"dont la femme est jouée par la future grand-mère de Clara Oswald pour l’anecdote, je l’ai reconnue eheh "
Tu nous as regalé anecdotax là.
Très bel avis.
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis favorable | Déposé le 31 décembre 2020 à 02:23 |
Quand ton épisode démarre par une scène entre un vieux couple qui matte de la torture à la télé en parlant du gouvernant actuel de leur société de la sorte :
… tu sais d’office que le scénar va être top. Et il l'est. Quelle superbe première partie ! La force de cet épisode tient en trois points. Tout d’abord, l’écriture de la satire politique. Tous les dialogues sur la planète Varos entre le vieux couple (dont la femme est jouée par la future grand-mère de Clara Oswald pour l’anecdote, je l’ai reconnue eheh) sont exquis. Et il en va de même pour les dialogues entre le Gouverneur et l’acheteur alien intéressé par le minerai et la baisse de son prix.
On passe énormément de temps avec uniquement des personnes de Varos, sans Docteur ou Peri, et pourtant tout est ultra limpide, divertissant, intéressant et créatif au point de forcer l’admiration. Il y a ce concept de population obnubilée par la télé et le divertissement pour oublier leur oppression, idée très très moderne à la Black Mirror et tant d’autres (sans doute inspirée par Georges Orwell à l'époque). Il y a cette idée de vote par référendums “Oui/Non” constants (on sent que The Beast Below reprend son système de bouton). Le fait qu’une majorité de “Non” entraîne l’extermination en direct du Gouverneur actuel est un super twist du premier acte de l’épisode... et le fait qu’en fait il ne soit pas vraiment exterminé mais seulement torturé, c'est encore un twist derrière trop bien ! Il est en fait de coutume qu’au bout de trois ou quatre référendums perdus (donc trois ou quatre doses), le Gouverneur en place meurt et un autre prenne sa place. C’est une idée macabre top et très cynique par rapport au système IRL pas franchement différent... ahem... Ce qui est top en plus, c’est que dès le début, tu ne peux t’empêcher de prendre aussi le partie du Gouverneur, qui s’auto-ironise prisonnier :
L’épisode est donc clair sur le fait qu’il n’y a pas de méchants politiciens, moutons débiles ou résistants gentils : il y a juste un système politique pourri, dont le divertissement télévisuel porte bien son nom, à savoir divertir la population des problèmes. Et aucune solution n'est atteignable (d'ailleurs, économiquement l'épisode n'a aucun sens, mais bon c'est de la SF et ça colle au propos donc c'est ok). La planète se fait juste exploiter pour son unique ressource, par des acheteurs au-dessus d’eux. C’est super fort.
Plus que jamais, Doctor Who est écrite comme le reflet de son époque, où le Royaume-Uni est en plein mandat de Thatcher (qui venait probablement d’être ré-élue à l’époque où l’épisode était écrit). Science-fiction done right j'ai envie de dire. Le deuxième point super cool de l’épisode, c’est comme toujours, Six et Peri. Je suis toujours fan. Leur dynamique est franchement top : elle est drôle, pertinente pour les deux personnages, pleine de peps, et je pense que Peri n’aurait marché avec aucun autre Docteur. Le moment au départ où le Docteur se plaint de devoir passer l'éternité coincer dans son TARDIS en panne et est jaloux de Peri qui au moins "mourra vite", c'est super bien (et pas à prendre au sérieux, franchement j'espère que ce n'est pas sur la base de ce genre de remarques que les gens renient Six).
Le début de l’épisode est un peu longuet tout de même, toute cette histoire de panne de TARDIS... Le fait que le Docteur ait besoin du minerai de la planète Varos pour redémarrer son TARDIS donne une motivation crédible et originale à la visite de ce lieu et donc à l’arrivée du TARDIS. Mais le montage alterne pendant une quinzaine de minutes entre les scènes du TARDIS et sur Varos sans trop de lien. C’est un défaut récurrent des classiques très agaçant... Heureusement c’est largement effacé avec le format 45 minutes puisqu’on ne se dit pas que le Doc et sa compagne n’ont été dans l’action que 10% de l’épisode. Je pardonne donc aisément, d’autant que cela nous permet de nouer des liens avec Six et Peri : les scènes dans le TARDIS en début et en fin d’épisode (plus rare, mais courant chez Five par exemple) sont après tout toujours les moyens privilégiés pour apercevoir la dynamique entre le Doc et ses compagnons dans les classiques. Enfin, il faut avouer qu’un épisode où les scènes avec les autochtones du jour sont PLUS intéressantes et engageantes que les scènes avec le Doc & la team TARDIS, ça se compte sur les doigts d’une main. Raison de plus pour apprécier l’épisode dans sa globalité. Le troisième et dernier truc génial de l’épisode se retrouve tout au long du dernier acte. Le Doc et Peri arrivent enfin sur Varos, rencontrent deux victimes directes du système dont un condamné à mort, et doivent s’enfuir dans des couloirs pour échapper à des gardes et retrouver le TARDIS. Comment rendre ça original et intéressant après 22 ans ? Des courses-poursuites et cache-cache dans le couloir ? Comment rendre ça intéressant visuellement pour l’audience, pour l’histoire ?... La réponse : le méta. Tout est méta. <3 Leurs mésaventures sont filmées et retranscrites à toute la planète, notamment au couple de vieux, qui n’avait plus été divertis comme cela depuis bien longtemps. Au passage, toutes les péripéties que le Doc et sa bande rencontrent, sont établies comme des hologrammes : des illusions pour leur faire peur, donner la sensation de danger et régaler les spectateurs. Et cela vaut pour tout le monde. Le méchant
Le message est donc ici double :
L’épisode a un avantage de son côté : il a terriblement bien vieilli. Ses messages sont toujours d’actualité bien sûr et c'est encore plus parlant dans la seconde moitié. Et aussi, il regorge de guest stars qui ont fait carrière sur petit écran (on a le fils de Sean Connery notamment). C’est totalement involontaire mais je trouve que d’une certaine façon ça amplifie le message de l’histoire.
On termine le tout par un Docteur en danger de mort (bien sûr ! que faire d'autres comme cliff sinon ?) car on lui projette un écran de désert où il fait une chaleur à en mourir... et il s’imagine donc mourir assoiffé. Littéralement la suspension d’incrédulité mise en abyme. En parallèle, les dirigeants annoncent que “la fin approche”, attendent que le Docteur ne respire vraiment plus pour faire un décompte de fin de leur transmission et annoncer le cut, tandis que le générique de l’épisode se lance aussi... C’est du génie. |
Avis favorable | Déposé le 31 octobre 2018 à 23:09 |
Spoiler
Sérieusement, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai écrit mes avis ici plutôt que dans la seconde partie ? Bref. Vengeance on Varos est culte … mais quand même un peu paradoxal. En fait comme The Two Doctors il est même assez insaisissable car tout en étant une satire brillante de la violence à la télévision plusieurs des ressorts qu'il utilise sont la violence gratuite ou l'objectivation de Peri. C'est donc une satire assez étrange. Parfois géniale, d'autres fois répugnante. Mais au fond toujours fascinante. Et le cul entre deux chaises. 15/20 |
Il y a une grosse vide BDSM chelou dans cet épisode : le mec torse nu attaché bras en croix, les hommes qui portent des espèces de combinaison de cuir en lanière, des masques en cuir partout, tout le temps, etc. Cet univers vestimentaire renvoie d'ailleurs presque à... Matrix, à l'utilisation double, à la fois oppressif et libérateur qu'en font les sœurs Wachowski.
Effectivement, comme l'explique très bien Galax, tout est méta, qui vient tout résoudre ici comme un deus ex metachina : des effets spéciaux cheap (c'est une illusion) jusqu'au formidable cut final (qui est vraiment un très grand moment). Ces effets ne passent malheureusement pas la phase de la crédibilité : il suffit juste que le gouverneur et sa clique regardent les écrans de contrôle pour prévenir les gardes de la localisation du Doc.
Réellement un chouette épisode qui tient à la fois de critique du divertissement occidental et aussi de la colonisation. Ce n'est pas toujours très fin, mais c'est fait avec cœur.
Bon par contre, Six continue de traiter Peri (la goat <3) comme de la merde, c'est vraiment chaud.
J'ai le souvenir qu'il la traite pourtant mieux que tous les autres. Il traite juste vraiment tout le monde comme de la merde, mais il s'attache de plus en plus à Peri malgré ce qu'il dit, tu le sens en regardant la saison dans l'ordre (eheh je t'ai Kossé)