En léger retard d’un mois, le Vrickavrack vous présente ses vœux et vous souhaite une bonne année 2020, qu’elle soit pétillante comme le champagne, douce comme le blé, belle comme un cœur, gaie comme un pinson et excitante comme une puce. Et surtout qu’elle soit pleine de chaleur (due à un virus, le sexe, l’amitié, la famille, l'enivrement, le réchauffement climatique…. à vous de choisir).
La Fonz du mois : Scarlett <3
Avis très favorable |
Avis favorable |
Avis défavorable |
Avis neutre |
Sommaire :
- Anne with an E
- Chilling Adventures of Sabrina
- Doctor Who
- Dracula
- Grace and Frankie
- His Dark Materials
- In the Long Run
- L'Effondrement
- Mortel
- Mr. Robot
- Platane
- Rick and Morty
- Sex Education
- The Expanse
- The Good Place
- The Mandalorian
- The Marvelous Mrs. Maisel
- The Witcher
- Watchmen
Anne with an E - saison 3
Bedsouin : Cette troisième, et certainement dernière saison d’Anne with an E, est à la fois une énorme déception et un ravissement sans bornes. Une déception, car on sait qu’on ne reverra plus ce petit monde, et dix petits épisodes ne suffisent pas à nous consoler. Un ravissement sans bornes car c’est sans doute la série la plus feel good qui existe en ce moment. Car il y a de l’humour, beaucoup d’émotions, des réflexions intéressantes sur des sujets universels. On pense parfois, même si le style n’est pas comparable, à la justesse trouvée dans la série L’Amie prodigieuse. Le tout est porté par un casting formidable. J’en redemande, mais malheureusement il n’y en aura plus… Avis très Favorable (avec un F majuscule).
Marie-Louise : Les deux première saisons d’Anne with an E m’avaient complètement transportée, je garde des souvenirs émouvants de leur visionnage et j’avais vraiment hâte de retrouver la troisième (et normalement ultime) saison de cette série feel good de l’hiver. Malheureusement, elle a à mon sens connu une petite baisse de régime : peut-être que le fait de trop s’éloigner du matériau d’origine en a été la cause, mais j’ai trouvé certaines storylines parfois mal exploitées, voire inutiles.
On peut toutefois noter que l’interprétation des acteurs est toujours aussi juste, et que les thématiques sociétales abordées (le sexisme, le racisme, la mixité, l’évangélisation des Indiens canadiens – entre autres) sont toujours aussi importantes, bien que parfois un peu uchroniques peut-être... Avis favorable.
Chilling Adventures of Sabrina - saison 3
Bedsouin : Après une saison 2 très moyenne, j’attendais peu de choses de cette troisième des aventures de Sabrina. C’est généralement dans ce genre de situation qu’on est agréablement surpris, et ça a donc été le cas. Hormis certaines lourdeurs, l’intrigue principale est prenante, et je me suis même surpris à regarder très rapidement le tout. Avis favorable.
Doctor Who - saison 12
Galax : Deuxième saison de Doctor Who pour la nouvelle team en charge, après une saison 11 particulièrement faible. Le showrunner a décidé de faire l’extrême inverse de ce qui n’avait pas marché en saison 11, en balançant références à gogo, en ramenant des personnages importants et en renouvelant la mythologie du show comme rarement, avec ce magnifique épisode 5 qui bouleverse toute la série. Malheureusement, on continue à se trimballer les casseroles de la saison 11, avec des compagnons insipides et des épisodes très engagés et maladroits situés dans l’ère moderne ou le futur. Mais entre l’épisode retour tonitruant, les épisodes historiques toujours très intéressants, et donc ces nouvelles perspectives vis-à-vis du passé du personnage principal de la série, cette saison est ô combien plus intéressante et prometteuse que la précédente ! Avis favorable - on y croooooit !
Nick : Cela fait toujours mal au cœur de voir une série qu’on aimait tant arriver à bout de souffle et devenir une version light et sans inspiration de ce qu’elle était. Plus ne rien ne va dans cette saison 12 de Doctor Who, les histoires sont enfantines et prévisibles, les épisodes trop longs et répétitifs, la Docteur s’épuise à courir ou gesticuler pour essayer de combler les trous d’air du scénario et ses trois compagnons totalement inutiles, ne servant plus qu’à faire de "l’humour". Mais au moment où j’allais baisser les bras, ce moment où j’imaginais même abandonner la série, me trouvant trop vieux pour ces bêtises, voilà que Chibnall nous sort un épisode dantesque : Fugitive of the Judoon. Allez Chichib, viens dans mes bras, tout est pardonné. Ou presque. Puis finalement non, il n'y a pas de pardon possible devant tant d'indigence. Avis défavorable.
OmarKhayyam : Vindiou, le Chris(t) il se lâche ! Car la saison 12, c’est (enfin !) le Doctor Who qu’il rêve de raconter depuis tout petit. Alors oui, la saison traîne encore plein de problèmes, et derrière son côté faussement engagé, la série est en train de perdre en puissance politique et en radicalité. Mais tant pis. Le cast s’éclate, les scénaristes s’éclatent, nous-aussi. La saison a beau être parfois un peu frustrante et cynique, le plaisir que tout le monde prend au moins est très communicatif. Clairement, ça fait du bien. Avis (tout juste) favorable.
Dracula
Bedsouin : J’adhère complètement à cette re-visite en trois actes du mythe de Dracula par les créateurs de la série Sherlock. J'ai été vraiment embarqué par cette histoire, l'ambiance, les multiples références, et le choix de cet acteur pour le rôle principal est vraiment très bon. Certains partis pris sont sûrement discutables, et par exemple mon épouse ne partage pas du tout mon enthousiasme. Mais prendre un shoot de Moffat dans cette morosité ambiante, ça fait du bien. J’aimerais qu’il se mette à re-visiter plein d’autres choses ! Avis favorable.
Grace and Frankie - saison 6
Helper9 : Comme d’habitude, les deux femmes connaissent tout un tas de péripéties et de situations cocasses. Même si l’attention est centrée sur les deux héroïnes, les autres personnages ne sont pas pour autant oubliés. C’est donc avec plaisir que l’on suit leurs aventures et leurs évolutions à travers cette saison 6 de treize épisodes. Rares sont les séries qui dépassent quatre à dix épisodes de nos jours, surtout sur les plateformes comme Netflix, et je trouve toujours les personnages pas assez développés, les histoires pas abouties ou au contraire trop vite réglées. Grace and Frankie reviendra en 2021 pour une septième et dernière saison, devenant ainsi la plus longue série (en termes de saisons et d’épisodes) de Netflix. Franchement, chapeau aux deux actrices, Jane Fonda (82 ans) et Lily Tomlin (80 ans) toujours aussi talentueuses, dynamiques, pétillantes et drôles. Avis très favorable.
His Dark Materials
Altair : j’attendais His Dark Materials avec une impatience certaine – j’ai jadis dévoré les livres, et le casting était alléchant. Le problème c’est que je connais déjà l’histoire et tous ses nombreux twists – et que l’adaptation étant super fidèle, je suis totalement incapable de me mettre dans la peau de quelqu’un qui découvre cet univers. J’ai eu grand plaisir à retrouver Lyra et Will, à être fascinée à nouveau par Madame Coulter, et j’ai été bluffée par les effets spéciaux, notamment tous ces animaux parlant plus vrais que nature, l’ours Iorek Byrnisson en tête. Et à redécouvrir des personnages dont j’avais oublié l’existence grâce à des acteurs fabuleusement charismatiques, comme Lord Boreal. Tout cela est plaisant et bien fait – mais j’avoue que je n’ai jamais été emportée. Peut-être l’adaptation est-elle un peu trop sage ? Ou est-ce que je n’ai plus l'âge pour me passionner pour cette histoire ? Reste une série de bonne facture, et indubitablement bien meilleure que l’adaptation ciné ratée sortie il y a quelques années. Avis favorable.
Galax : Totalement le même avis qu’Altaïr, pourtant je n’ai pas lu les bouquins et ne connais l’univers que grâce au film, jeu et pages wiki ! Cela fait plaisir de voir l’univers de The Golden Compass aussi bien retranscrit, que ce soit visuellement, dans les musiques, ou avec des acteurs et actrices aussi charismatiques (Ruth Wilson et Dafne Keen sont formidables). Il manque en effet à cette série un petit quelque chose, une petite prise de risque, pour vraiment réussir à nous toucher. Car pour le moment, His Dark Materials intrigue mais ne touche pas. Mais une série sans aucun doute à surveiller pour la suite. Avis favorable.
OmarKhayyam : J’ai adoré les livres, j’ai appris à aimer la série. Car en fait His Dark Materials a un parti pris plus réaliste de l’univers de Pullman, et ça manque (notamment dans les premiers épisodes) de tout le côté dépaysant et magique qui m’a fait aimer la saga. Mais la série prend son temps, et se révèle au final assez sincère et touchante. Avis favorable.
In the Long Run - saison 2
Nick : In the Long Run est une série hyper sympathique, remplie de fraîcheur et d’énergie positive. Produite par Idris Elba (Luther, The Wire) qui s’inspire de son enfance dans les années 80 et pour laquelle il interprète le rôle de son père, In the Long Run est d’apparence légère, attachante, voire un peu anecdotique. Mais si on gratte un peu le vernis de surface, on peut aussi découvrir d’autres thématiques plus sombres (telle que l’éducation des enfants à coups de ceinture, les licenciements massifs dans le secteur tertiaire dans l’Angleterre des années 80 ou la masculinité toxique dans la saison 1), mais le tout est toujours raconté avec le sourire, ce qui est, selon moi, d’autant plus efficace. Quel que soit le niveau de lecture, In the Long Run est une chouette série hyper-courte (six épisodes de vingt minutes + un Christmas Special) qui donne la patate et la banane. Avis favorable.
L'Effondrement
Nick : Ça y est, l’Effondrement de notre société a eu lieu. Que faire ? Comme réagir ? Comment survivre ? Comment s’adapter ? C’est ce que raconte cette série très réussie. La forme impressionne déjà avec ses épisodes constitués d’un plan séquence de vingt minutes. L’effet est garanti et on est happé par l’urgence des situations. Ensuite, chaque épisode présente de nouveaux personnages, des nouvelles situations et surtout un nouveau lieu (à chaque fois hautement symbolique) et embrasse toutes les déclinaisons probables de la fin de notre civilisation. Sans tomber dans le manichéisme, ni le moralisme, en arrivant à rendre des personnages attachants ou du moins intéressants en quelques minutes, mais surtout en pondant des épisodes plein de tensions qui donnent froid dans le dos tellement les situations sont vraisemblables (prophétiques ?) et arrivant bien à faire ressentir toute la détresse de cette fin du monde tel qu’on la connaît, la série vise juste et frappe fort. Dans le genre anxiogène, Years and Years peut aller se rhabiller. Avis très favorable.
Mortel
Nick : Le projet était alléchant : faire un Candyman français, soit les méfaits d’un démon dans un milieu urbain, ici celui des cités de la banlieue parisienne. Mais après deux épisodes sympathiques et un casting prometteur, Mortel s’est effondrée, la faute à une écriture catastrophique des personnages qui ne cesseront d’agir de manière incohérente, obéissant aux demandes du scénario. Ce n’importe quoi est symbolisé par Obé, le méchant démon, créature dont je n’ai jamais compris les motivations et qui a semblé changer de caractère à chacune de ses apparitions. Mortel aurait pu être mortelle, mais au final la série ressemble à un travail approximatif d’un lycéen qui recycle des idées vues ailleurs sans créer de liens entre elles. Avis défavorable.
Mr. Robot - saison 4
Marie-Louise : Je pense qu’on peut légitimement parler de génie quand on évoque Mr. Robot. La série aura été maîtrisée du début à la fin, et nous aura offert non seulement un final à la hauteur, mais également de très beaux moments tout au long de sa diffusion. Je retiendrai surtout de cette saison finale l’épisode 405 Method Not Allowed, presque entièrement muet, qui commence avec cette ligne de dialogue : « It’s cool, dude. We don’t have to talk. » et s’achève avec : « We need to talk. » Entre ces deux lignes, aucun dialogue, et pourtant le spectateur reste scotché devant ce qu’il voit à l’écran. Du génie, je vous dis ! Avis très favorable.
Platane - saison 3
Nick : Je vois un peu partout les critiques refroidies par cette saison 3 et ne la trouvant pas à la hauteur des deux premières. Je pense que c’est la nostalgie (la saison 2 est sortie en 2013) qui parle, car pour les avoir regardées il n’y a pas longtemps, Platane n’a jamais volé bien haut. Éric Judor se contentait de reproduire épisode après épisode le même schéma (Éric, le personnage, ment ou fait preuve d’égoïsme, et cela se retourne contre lui à la fin). Pour cette saison 3, il n‘y a pas de vraie révolution, Éric reste Éric, les guests bien que sympa sont un brin inutiles, mais je l’ai trouvée beaucoup plus drôle. Si certains épisodes passés étaient vraiment sinistres, ici, il y a pas mal de bons mots, de punchlines ou de vannes vraiment drôles (pour le peu d’aimer l’humour d’Éric Judor, condition sine qua non). Les situations sont légèrement plus élaborées, les personnages secondaires un peu plus approfondis et même les personnages féminins sont un peu mieux écrits (en même temps on partait de très loin). Mais surtout, j’insiste, j’ai le sentiment qu’Éric Judor et sa team créative ont vraiment pris le soin de chercher de vrais gags, là où les deux premières saisons donnaient parfois l’impression d’improviser. Puis, il y a toujours Hafid F.-Benamar qui joue Flex et qui est vraiment la plus-value de la série, tant le personnage est constant dans la drôlerie et apporte un côté fantaisiste très bienvenu. Platane saison 3 reste imparfaite, mais elle m’a permis de me payer quelques bonnes tranches de rigolade. Je n’en demande pas plus. Avis favorable.
Rick and Morty - saison 4
Galax : Lors de notre dernier Vrickavrack, un seul épisode de Rick and Morty était sorti. À l’heure actuelle, la moitié de la saison, à savoir cinq épisodes sont sortis. J’avais mis avis défavorable et malheureusement je n’ai pas bougé d’un iota entre temps. C’est triste de voir qu’après une saison 3 aussi excellente, la série soit devenue aussi facile, peu créative, et en auto-pilote. Elle série s’embourbe dans une routine, remet le statu quo à chaque fin d’épisode, s’entête à ne PAS vouloir développer ses personnages. En résulte une situation figée dans le temps, quasiment presque comme les Simpsons. Sans les qualités de cette dernière. Car l’inventivité de Rick and Morty commence à dater. J’espère encore un peu que la suite de la saison 4 bouleversera vraiment les habitudes de la série, mais j’en doute. En tout cas si elle continue comme ça, je vais décrocher. Avis défavorable.
Nick : Cela fait toujours mal au cœur de voir une série qu’on aimait tant devenir une caricature d’elle-même et de n’avoir plus rien à raconter. Rick and Morty semble être arrivée en bout de cycle et n’a rien d’autre à proposer que des stand-alones hystérico-agressifs à l’humour pipi-caca et au gore facile. Il n’y a pas de fil rouge, pas d’évolution de caractère ou de situations et beaucoup, beaucoup trop de temps accordé à Jerry. Avis neutre (car j'y crois encore un peu).
OmarKhayyam : Oui, Rick and Morty est une série qui n’a clairement plus rien à raconter, et qui de ce fait a très mal vieilli. Alors on repousse toujours plus loin les limites, Rick enchaîne les punchlines, y’a quelques concepts cool qui ressortent… Mais c’est toute la série qui du coup donne l’impression de tourner en rond. Avis défavorable.
Sex Education - saison 2
Galax : Je n’ai pas encore fini de dévorer la saison, il me manque encore un ou deux épisodes, mais je me devais de faire apparaître la série dans cette chronique ! Quel plaisir de retrouver tous nos personnages. Sex Education est vraiment la meilleure série feel good depuis un bon moment, une série moderne, drôle, intelligente, au casting excellent, qui aborde dans sa saison énormément de points de vue. On y parle de sexualité, oui, mais surtout d’hétérosexualité, bisexualité, homosexualité, asexualité, autant chez une femme cinquantenaire que son mari ne voit plus, que chez une jeune fille qui se découvre dans ses rêves érotiques. Mais on y parle aussi de harcèlement de rue, du regard des autres, et de la pression énorme qu’on se met à soi-même au lycée sur des tas de sujets. Je regrette juste une intrigue en particulièrement mal écrite/traitée, celle de Rahim, le nouveau BG qui arrive dans le lycée et tombe amoureux d’un de nos personnages principaux sans raison. Un personnage alien qui ne fait pas réaliste. Mais sinon, c’est vraiment super. Et puis Maeve... <3 Avis favorable.
The Expanse - saison 4
Altair : Pour moi jusqu’ici, The Expanse était une série de SF un peu fauchée qui compensait son côté parfois un peu cheap par énormément de sincérité et d’envie communicatives. Le rachat par Amazon suite au succès (totalement mérité) de la série change totalement le paradigme en rendant la série plus belle, plus pro… mais plus ordinaire, froide et mécanique. Cette quatrième saison souffre d’avoir une intrigue principale qui se passe loin, très loin du système solaire – et si cette intrigue est plutôt sympa, servie par des images magnifiques et une ambiance de western fantastique tout à fait réussie, elle nous déconnecte complètement des autres intrigues, qui deviennent ici assez ennuyeuses et ne servent, au final, qu’à préparer la saison 5. Et pourtant le potentiel était grand car politiquement et sociologiquement, ce qui est décrit dans cette saison est sur le papier passionnant – mais la série ne réussit jamais à nous impliquer émotionnellement, à cause d’une écriture assez faible. Dommage. Restent des images à tomber, un univers toujours riche et cohérent, et des personnages qu’on aime à retrouver (sauf Jim Holden, héros plus boulet que jamais :)). Mais on a perdu en humanité et en identité ce qu'on a gagné en budget. Avis favorable malgré tout, mais un peu déçue.
The Good Place - saison 4
Galax : Clap de fin pour cette série atypique, qui aura un peu roucoulé sur sa dernière saison. The Good Place part à l’image de ses personnages : paisiblement, loin de tout le bruit et la vitesse fulgurante de ses intrigues et de son parcours. Une fin simple, sage, un poil facile mais relativement satisfaisante. L’émotion manquait un peu à l’appel en ce qui me concerne, probablement parce qu’au cours de cette saison 4, j’avais fini par un peu décrocher. Pas le genre de fin renversante ou qui donne envie de revoir toute la série, mais en même temps, c’est dur de conclure une série, surtout une “comédie” aussi atypique ! Avis favorable, en souvenir du bon vieux temps.
Nick : Jusqu’à ses dernières heure, The Good Place sera restée égale à elle-même, c’est-à-dire très inégale et capable de nous sortir un épisode totalement indigent et sans intérêt à trois épisodes de son final. Puis la série s’est terminée comme s’éteint un feu de camp en soirée, calmement, sans éclat et logiquement. Une fois toutes les braises quasi froides, on s’est tous dit au revoir et nous nous sommes quittés le cœur un peu lourd, mais la tête pleine de bons souvenirs, car le charme de ces soirées feu de camp est qu’elles sont éphémères, qu’elles ne durent pas éternellement. Avis favorable.
The Mandalorian
Nick : Le rachat par Disney de Star Wars n’a pas fait que du bien à la franchise : le dernier film de la saga se prend une volée de bois vert des critiques et la série The Mandalorian ne présente rien d’exaltant. Rien de honteux non plus : les huit épisodes proposent un spectacle plutôt efficace avec plein de créatures ou des clins d’œil aux trilogies. Mais avec son écriture en pilotage automatique, son absence totale de prise de risque ou de surprises, The Mandalorian ne propose rien de consistant et est l’équivalent filmé des figurines en plastique qu’on vend dans les hypermarchés, un produit dérivé sans âme. Avis neutre.
The Marvelous Mrs. Maisel - saison 3
Marie-Louise : Toujours aussi divertissante, The Marvelous Mrs. Maisel a peut-être perdu de son discours engagé en devenant un peu plus légère cette saison. Mais son dynamisme, ses scènes très rythmées et ses personnages attachants font d’elle un petit bonbon acidulé qu’il est agréable de consommer. Et le twist final fait le job, donnant envie de s’y remettre la saison prochaine. Avis favorable.
The Witcher
Altair : Est-ce que The Witcher est une grande série ? Certainement pas. Mais elle a une énorme qualité : elle est ultra-attachante et distrayante, et se déguste avec un gigantesque plaisir – certes parfois un peu coupable, mais réel malgré tout. C’est un peu kitsch et l’univers manque un peu de cohérence et de chair (contrairement aux jeux), mais il se dégage un charme indicible de l’ensemble et c’est toujours un énorme plaisir que de retrouver Geralt, Yennefer, Jaskier et Ciri. Quel que soit le medium, la grande force de l’univers du Witcher a toujours été ses personnages, et c’est encore le cas ici. Une très bonne feel-good série. Avis favorable.
Nick : Lorsque je lance un épisode de The Witcher, je traîne un peu les pieds. Systématiquement, je trouve les épisodes un poil trop longs et les histoires très inégales. Je me gausse aussi de Geralt de Riv, le personnage principal, avec son jeu d’acteur monolithique et le ridicule de la grosse voix grave qu’il prend lorsqu’il parle. Mais une fois l’épisode terminé, je réalise que j’ai passé un moment plutôt sympa dans l’ensemble, que je me suis laissé prendre par l’atmosphère gothique du show et que ce monde fait de sorcellerie, d’Elfes et de monstres moches cachés dans des caveaux et dévorant le badaud de passage m’a dépaysé. Très loin d’être une grande série, The Witcher reste néanmoins un guilty pleasure à regarder le cerveau en mode veille. Avis favorable.
Watchmen
Altair : Le problème de Watchmen, c’est qu’elle est frustrante. Trop de bonnes idées, d’idées fortes, qui sont peu ou mal exploitées. Des personnages auxquels on s’attache peu. Des problèmes de logique, surtout vers la fin. Un manque de fil rouge convaincant et de lien entre les différentes storylines. Des opportunités manquées. Mais on ne peut nier qu’il y a des passages extrêmement forts et réussis malgré tout, instantanément iconiques, et un véritable courage politique dans son questionnement des USA, et plus globalement des dérives de nos sociétés actuelles, vis-à-vis de l’anonymat, du racisme et des suprémacistes blancs notamment. Donc au final j’arrive à la conclusion un peu paradoxale qui est que cette série m’a déçue mais que je suis contente qu’elle existe – et de l’avoir vue. Avis favorable.
Bedsouin : Je m’y suis mis assez tardivement, et j’avoue que je reste un peu sur ma faim avec cette série. C’est vrai qu’il y a un traitement du sujet vraiment original, peut-être même le plus original et intéressant qui soit dans le genre. Un scénario excellent et un sens de la narration et du timing parfaits. Le tout donne sacrément envie de revoir le film et de relire les BD. Mais mon ras-le-bol sur le genre a quand même un peu pris le dessus. Un peu comme quand on voit arriver le meilleur du repas après s’être goinfré au buffet d’entrées. Avis (tout juste) favorable.
Nick : Je fais partie de ces fous qui n’ont jamais lu les comics et qui s’était endormi au bout d’un heure du film. C’est donc totalement vierge que j’entamai Watchmen, la série. Et elle m’a fasciné. Parfois trop explicative (c’est son gros gros défaut), elle a su me séduire par ses énigmes, ses mystères, ses thématiques, son casting (Regina King impériale) certains de ces personnages (Dr. Manhattan) et deux épisodes (This Extraordinary Being et A God Walks into Abar) énormissimes et troublants. Avis très favorable.
OmarKhayyam : Altair a tout bon. Watchmen est effectivement une bonne surprise, mais qui du fait de sa structure un peu bancale, déçoit plus qu’elle ne fait l’effet d’une claque. Car la série a beaucoup à dire, et son propos politique est déconcertant, radical et audacieux. Mais tout ça manque encore de vie. Et la mauvaise construction de l’identité et de la vie des personnages détache complètement le spectateur de la série et de tout ce qu’elle essaye de construire sur le long-terme. C’est dommage. Car sinon c’est vraiment bien. Rien que This Extraordinary Being mérite d’être vu. Avis favorable.
L'introduction de ce Vrickavrack est inspirée (voire totalement plagiée, le juge décidera) du texto de bonne année de Marie-Louise à Nicknackpadiwak.
Merci à tous les participants, et spécialement à Bedsouin et Helper9 !