Un pilot épuisant, la faute à un format de 22 minutes qui ne laisse aucune place à un étalement du temps ou à une description élaborée des personnages qui apparaissent comme des archétypes. On songe vite plus à un anime qu'à un drama live, avec son héroïne insaisissable et ce format post-apocalyptique assez éculé, la faute à des auteurs qui piochent sans vergogne dans tous les poncifs possibles.

La qualité première de ce pilot est le montage, malin, incisif, utilisant au mieux la liberté générée par la caméra DV numérique pour proposer des enchainements qui rendent cette exposition au pas de charge lisible. Seule l'utilisation de la musique, agaçante, vient interférer sur mon ressenti très positif concernant une mise en scène qui tentent de générer des plans iconiques, la réalisateur ne disposant que de quelques secondes pour poser les personnages.

Seulement, si la réalisation tient la route, l'actrice principale qui joue Ai, la tueuse à gages du district 7, n'y est pas et ruine la crédibilité d'un show qui peine à lui donner l'aura voulue. La scène de combat final laisse apparaître un profond amateurisme pour un show à regarder avec indulgence, polar SF intrigant certes, mais trop ambitieux au vu des moyens financiers de la production.

Plaisant et divertissant si l'on accepte de pardonner certaines lourdeurs regrettables dans la mise en scène. Une curiosité pour les fans de SF post apocalyptique.