Petit topo sur Doctor Who : Jodie Whittaker est une nouvelle Docteur absolument trop cool, et le pilote de la semaine dernière, bien qu’imparfait, montrait plein de promesses et lançait une aventure frénétique avec un cliffhanger original. Mais comme tout whovian le sait bien, c'est souvent avec l’épisode 2 et le baptême du "premier voyage" qu’on peut véritablement avoir un aperçu de la future ère.
Alors, désillusion ou confirmation ? The Ghost Monument nous apporte une réponse et s’inscrit totalement dans la continuité du précédent, avec les mêmes petits défauts pouvant inquiéter, mais surtout avec les mêmes qualités.
Lumière...
Commençons par le plus évident : c’est beau putain ! Doctor Who n’a jamais été un show avec beaucoup de moyens, mais jamais elle n’a été aussi bien filmée sur un épisode aussi "banal". Pour pallier le manque de budget, l’écriture et la caméra trouvent toutes deux des trouvailles assez jouissives.
Au début de l’épisode, pour démarrer sur les chapeaux de roues, un vaisseau est en train de se crasher. Pas assez de thunes pour montrer un plan sur l’espace et la tête du vaisseau en feu à travers la fenêtre de devant ? Pas de souci : on compense par un plan séquence assez jouissif où la caméra se place au niveau de ce panneau avant, pour donner la sensation que le vaisseau fonce droit sur nous. Le tout en secouant deux sièges et tout le monde y croit. La réaction naturelle de Yaz, complètement désemparée par la situation, l’énergie débordante de Jodie, l’écriture frénétique des dialogues, et donc la technique de caméra, suffisent pour rendre l'ensemble crédible. Le tout finit par une explosion de la partie remorquée du vaisseau que l’on suit en direct. Niveau immersion, Doctor Who n’a jamais fait mieux, étant le plus souvent au mieux rigolote, au pire carrément ridicule dès qu’il s’agissait de scènes d’action, souvent très mal faites et accompagnées par une caméra tremblante et illisible.
C’est le passage le plus impressionnant de l’épisode, mais ce dernier regorge de petites techniques comme celle-ci pour impressionner à bas budget. Le grand organisateur de la course spatiale se loge… dans une tente avec trois coussins. La planète Desolation, dangereuse et mortelle, a pour principale menace… de l’eau avec des microbes invisibles, des toxines invisibles dans l’air et des créatures amorphes le jour ressemblant à des bouts de tissus. Oui, Doctor Who nous envoie dans un monde inconnu et pose ses enjeux en filmant un ruisseau, du sable et des draps par terre. C’est du génie. C’est vraiment "chez nous à la BBC on est fauchés mais on a des idées et on met du cœur à l’ouvrage". Depuis Steven Moffat et ses "ombres" de l’épisode de la bibliothèque en guise de grand méchant, on n’avait pas fait plus inventif.
Plusieurs autres plans potentiellement chers à produire sont évités par du hors-champ : la batterie solaire complexe du bateau n’est jamais montrée, on privilégie un plan large sur le bateau glissant vers l’horizon une fois qu’il a démarré. Un autre passage de l’épisode consiste en une échappée à travers des couloirs, un grand classique de la série qui peut vite devenir très répétitif. Et plutôt que de montrer une succession de grandes portes complexes à fabriquer, on montre une Jodie toute excitée à l’idée d’effectuer un coup de couteau-suisse sonique sur l’une d’entre elles. Elle s'exécute, et comme par magie, on oublie que la porte a toujours été en hors-champ. D’ailleurs, je kiffe beaucoup trop la façon qu’a Jodie de brandir son couteau-suisse sonique. Elle semble tellement heureuse de le faire à chaque fois !
Bref, c’est ingénieux sur toute la ligne pour grappiller des sous partout où l’on peut. Et pourtant, l’épisode n’apparaît pas du tout comme cheap, car cet argent économisé à ces endroits, est réalloué ailleurs : aux lieux de tournage (Afrique du Sud), aux décors probablement, et surtout au seul truc qui compte vraiment, la lumière. Les plans d’ensemble en arrivant sur la planète instaurent efficacement la grandeur des lieux, le plan "timelapse" sur le passage de la nuit aux trois lunes au jour aux trois soleils est magnifique, l’éclairage des protagonistes et surtout de Jodie Whittaker et du TARDIS est magnifique. Cela suffit amplement.
Doctor Who est neuve, Doctor Who est belle. Je suis heureux.
Caméra...
Les scénarios des deux premiers épisodes pour l’instant témoignent d’un style d’écriture commun. Normal me direz-vous, puisqu’il s’agit du même scénariste/de la même team de scénaristes aux commandes : Chris Chibnall et sa "writer’s room". Comme le précédent showrunner Steven Moffat, et celui avant lui Russel T. Davies, les tics d’écriture de Chibou commencent très vite à apparaître. Peut-être encore plus vite que les deux précédents showrunners (ce qui est logique puisque la série était moins ancienne quand ils l’ont reprise).
Ce n’est ni une bonne ni une mauvaise chose, de voir les ficelles habituelles du scénariste. Cela dépend. Par exemple : un des traits caractéristiques des deux épisodes pour le moment est un scénario assez linéaire qui avance constamment vers un mystère à élucider. Je trouve que c’est une très bonne chose : être plongé dans l’inconnu, découvrir en même temps que la Docteur que la ligne d’arrivée, le "monument fantôme" de l’épisode, est son TARDIS, et donc comprendre que c’est là tout le but de l’épisode. Vouloir ensuite comprendre quelle est la particularité de la planète et pourquoi elle est déserte, qui est derrière tout cela, etc. C’est vraiment le sentiment de l’aventure retranscrit par la jovialité de Jodie Whittaker et je marche à fond.
Après, les ficelles du scénario se voient aussi à de mauvais moments. Après le "mec du train qui travaille en fait sur la grue" du pilote, on a maintenant "le cigare super spécial qui s’active d’un claquement de doigt". Cela fait deux fois que Chibnall nous fait le coup d’introduire un élément scénaristique dans le premier acte, de bien insister dessus alors que c’est censé être anecdotique, de faire un rappel dessus dans le deuxième acte, pour le re-sortir lors de la résolution. Cette résolution reste en soi ingénieuse et a donc été préparée soigneusement à l’avance. En plus, elle illustre le propos de la Docteur et de l’épisode : la solidarité, le travail d’équipe – quoique j’aurais trouvé ça encore plus cool si Ryan ou Yaz avaient claqué des doigts pour allumer le cigare. Mais c'est prévisible. L’épisode prend parfois de gros sabots sur son scénario et il s’agit pour l’instant de l’un des défauts de Chris Chibnall en général. Idem avec la conclusion un peu paresseuse sur la course. N’est pas Steven Moffat qui veut : Doctor Who semble s’éloigner des scénarios très compliqués des saisons avec Matt Smith et Peter Capaldi pour quelque chose de simple. C'est parfois bien, cela laisse plus de place à l'aventure et le fun, mais l'imagination et le merveilleux en prennent un peu un coup...
Ainsi, découvrir que les Stenzas sont derrière toute l’histoire, c'était peut-être une solution de facilité. Cela remet à plus tard les vraies réponses. Cela dit, j’ai quand même beaucoup apprécié l’univers de l’épisode. L’idée de la course à travers l’espace aurait pu donner lieu à certes un peu plus de fantaisie, mais pourra être réexplorée par la suite, et restait sympathique même pour une seule planète. On se sent vraiment plongé en territoire alien crédible. Les deux personnages de l’épisode qui s’affrontent étaient vraiment intéressants et probablement parmi les plus fouillés que la série ait fait depuis très longtemps (les guest-stars n'ayant jamais été le point fort de l’ère précédente).
J’ai beaucoup aimé Angstrom, l’alien dont l’espèce est constamment traquée et régulièrement éradiquée à cause de la surpopulation de sa petite planète rocheuse urbanisée. Cela donne un peu de fond à l’univers, un petit propos à l’épisode, et bien sûr une bonne motivation pour le personnage, qui est immédiatement attachant. Le lien avec les Stenzas de l’épisode 1 apparaît d’ailleurs comme logique et ne tombe pas du ciel. J’ai beaucoup aimé cette révélation, puisque cela inscrit cet épisode encore plus dans la continuité du premier et de la saison : le problème de Doctor Who a toujours été qu’il s’agit d’une série très irrégulière où à chaque saison sans exception, au moins trois ou quatre épisodes standalones complètement inutiles peuvent être sucrés. The Ghost Monument évite ce piège et inscrit son histoire dans celle du premier épisode, mais sûrement aussi dans celle de toute la saison (à confirmer une fois que nous aurons tout vu).
Le rôle de l’égoïste Epzo et de son cigare est également évident et bien écrit : il est antipathique mais pitoyable, et permet de donner raison à la philosophie bienveillante de la Docteur. La conclusion avec les gagnants ex-aequo (Hunger Games qui inspire Doctor Who, on aura tout vu) est un peu rapide, mais fait donc tout de même sens. Le thème de la saison, un peu bébête pour le moment, se résume à "nous sommes plus forts ensemble" mais cet épisode l’illustre bien. Et avec des blagues et de la bonne humeur, ces messages cuculs passent très bien.
C’est aussi cela Doctor Who : une série positive qui célèbre la vie. On est niais mais on assume !
Action !
On peut le dire, l’histoire reste un prétexte, un terrain de jeu pour nos personnages. Alors commençons par un mot sur les compagnons. Mon état d’esprit n’a pas changé et à nouveau, cet épisode 2 est la suite logique du premier. Graham est toujours mon préféré. L’acteur est top, j’adore son petit côté couard mais avec un bon fond. De plus, la mort de Grace de l’épisode précédent rend sa relation avec Ryan intéressante, et agit comme un rappel au fait de s’émerveiller du voyage "pour honorer la mémoire de Grace". Cela rend crédible le fait que la série ne perde pas trop de temps avec des compagnons qui s’inquiètent pour un rien et sont désorientés par l’inconnu. C’est à nouveau donc très bien écrit.
Yasmin est toujours sympathique. Elle est séparée du reste du groupe car elle ne connaissait pas Grace, mais elle n’est pas si en retrait que ça : elle a une très bonne scène d’ouverture, ses réactions sont naturelles et elle a un bon échange avec Angstrom, l’alien de l’épisode. Elle reste encore sous-exploitée cela dit. Son histoire a l’air proche de celle de Martha : elle réussit dans la vie et est indépendante, courageuse et curieuse, mais est frustrée par son quotidien et sa famille. J’attends d’en voir plus, il est évident que d’ici un ou deux épisodes, nous la connaîtrons davantage.
Ryan est… clairement insupportable. On voit très bien ce qu’ils veulent faire avec ce personnage : rendre ce jeune con antipathique pour qu’au terme de la saison, il se trouve en lui une passion héroïque et devienne "gentil". Sauf qu’entre temps, c’est une pure tête à claque. Dès qu’il entend parler de la course, il demande directement s’il peut avoir de l’argent. Il est vraiment mauvais avec Graham sans raison apparente (peut-être qu’un élément de leur passé nous en apprendra plus, mais j’en doute). Il se croit souvent supérieur à ce que dit la Docteur. Son passage où il part foncer sur les robots en criant « Call of Duty » est de loin le pire de tout l’épisode. L’acteur n’aide vraiment pas, puisqu’il n’a absolument aucun charisme. La seule partie un tant soit peu intéressante à son propos est son problème de coordination, et l’idée que bien entouré et soutenu par la Docteur et ses amis, on peut surmonter ses peurs/handicaps et dépasser ses limites. C’est cool, mais c’est très grossièrement souligné, et puis ça ne fait pas oublier que le personnage est vraiment une tête à claque. Gros, gros efforts à faire avec lui, car pour l’instant il s’agit de loin du pire compagnon régulier que la série ait connu pour moi.
Là, c’est le moment de la critique où je dois complimenter Jodie Whittaker. Elle est toujours aussi fabuleuse et tout paraît naturel lorsqu’elle incarne le personnage. Elle apporte la touche d’humour de la série. Quand Yaz demande ce qu’il se passe pendant que le vaisseau se crashe, la Docteur répond « Oh sorry Yaz, I forgot you were there. All gonna be fine! » et la façon dont Jodie délivre la ligne est géniale. La scène du taux de change n’est pas mal non plus. Le gag sur le fait d’avoir vécu trois semaines en hologramme où elle a « entendu beaucoup de gossips… » était très cool aussi. C’est de l’humour absurde qui dédramatise un peu le personnage et le rend encore plus loufoque, c’est tout ce qu’il faut.
En vrai, le naturel de son personnage déteint sur tout le reste. Ces deux épisodes de Doctor Who ont vraiment réintroduit des choses basiques, sans jamais trop en faire. Doctor Who a toujours eu ces rituels à chaque nouvelle ère : le premier épisode nous montrait notamment les petites dingueries post-régénération, l’apparition du tournevis sonique et le changement de tenue. Le second nous montrait la première aventure/planète et l’apparition du TARDIS. Mais ces rituels, bien que présents, sont vraiment inscrits dans le feu de l’action et ne sont jamais trop soulignés. Même la découverte du nouveau TARDIS, très grandiloquente en apparence, reprend certes la célèbre phrase « You’ve redecorated! » (« tu as changé le décor »), mais seulement pour ajouter une réaction ultra-positive : « I really like it! ». Le reste est plutôt sobre : pas de « It’s bigger on the inside! ». Dans la même idée, la Docteur n’appelle jamais ses compagnons "compagnons", elle dit « mes nouveaux meilleurs ami-e-s ». La série n’en fait donc jamais des tonnes en pointant du doigt les éléments clés de la série, elle les montre simplement et le (nouveau) public peut donc les adopter et les assimiler comme importants, tout seul.
Cela vaut aussi pour le perso du Doc en lui-même et sa moralité. On découvre petit à petit le caractère du personnage à travers des scènes naturelles. Les quelques dialogues commençant par « I'm the Doctor » sont très courts, bien loin des speechs grandiloquents qui agissaient plus comme des exercices de style pour les scénaristes de faire un truc stylé sur comment ils perçoivent le personnage. La Docteur de Jodie apparaît sous une lumière plus naturelle. Certes le personnage est pour l’instant très basique comparé à tous les autres Docteurs avant elle, certes les messages sont simples : "plus d’armes dans un conflit ne résout rien", "les amis c'est nécessaire", "ne jamais perdre espoir", "il faut être bienveillant envers toutes les espèces de l'Univers", etc. C'est une héroïne pure et pas très originale par rapport au Docteur de Peter Capaldi pour ne citer que lui. Mais à ce stade de la série, c’est ce qu’il faut.
Et cela ne veut pas dire que la Docteur de Jodie n’aura pas plus de couches de profondeur. Je serais un peu inquiet là-dessus, si un passage de l’épisode ne m’avait pas déjà rassuré : tout le dialogue avec les "Esprits du désert". Ils questionnent le rôle de leader du Docteur (thème déjà abordé dans Flatline par exemple), questionnent ses peurs profondes (impossible de ne pas penser à Listen) et évoquent des secrets cachés dans le passé de la Docteur dont même elle ne peut se souvenir. On pense immédiatement au Docteur de la guerre incarné par John Hurt, bien que cette fois cela concernera plus vraisemblablement quelque chose de son enfance ou d’une époque que la Docteur a préféré oublié. Le potentiel est là, et l’arc de la saison, dont le principal mystère est nommé par un mot clé : "The Timeless Child" (l’enfant hors-du-temps), laisse entrevoir que cette saison parlera mythologie et explorera le passé de la Docteur. C’est une superbe nouvelle, preuve que même dans une ère toute récente et qui reprend les bases, la mythologie sera quand même approfondie, histoire de ne pas se retrouver avec une saison 10 bis, qui était complètement inutile dans tout le canon de la série sans le final avec les Maîtres et les Cybermens.
Bref, quoique la saison ait en réserve, je suis hypé !
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Un deuxième épisode encore plus beau, fun et positif que le premier, pour un résultat respirant encore plus la joie de vivre. La team est établie, le TARDIS réintroduit, un arc est lancé : tout est là pour la suite de la saison. Jodie Whittaker est toujours parfaite, la simplicité des dialogues et de l’histoire rend l’univers crédible et naturel, et The Ghost Monument laisse entrevoir tout de même quelques éléments de fil rouge et de mythologie intéressants à creuser. À nouveau, un épisode qui devrait rassurer les vieux fans comme satisfaire les nouveaux et tous ceux qui ont été reconquis !
J’ai aimé :
- Le naturel de Jodie Whittaker... et de la série
- Toute la première séquence frénétique du crash de vaisseau spatial
- La gestion du budget et la lumière
- La simplicité de l’histoire
- Un premier univers crédible
- Les dialogues qui alternent très bien le naturel et l’art de la punchline sans avoir trop conscience d'eux-mêmes
- Le teasing d’un fil rouge sur les Stenzas et de l’arc du "Timeless Child" promettant d’explorer la mythologie et le passé de la Docteur
- Le nouveau générique très rétro et psychédélique, et le nouveau TARDIS, un peu trop étriqué à mon goût mais avec une console géniale (le sablier + le biscuit <3)
Je n’ai pas aimé :
- Des ficelles d’écriture parfois trop visibles et un scénario pas assez poussé
- L’horrible scène de Call of Duty avec l’horrible compagnon Ryan Sinclair
Ma note : 15/20
Le Coin du Fan :
Cette rubrique décortique des références à d’anciens épisodes de la série. Pour le moment, étant en plein dans l’introduction d’une nouvelle ère, les références sont très maigres voire absentes, mais on peut tout de même en relever certaines :
- Première vraie citation directe de la série : « Oh, you’ve redecorated » à l’entrée du TARDIS. Introduite dans les épisodes classiques de la série (présente notamment dans le spécial The Five Doctors avec cinq Docteurs), cette phrase a été reprise durant l’épisode The Day of the Doctor, le spécial anniversaire 50 ans, et de nombreuses fois depuis. Elle est habituellement toujours suivie par un « I don’t like it », mais ici, le Treizième Docteur dit simplement « I really like it ».
- Le TARDIS a pas mal de changements. La console n'est plus un tube droit, ce qui n'avait pas été le cas depuis le Quatrième Docteur. L'extérieur a changé de couleur, les teintes sont plus claires, le logo "St John Ambulance" sur la porte (réintroduit avec Matt Smith) est reparti, et le panneau d'information sur l'autre porte affiche désormais des écritures blanches sur fond noir, et non l'inverse.
- Le générique est le plus court de la série pour le moment, et ne fait apparaître ni le visage de la Docteur comme il était de coutume depuis Matt Smith, ni le TARDIS, ce qui remonte à beaucoup plus loin.
- La Docteur fait référence à pas mal de traits de personnalité ou de choses qu’elle "possédait" et n’est plus sûre d’avoir : la mécanique, être efficace sous la pression, les verrous et les portes, des poches remplies de gadgets, etc.
À la semaine prochaine avec Rosa Parks !