Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 22.01
Avis défavorable | Déposé le 31 octobre 2018 à 22:48 |
Spoiler
Avis qui ne justifie ici qu'une note inférieure à 10. Pour un avis sur le serial complet rendez-vous dans sa dernière partie. |
Pas facile de reprendre avec Colin Baker pour la série. Le plan en faisant The Twin Dilemma à la fin de la saison 21 était de familiariser l’audience avec un nouveau Docteur pour ne pas être dépaysé. Pas de bol, ils ont oublié au passage de faire un sérial correct qui ne traumatiserait pas toute l’audience et laisserait une dernière image abominable en tête aux spectateurs.
Que faire alors pour revenir en force ? C’est là tout le problème de Attack of the Cybermen...
Ah oui btw, ya des Cybermen dans l’histoire. C’est assez marrant car absolument tous les bons points de l’épisode ne les concernent pas. En revanche, difficile de dire qu’ils sont mauvais ici. Ils sont “plutôt” robotiques ce qui les rend plus crédibles que certaines de leurs précédentes apparitions. Leur design est convenablement médiocre comme il l’a toujours été dans les classiques depuis leur retour avec Baker, je trouve. Comme souvent le titre spoil trop leur apparition pour les rendre intrigants, mais je dois dire que la direction du sérial surprend plusieurs fois à leurs sujets : le fait de se déplacer au milieu de l’épisode sur une autre planète (même si l’idée de Cybermen “à la fois dans l’espace et en intervention/surveillance sur Terre” est repompée de Earthshock, déjà repompée par Resurrection of the Daleks). Ou encore l’idée classique mais efficace de les montrer avec des humains dans un camp de travail. Très Dalek à nouveau dans l’esprit.
Mais osef.
Il y a surtout Colin Baker, une musique incroyable et un show renouvelé. Et j’ai donc adoré cette reprise.
Colin Baker, déjà. Il est ouf hein. En plus c’est un épisode qui a le mérite d’être ultra bien écrit ou en tout cas dialogué. Et Colin Baker délivre tout à la perfection pour parfaitement faire comprendre à son public quel genre de Docteur il est. Je commence à croire que l’audience anglaise de l’époque a carrément été un peu débile pour ne pas voir ce qu’ils faisaient avec ce Docteur, même si c’est chacun ses goûts bien sûr. L’épisode énonce un principe fondamental au début lors des premières scènes avec le TARDIS : non, son comportement hautain et assuré n’est pas une crise de l’épisode précédent et il ne s’est en rien adouci en retrouvant la mémoire.
Ce qui est super c’est que malgré les critiques qu’il a eues, je retrouve tout à fait le Docteur en Six pour le moment. En dépit de tout son orgueil - ce dont ne manquaient pas non plus tous les Docteurs avant Five -, le show te montre qu’il est toujours là pour se plonger à corps perdu dans une quête pour potentiellement aider un alien en danger perdu sur Terre. Quoi de plus Doctoreque franchement ? L’épisode s’attache aussi à rappeler qu’il ne sera plus violent avec Peri (sorte d’aveu de leur erreur dans Twin Dilemma). C’est fait de façon à la fois auto-dérisoire pour décomplexer le truc (avec beaucoup de petites piques de Péri glissée entre deux jérémiades de Six), mais les phrases du Doc sont toujours appuyées après par Colin pour faire passer le message. Et puis son côté orgueilleux avec Peri qui lève les yeux au ciel, ça me fume à chaque fois.
Bref, en trois échanges bien écrits avec Peri (celui juste au-dessus est l’essentiel), l’épisode repose les bases sainement et ça marche totalement. La suite de l’épisode nous permettra d’apprendre à connaître vraiment Six en action, dans ce qui constitue sa seconde histoire pour lui, et comme souvent, c’est bien mieux que la première.
Tout passe par Peri qui pose toutes les questions que le spectateur se pose. Et autant Nicolas Bryant n’est pas toujours très crédible (je l’imagine, à chaque fois qu’elle rentre en scène, en train de réciter ses répliques juste avant en hors-champ), autant elle dégage quand même quelque chose de super attachant et forme une belle alchimie avec Colin. Peri en elle-même a finalement plus de ressources qu’on ne l’imaginerait - il y a un passage très “New Who” où elle commente un truc random et le Docteur trouve un déclic grâce à ses remarques. J’aime aussi son côté très terre-à-terre et le fait qu’elle soit une touriste à Londres. Bon, son accent est toujours ridicule. Et la pauvre, mais la PAUVRE actrice qui a dû porter H24 des talons aiguilles bordel (JNT est un gros con un peu). Mais le perso est cool.
Le duo est souvent hilarant et il n’y a qu’avec un Docteur comme Six qu’avoir une “geignarde débrouillarde” en tant que compagne fonctionnerait aussi bien.
Pour le scénario en lui-même. Au début, c’était sympatoche mais convenu et kitschouille comme toujours. C’est un constat qui se retrouve partout en fait : dans l’exécution, tout est perfectible et parfois risible (surtout dans les scènes d’action), et la musique sous format de bruitages chelous est quasi agaçante. Mais dans l’idée et dans le ton, c’est pas mal du tout.
Et puis tout bascule. Il y a cette séquence géniale, avant que le Doc et Peri entrent dans les égoûts.
Après avoir matérialisé le TARDIS sous la forme d’un piano, le Docteur joue le début de la Tocata de Bach toujours réutilisée en fiction pour le suspens (j’ai pensé à ça perso). Peri lâche un gros “Shush!” au Docteur qui s’arrête net. Puis la musique instrumentale de la série reprend la suite de la symphonie tandis que Six et Peri s’enfoncent dans le background et “entrent dans leur scène” (qui se situe dans la décharge Foreman de Susan et du premier épisode de la série !). Peri réussit à désarmer un policier émissaire des Cybermen… avec une brique de pierre et un peu de poussière. Tandis que le Doc s’est enfoncé dans la trappe d’égoûts pour casser le méchant en hors-champ (à la manière d’un cartoon où on entendrait “pouf bim paf” sortir des bords de l’écran). Le Doc remonte avec le haut du chapeau du policier, si bien que Peri manque de lui tirer dessus. Il a fait ça juste pour la blague, ils en rigolent et continuent leur chemin. A deux doigts d'avoir des rires pré-enregistrés.
Franchement c’est génial de A à Z. Doctor Who n’a jamais autant retrouvé son fun d’une saison à l’autre qu’avec cette séquence.
Au passage : super idée que d’exploiter ENFIN le circuit caméléon (le TARDIS se déguise tantôt en vieux meuble dont le Docteur peine à trouver l’entrée, puis en piano utilisé pour la fameuse musique). C’est fait totalement pour déconner un peu avec le lore de la série, et c’est ultra représentatif de tout l’épisode. Apparemment, c’était une idée de JNT pour faire parler de la saison, j’aurai aimé qu’elle prenne le risque et garde ce concept de marketing pour toute une saison.
Le plus marrant aussi, c’est que la musique avait commencé de façon assez chaotique je trouve, parce que je n’étais pas habitué : les bruitages sont marqués, et elle est tellement grivoise par moments qu’on pourrait caser du Laurel et Hardy dessus sans problème. Mais petit à petit on s’y fait, on apprécie, et surtout avec cette du piano où elle passe de diégétique à extradiégétique, c’était ouf.
Bref, tout est ultra slapstick et barré, de façon décomplexée mais aussi plus sérieuse que ne l’était le Doctor Who de Douglas Adams par exemple. Le comique est beaucoup plus lié à la situation qu’à des répliques cinglantes de Tom Baker. On retrouve par exemple un passage où un humain répond à un Cyber-leader en imitant sa voix monotone robotique, un gag que j’ai trouvé assez génial également. Ou bien à la fin un personnage qui utilise une arme de Cyberman et tire dans le TARDIS du Docteur par mégarde. Ce personnage se fait souvent malmener par Lytton qui le tacle en tant qu’humain débile, ce qui rend leur dynamique aussi très drôle. C’est, enfin, souvent méta, il y a un moment où le Doc se retrouve dans une décharge et dit que ça lui est familier, et il y a carrément un échange au début de l’épisode où Peri nous lâche un “revenir sur Terre ? C’est anti-climatique ça” (et tout l’échange est top) :
Le sérieux et la violence sont tout de même de mise dans l’épisode : on plaisante allègrement avec les armes, et j’ai déjà évoqué l’idée du camp de travail Cybermen avec les deux rebelles (une intrigue complètement déconnectée du présent quand on l’introduit, et pourtant méga limpide, fun et intéressante : c’est ultra rare pour les classiques de percuter ce qu’il se passe en territoire inconnu avec uniquement des figurants, donc je le souligne). Il y a aussi un plan très “joli” pour les classiques sur le Doc et Peri qui arrivent en arrière-plan sur un cadavre en premier plan avec une légère ligne de sang lui sortant de la bouche.
La dernière grosse nouveauté de cette saison est le format. Exit les 25 minutes, place aux 45. C’est utilisé à très bon escient. Même si la durée d’épisode est finalement à peu près la même dans l’ensemble (90 minutes), avoir seulement deux épisodes pour convaincre, ça change tout : l’histoire ne peut pas s’attarder sur des détails superflus et ça ne tourne, pour une fois, quasiment pas en rond. L’épisode est alors super rythmé et les 45 minutes passent presque aussi vite que beaucoup d’épisodes de 25.
Il faut dire que le montage de l’épisode est super dynamique et réussi : passée une scène d’intro un peu poussive, presque obligatoirement là pour annoncer les Cybermen (un figurant se fait trucider avec un plan FPS d’un monstre qui voit tout de façon technologique, bouuuh j’ai peur et je suis intrigué, mais qui sont ces Cybernators ?!...), le reste est top. Le début alterne entre un groupe de casseurs qui veulent braquer une banque Londonienne, le Docteur et Peri qui évoque une comète connue et dangereuse proche du système solaire, et le Docteur et Peri qui viennent enquêter à Londres suite à un signal de détresse. Le montage est super efficace, le scénariste a notamment compris que la bonne idée de construction d’un épisode, c’est de faire figurer le Doc et Peri plus au début qu’à la fin, et pas l’inverse (trop de classiques ont démarré leurs 25 minutes par 10 minutes interminables sur une planète inconnue avec deux minutes de temps d’écran du TARDIS en parallèle, ça m’a traumatisé).
De plus, la révélation que les Cybermen sont là est cohérente et bien placée dans l’histoire. Là où un sérial en quatre parties t’aurait gardé ça en cliffhanger pour la première partie, cet épisode n’a de choix que de poser les bases du contexte des Cybermen dès cette introduction, et ça élève sérieusement le niveau du scénario puisque ça force les scénaristes à dévoiler déjà certaines cartes et certains twists (comme la planète Telos, le fait que Lytton soit de retour pour les Cybermen ou encore le fait qu’un de ses complices était un flic sous couverture). Même le cliffhanger super classique à base de Peri en danger (Peri en péril !) fait figurer les Cybermen dans le TARDIS ce qui est une bonne idée.
Il y a aussi cette brillante idée de faire revenir le soldat Lytton. J’ai passé tout le premier acte de l’épisode à me dire “mais purée, il me dit vachement quelque chose”, ou à me dire “non en fait c’est juste que l’acteur est charismatique, tu rêves”. Quand le lien avec le traître qui bossait pour les Daleks dans Resurrection of the Daleks est fait, j’étais aussi choqué que le Docteur, finalement. Très belle idée de rappeler un personnage anodin mais marquant pour une histoire qui assume finalement ses liens et emprunts aux précédents épisodes.
Est-ce qu’il y a les Cybermerde ? Oui.
Est-ce que ça reprend allègrement Earthshock et Resurrection ? Oui.
Est-ce que c’est con ? Oh que oui.
Mais le Docteur est super cool, les personnages sont bien écrits, c’est à la fois léger et percutant, plein de surprises et très rythmé. C'est juste fun.
Étonnamment je savais qu'on allais être radicalement divergents dessus haha
Tu as eu raison ^^ Des prédictions pour le reste de la saison ? ;)
Je sais pas, tu as plus aimé Four to Doomsday que Kinda donc peut-être que tu vas être très imprévisible haha. Tu avais déjà vu The Two Doctors, non?
Ahah c'est une jolie façon de dire "j'en sais rien t'as des goûts chelous mec". J'apprécie ;) Personnellement j'attends surtout la dernière histoire écrite par Saward avec les Daleks. Je sais qu'il y a des épisodes réputés mauvais sur le chemin (la Rani, Timelash).
J'ai vu Two Doctors cette année en effet, j'ai kiffé le début mais la fin m'a tellement destabilisé, que j'ai préféré attendre de le revoir, d'autant que ça arrivait bientôt. Faut que je le reprenne en me disant "ok, ça dit que c'est du multi-doc, mais ce n'est pas vraiment du multi-doc".
Déjà t'aime Doctor Who, donc t'as fondamentalement des goûts chelous haha. Mais en vrai en y réfléchissant je me demande si tu vas apprécier le prochain épisode. C'est de la satire bien vener à la Sun Makers, Gridlock ou Beast Below. Et le seul épisode de la saison qui me parle vraiment!
Celle de Saward peut te plaire! Pour l'instant en plus t'as l'air assez sensible à son style. Et The Mark of the Rani franchement est pas si nul (Gatiss-tier je dirais)
Je sais toujours pas si j'aime ou si je déteste The Two Doctors par contre
Ok merci pour tes infos :)
Wait and see. Tu me diras ce que t'en penses de the Two Doctors quand j'y arriverai.