Je suis isolée visiblement dans cet avis, mais pour moi l'évolution de Nate est le gros point faible de la saison.

Alors, oui, son évolution est crédible. Oui, c'était intéressant de montrer comment sa promotion au rang de coach, qui aurait dû être vécue comme une magnifique promotion sociale, a occasionné au final plus de frustration qu'autre chose chez lui, et une cission cognitive vis à vis de son équipe - a la fin de la saison 1, il était vu comme un homme exceptionnel, homme à tout faire qui cachait en fait un génie de la stratégie, la botte secrète de Richmond - sa promotion fait de lui un coach parmi 4 autres, ni le plus remarquable, ni le plus remarqué, et l'a rendu paradoxalement plus ordianaire.

Mais cette évolution aurait pu avoir lieu sans faire de lui un connard au passage. ça aurait même rajouté de la complexité. Je ne regarde pas Ted Lasso pour avoir mal au coeur, et le comportement de Nate me fait mal au coeur. ça casse le groove feel good de la série. Quelque part, je suis soulagée qu'il ait enfin terminé sa mutation. Peut-être qu'on pourra adorer le détester en saison 3, à la manière d'un Rupert.

Sinon je suis vraiment contente que cette saison ait donné plus de place à Sam, dont le charisme sortait déjà du lot en saison 1 malgré le petit rôle qu'il y jouait. Le couple qu'il formera probablement en saison 3 avec Rebecca peut potentiellement amener plein de thématiques intéressantes, si les scénaristes sont au rendez-vous.

Sinon j'aime assez la direction que prend le couple Roy/Keeley - le fait que Roy supporte le succès de sa compagne et l'admire d'autant plus, tout en admettant par ailleurs que cette indépendance le terrifie (car il a peur qu'elle lui échappe). Je pense que c'est une question assez profonde sur l'égalité dans le couple, qui est rarement traitée. Cela pourrait donner des choses intéressantes.

Bref, je suis globalement déçue par cette deuxième saison, qui a globalement manqué d'un fil rouge et qui a été assez décousue - mais j'aime cette fin et j'ai hâte de voir la saison 3 !

Un chouette épisode pour clôturer une saison 2 plus ambitieuse, qui s'est parfois un peu égarée en chemin mais qui reste essentielle dans le paysage télévisuel.

Déçu en revanche du conflit "forcé" entre Roy et Keeley, qui méritaient mieux. Et toujours ravi de voir que Roy s'adoucit peu à peu, lui qui fait désormais partie des Diamond Dogs.

"Football is life."

Un final de saison 2 qui est précisement l'inverse de celui de la saison 1. Quand le capitaine va toucher la pancarte "Believe", j'avoue que ça m'a fait quelque chose. Ca a vraiment la vibe des meilleurs films de sports et c'est pile ce que j'attendais que la série livre enfin.

Après oui, l'arc Nate rejoinds les méchants et Sam reste, c'était prévisible, mais l'ensemble est assez réussi. Nate a vraiment été la partie la plus réussie de la saison et lorsqu'il donne ses raisons à Ted, on voit bien qu'il croit à ses propres fariboles. L'arc psy a d'ailleurs souligné en creux que le seul qui n'a pas été voir Sharon... était Nate, celui qui en avait sans doute le plus besoin.

Certains esprits chagrins (Soupe) vont trouver ce final fade et attendu, sans surprise. Et c’est vrai qu’il n’y a pas de véritables surprises à l’horizon (du Sam qui reste à Nathan en mode Anakin Skywalker en passant par le but de la dernière seconde), mais ça fait le job, je trouve et rend le cœur léger. Faut pas en demander beaucoup plus à Ted Lasso que d’être une feel-good série, je pense, un guilty pleasure qui fait du bien par son positivisme et son optimise en ces temps dures et brutaux