<3
Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
Lire le résumé complet >
Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 12.11
Avis favorable | Déposé le 06 juillet 2020 à 16:08 |
Chose rare, l'épisode parvient à rendre passionnant le très habituel passage dans la carrière d'un épisode classique. À croire que c'était à chaque fois dans le cahier des charges d'ailleurs : "Mmmmmh, un paysage extraterrestre ? Ne m'en dites pas plus, je connais une carrière abandonnée !" Là, il suffit juste d'un léger travail sur le cadre et de l'ajout d'une fumée brouillard et le tour est joué. L'épisode est très sombre et c'est particulièrement réjouissant. Le fait de connaître, comme le Docteur, le futur de ces trois peuples pris dans une tourmante sans fin de violence rajoute du tragique à un ensemble déjà bien noirci. Très beau premier épisode. |
Avis favorable | Déposé le 17 mars 2014 à 20:48 |
Genesis, la réponse. L'episode clé dans l'histoire des Daleks. Et quelle entrée époustouflante ! Tout fan se doit d'avoir vu cet épisode. D'abord, l'exposition de l'épisode est incroyable. Ce paysage poussiéreux qui semble futuriste, ce concept d'anachronisme dans les armes au sein de la même guerre tant celle-ci a duré longtemps... Le tout rappelle les événements des guerres humaines les plus connues, de la seconde guerre mondiale avec les masques à gaz, aux guerres d'invasion/colonisation notamment américaine (avec la mention de "flèches contre fusils", une idée qui sera reprise plus tard dans The Magician's Apprentice). L'esthétique est impeccable et totalement surréaliste, elle colle d'ailleurs à la hauteur et la gravité de la scène puisqu'on y retrouve un Docteur face à un membre de son espèce, chose extrêmement rare, très novatrice pour l’époqque. Et là on nous annonce la couleur : il va falloir empêcher la création des Daleks, rien que ça ! Un pitch tout bonnement génial aux enjeux extrêmes. Direction Skaro. Ah mais non, on y est déjà. Une autre petite idée en soi donc, car il est très malin d'intercepter le transmat de l'arche qui fait office de fil conducteur entre les épisodes pour prendre à revers le spectateur. Et l'épisode n'a même pas encore démarré. Globalement, la densité des informations et des indices sur le rapport entre le Docteur et son espèce en si peu de temps de conversation, est impressionante. D'un point de vue mythologique, cette histoire est donc extrêmement significative sur beaucoup de plans.
(ça, c'est de l'intro !) La partie dans les terres sauvages, ce "no man's land" poussiéreux qui fait appel à une traditionnelle carrière comme lieu de tournage, est probablement l'une des choses les plus "classic who" de l'épisode (avec les fameux couloirs métalliques qui suivront !), mais c'est aussi une des meilleures propositions de la série là-dessus. Pour deux raisons très simples : d’abord, c’est très bien écrit. Tom Baker est absolument dingue et globalement la dynamique avec Sarah et Harry fonctionne parfaitement au début. Et les dialogues dans le bunker ne faiblissent pas. Et ensuite, c'est aussi un épisode super beau qui met franchement la misère à beaucoup d'histoires de Doctor Who, même des années 80. La fumée donne à l’ensemble un air cinématographique bien en avance sur son temps : la caméra est créative, et il se dégage une véritable ambiance film de guerre. L'épisode est d'une violence brute à l'extérieur, et d'une froideur sombre à l'intérieur, c’est vraiment très noir. Une fois à l'intérieur de la station justement, le background de l'épisode se développe à vitesse grand V, et il en faut de la maîtrise pour faire un six-parter, c'est carrément un film à lui tout seul ! Ainsi l'on découvre le conflit éternel entre les Thals et les Kaleds, ces derniers ayant une forte inspiration des nazis. Salut militaire, regard d'acier, protocole à la lettre, vocabulaire inhumain... comme le mot "exterminer". On commence à comprendre où tout cela mène. On y ajoute des noms balancés en apparence anodine mais primordiaux : Nyder, bras droit militaire de Davros, créateur des Daleks, les "Mutos", des rebus de la race des Kaleds jugés comme inférieurs génétiquement. C'est méga glauque, encore une fois référençant directement l'eugénisme, et parfaitement adapté pour une origin-story sur les Daleks.
(purée qu’elle est forte celle-là, la philosophie nazie résumée en une phrase) Le plus incroyable avec cet épisode, ce n'est même pas le fait de commencer à nous montrer la création des Daleks. Non, l'épisode ne s'arrête pas là, le vrai tour de force c'est qu'avec le nom de l'espèce, "Kaled", dont l'anagramme est souligné par le Docteur, le contexte mis en place (à milles lieux de ce qu'on pourrait imaginer pour Skaro) et toutes les remarques anodines, on sent venir la douce et gentlle idée que, les Daleks en fait, ont été créés à partir... d'une race très similaire aux humains. Nous sommes à l'origine de ces abominations. Et quoi de plus logique, finalement, que l'ultime arme de destruction, le Dalek, soit issu d'un contexte de guerre ? Dans une série comme Doctor Who où les nouveaux scénaristes respectent constamment leurs prédécesseurs, ce genre d'épisodes devient encore plus brillant une fois qu'on a vu d'autres épisodes Daleks. Genesis est par exemple l'explication la plus crédible possible sur les causes de la Guerre du Temps de la nouvelle série. En effet, le fait que les Time Lords aient voulu anéantir les Daleks en remontant dans leur ligne temporelle... je suis à peu près certain qu'il y a une loi tacite universelle contre ça, et pour un peuple qui a juré la non-intervention, comme le rappelle le Seigneur du Temps qui rencontre le Docteur au début de l'épisode, c'est très hypocrite. Sans oublier bien sûr, la phrase qui prédit carrément les événements de la nouvelle série, à se demander si le futur showrunner Russell T. Davies ne s'est pas directement inspiré de cet épisode pour écrire son Doctor Who :
Le tout sans avoir encore mentionné ce cliffhanger excellent qui fait apparaître enfin les Daleks et qui nous fait découvrir Davros, dont la présence tout au long de l'épisode nous est teasée d'une main de maître. En termes d'éléments de mythologie fondateurs introduits, difficile de faire mieux. Genesis of the Daleks est un épisode fondateur dans l'histoire de Doctor Who, c'est indéniable. Ce n'est pas seulement l'un des épisodes les plus originaux qu'on ait eu, ni l'un des plus beaux visuellement, ni l'une des meilleures premières parties... Non, c'est surtout l'un des épisodes les plus osés et fascinants de l'histoire de la série, tout court ! |
Le voici, l'épisode absolument culte, à tel point que dès l'introduction on a l'impression d'assister à Doctor Who : le film.
Il se dégage de cette première partie une assurance redoutable. L'expédition in medias res prouve que Terry Nation a suffisamment de matière pour remplir 6 parties, là où certains serials n'auraient pas hésité à passer la moitié d'un épisode sur la discussion entre le Docteur et le Messager. De même, le travail sur l'atmosphère est excellent, comme dans The Ark in Space on sent à la fois toutes les limites du budget et tout le potentiel incroyable qui se dégage de chaque micro-détail, avec toujours ce soin particulier accordé aux dialogues qui permettent de jusitifier toutes les limites de production en les incorporant dans le lore de l'épisode.