Ce final n'est pas ce à quoi ne m'attendais, mais il est en fait très cohérent avec l'esprit de cette saison intimiste, où Lila devient presque secondaire tellement nous sommes au plus près d'Elena. Je n'ai pas été particulièrement sensible aux scènes entre Lenù et Nino (même si elles sont formidables techniquement) car Nino est tout simplement... Nino. Je le sais, tout le monde le sait, Elena le sait aussi. Alors oui, j'ai envie de voir comment leur histoire va évoluer car il reste le premier amour de Lenù. J'ai aimé cette lucidité dont elle fait preuve malgré la décision qu'elle prend ; mais je n'ai aucune confiance en Nino (quoi que, il pourrait surprendre celui-là).

En fait, l'épisode (qui dure tout de même 1h15) est assez lent, et je ne dis pas ça de manière négative, mais c'est vrai que j'attendais que ça bouge un peu plus tôt. Car si toute la durée est nécessaire et raconte véritablement quelque chose, ce sont ses dernières minutes qui me procurent les émotions auxquelles la série m'a habituée. L'éclatement de la famille relève déjà le niveau en terme de rythme et de tension, mais c'est ce simple coup de téléphone de Lila qui renverse pourtant tout l'orde établi jusqu'ici. Pour une fois, c'est elle la raisonnable. La façon dont elle parle, le ton qu'elle emploie... Elle n'a jamais été aussi sincère. Sans parler des évènements survenus au quartier, mais qui ne font pas l'effet escompté ; car Lenù est déjà loin, très loin, elle y a travaillé toute cette troisième saison.

Elle part, elle le fait. Si Lila devient raisonnable, Elena devient l'audacieuse. Et que dire de ces dernières images, sublimes, qui à elles seules semblent répresenter la série dans son entièreté, à savoir que c'est l'histoire d'Elena avant tout. C'est une transition parfaite pour la prochaine et dernière saison que j'attends déjà avec grande impatience.