte ou de l'état d'esprit de Teddy amplifié par l'alcool. A ceci près que je n'avais pas pensé qu'il irait jusqu'au meurtre** - en fait je ne sais même pas comment la série peut s'étaler sur 2 saisons avec ça oO **[ah bah non, tant mieux pour le réalisme].