Je suis extrêmement d'accord avec Galax, notamment sur Jane et Rogelio, qui sont hands down deux de mes personnages de séries favoris all-time.

Après, c'est marrant de lire les critiques de Nick, qui est bien plus réservé sur la série que je le suis ; ses avis sont sensés, bien pensés mais ils dénotent également un non-attachement à la série, qui fait passer au-dessus d'une répétition des intrigues.

Pas de doute, Jane the Virgin est déjà reparti sur les chapeaux de roues.

Cet épisode était selon moi l'un des plus drôles qu'on ait eu. Il est en tout cas très dense et arrive très bien à jongler entre toutes les intrigues (au moins 5 ou 6 différentes même si certains personnages se retrouvent dans plusieurs). Cette semaine, Jane doit choisir entre ses deux jobs, ce qui permet de revenir sur un trait de son caractère qui est un peu en toile de fond depuis le début de la série - et qui est très justement au coeur du flashback de l'épisode, ces derniers étant un procédé récurrent dans la série, dont elle se sert pour donner le thème dans les grandes lignes de l'épisode mais c'est un procédé dont, fort heureusement, la série n'abuse pas. Ce trait de personnalité en question aujourd'hui, c'est sa toujours envie de satisfaire tout le monde et de ne jamais prendre de décisions.

La scène du dîner organisé pour que Rafael et Xiomara fassent connaissance et qui tourne mal quand Rafael sous-entend que son rôle est de s'occuper financièrement de Jane et du bébé (j'aime le lourd silence des trois femmes qui a suivi...) est excellente. C'est drôle, la situation s'envenime très vite, cela sert l'intrigue, les dialogues sont hyper-féministes ou du moins confirment que Jane n'est pas une héroïne stéréotypée et que dans cette série les hommes ne font pas la loi. En démontre la scène qui suit immédiatement, dans laquelle Jane et sa mère parle de ce qui vient de se passer, elle est vraiment très justement écrite. La force de la série est clairement son héroïne, réaliste, authentique. C'est quasiment sans pareil de voir une série pouvant alterner aussi aisément entre des moments complètement décalés et d'autres ultra-co-notés soaps néanmoins écrits avec un réalisme sans être ridicule, vraiment c'est-à-dire qu'on y croit à ces personnages, on croit à leurs histoires et on croit à leur univers.

Par exemple, il y a Rogelio. Personnage issu d'une tele-novelas ET acteur dans une tele-novelas, c'est la définition du méta par excellence. Il est justement la preuve que, correctement dosé (on ne le voit pas plus qu'un autre personnage secondaire, alors que le risque de tomber un jour dans le Rogelio Show existe bien) et bien écrit, parodie exagérée et drama réaliste ne sont pas incompatibles.

Et puis qu'est-ce qu'il est drôle quoi. "You are my daughter. Talent courses through your veins." Il est gaffeur et égocentrique mais on le rend hyper attachant car Jane étant un personnage fort et surtout intelligent, elle comprend bien qu'il ne veut que lui faire plaisir, étant un pur papa poule. Leur relation est très intéressante à suivre.

Bref, impossible de se passer de cette série.